Musique

Viva l’opéra!Frankenstein/TrailblazersJay SewallRetour sur Éric Doyon

Viva l’opéra!

Quand les étudiants en théâtre, en chant ou en musique se produisent à l’extérieur de leurs conservatoires, ils offrent généralement des spectacles d’une rare énergie. Cette semaine, les élèves de l’Atelier d’art lyrique et l’Orchestre du Conservatoire de musique de Québec joignent leur talent pour présenter quelques airs d’opéra parmi les plus connus. Dans un décor qui évoque une salle de répétition, les chanteurs joueront les plus belles scènes de Cosi Fan Tutte, La Flûte enchantée et Les Noces de Figaro, Otello et quelques autres. Ce spectacle mis en scène par Marie-Thérèse Fortin sera présenté les 4 et 5 février, au Palais Montcalm.

Frankenstein/Trailblazers
Le milieu hip-hop de Québec risque de connaître des bouleversements importants au cours des prochains mois. Cette semaine, on soulignera la naissance de Trailblazers, une étiquette de disques consacrée au rap d’ici. David Mathieu et Antoine Malone, les deux dirigeants du label, espèrent que leur initiative permettra de consolider la scène hip-hop de la capitale et favorisera son rayonnement ailleurs en province et même à l’étranger.

Trailblazers, qui a déjà de bons contacts en Belgique et en France, prévoit produire des disques, organiser des spectacles et gérer la carrière de ses artistes maison. La petite boîte entreprend ses activités ce samedi, le 5, en présentant Frankenstein, Madlocks et La Structure (D.J. Nerve) au Grand Salon de l’Université Laval. Une jeune formation de Québec, qui sera choisie lors d’un concours se déroulant le jour du spectacle, ouvrira le bal.

Jay Sewall
Le printemps dernier, Jay Sewall lançait Blue Monday Blues, un disque qui synthétisait deux récents voyages en Louisiane. «Je suis un traditionnaliste. En Lousiane, il y a le jazz New Orleans, le blues et le zydeco; ce sont des musiques fondamentales», dit le sympathique musicien, qui est fasciné par la présence forte de différents styles musicaux dans ce coin des États-Unis. Reconnu depuis longtemps comme un harmoniciste de grand talent, sur son dernier album, le «bluesman américain de Québec» a aussi prouvé qu’il est un mélodiste appliqué. Fidèles à une habitude qu’ils ont prise il y a trois ans, son Cajun Blues Band et lui joueront au Café-spectacles du Palais Montcalm, le 4, avant d’effectuer une série de concerts en Ontario. Jay Sewall n’est pas du genre à mettre le feu à sa guitare à la fin d’un concert, mais le voyage musical qu’il propose est toujours teinté d’humour et légèrement épicé.

Retour sur Éric Doyon
Éric Doyon était terriblement nerveux lorsqu’il est monté sur la scène de la Maison de la Chanson, le 27 janvier dernier. On le comprend: le public était en partie constitué de gens de l’industrie du disque venus évaluer son potentiel… La nervosité passée, l’auteur-compositeur a fait très bonne impression. Quelque part entre Zachary Richard et Kevin Parent, Éric Doyon fait un rock accrocheur et chargé d’émotion. Ses chansons n’ont pas encore la finesse de celles d’un Daniel Bélanger, mais elles sont d’une honnêteté et d’une franchise qui font qu’elles visent toujours juste. Et, surtout, le chanteur de 28 ans les rend avec une aisance réjouissante – une fois la chanson amorcée, il est comme un poisson dans l’eau – et sans aucune boursouflure. Mieux vaut le surveiller de près, car la réaction enthousiaste du public nous laisse croire qu’Éric Doyon pourrait causer bien des surprises…

À souligner
– Le métal reprend du poil de la bête depuis quelque temps. Ça profite entre autres à Traumatism, le groupe qui joue plus vite que son ombre. Les musiciens de Québec effectueront la première partie des vétérans Voïvod. La tornade passera le 5, au Kashmir

– «Le prog n’est pas mort et la relève est au rendez-vous», nous écrivait récemment Jérôme Labbé, du groupe Ever. Il compte bien nous le prouver lors d’un doublé rock progressif dont la formation Psychotrope est la tête d’affiche. L’épreuve aura lieu le 4, au café étudiant du cégep de Limoilou.