Francouvertes: La finale
Revirement de situation, lundi dernier, au Zest, alors que les cinglés de Loco Locass se sont faufilés vers la victoire de la grande finale des Francouvertes. À l’issue des demi-finales, Gaëtan Leboeuf s’était pourtant retrouvé tout en haut du palmarès, ce qui laissait à penser qu’il avait de bonnes chances pour l’étape finale; mais c’était sans compter sur le fait qu’un tout nouveau jury de l’industrie avait la tâche de départager les finalistes. Leboeuf a donc terminé son périple aux Francouvertes avec une troisième place, et le prix de la performance vocale, remis lors des demi-finales. Pour ce qui est des Cowboys fringants, ils ont encore une fois fait lever l’assistance (qui s’était déplacée en grand nombre, transformant le Zest en véritable boîte à sardines), et leur performance était, comme toujours, survoltée. Cependant, la formation rap Loco Locass, qui suivait, avait gardé quelques cartes dans ses manches, et a relégué Les Cowboys à la deuxième position. Et, il faut bien l’avouer, ce fut une victoire amplement méritée, le trio s’entourant de nouveaux musiciens (percussions, trompette, chanteur raï) et donnant une performance à couper le souffle, qui a convaincu tout le monde que leur vision du rap est ouverte à toutes les propositions et qu’elle est en constante évolution. Voilà un groupe qu’il faudra surveiller de près. Ils ont aussi remporté le prix de la meilleure chanson (une bourse de 500 $ de la SOCAN), pour leur missive Malamalangue, et le voyage en France offert par l’OFQJ, en plus de l’avalanche de prix rattachés à la première position. Si vous voulez savoir à quoi ressemblait l’ambiance chaleureuse de cette très belle soirée, rendez-vous sur Scène Sonik (www.voir.ca) pour visionner ou écouter des extraits des performances des trois finalistes; et, tant qu’à y être, dites-nous pour qui vous auriez voté…
Flangers de retour de L.A.
La semaine dernière, je vous informais de la présnce de la formation rock alternative Flangers, de Sainte-Foy, parmi les quatre finalistes du concours américain The Battle of the Bands 3, qui se déroulait le 3 février, à Los Angeles, et était retransmis sur le Web en direct. Même si la première position fut raflée par la formation Square de Lincoln (qui a remporté une bourse de 25 000 $!), Flangers, selon les votes des 40 000 internautes branchés sur l’événement, a terminé deuxième! Mais ils ne reviennent pas les mains vides puisqu’ils ont eu droit à de l’équipement, ainsi qu’à plusieurs cartes d’affaires que leur gérant s’est fait un plaisir de récolter parmi les gens de l’industrie qui assistaient à l’événement. Le chanteur Julien, de retour chez lui, semblait encore étourdi de son expérience inattendue: «Ça s’est fait tellement vite, qu’on n’en revient pas encore! Même si on n’a pas gagné, on a eu un super exposure! Il y avait plein de représentants de compagnies de disques dans la salle, et notre gérant a rencontré beaucoup de monde… De plus, Duff, de Guns’n’Roses, faisait partie du jury et il est venu me voir après le spectacle pour me dire qu’il nous avait trouvés écoeurants. Duff, c’est mon idole de jeunesse! Et depuis que les médias d’ici se sont intéressés au fait qu’un petit band de Québec se ramasse à L.A. dans un concours regroupant les 400 meilleurs bands en Amérique du Nord, on n’a pas arrêté de donner des entrevues. Bref, ça nous a aidés ici, mais c’est évident qu’on a quelques portes ouvertes aux States.» Flangers entre en studio le 6 mars pour enregistrer un album qui devrait sortir au début de l’été. Pas mal pour un groupe qui n’avait pas dépassé les préliminaires du Polliwog il y a deux ans…
L’Europe pour Anonymus
Il y a deux semaines, la formation métal Anonymus annonçait la signature d’un nouveau contrat d’une durée de six ans, avec le Groupe MPL/MPV, pour la production de spectacles sur les territoires canadien et européen. Les ventes de leur dernier album, Instinct, dépasent maintenant celles de Stress, leur précédent; et il suscite aussi de bonnes réactions dans le reste du Canada, comme en témoigne cette cinquième position au Top 10 des radios de collèges canadiens, telle que publiée dans le magazine Chart. Mais cette semaine, un autre communiqué de leur maison de disques nous informait qu’Anonymus allait bientôt s’attaquer à l’Europe, grâce à une entente avec l’étiquette de disques française M10, une compagnie indépendante distribuée par Musidisc, qui s’occupera par la même occasion de tous les autres artistes signés sur MPV. Un premier extrait sera lancé là-bas à la mi-mars, et l’album sera disponible à la mi-avril, suivi d’une tournée prévue pour l’automne 2000. Espérons que les Français auront les oreilles assez musclées…
Polliwog: c’est reparti!
Parlant de MPL/MPV, au lendemain de la fin de la neuvième édition du concours Polliwog, remporté par Deadly Pale, les organisateurs nous annoncent déjà la venue de la dixième! En effet, le Polliwog en est déjà à l’étape du recrutement, puisque le concours aura lieu plus tôt cette année, se déroulant durant l’été et l’automne prochains. Les groupes intéressés à participer peuvent actuellement se procurer le formulaire d’inscription sur le site Internet du concours au www.disquesmpv.com, et doivent le retourner avant le 30 mars. On peut aussi obtenir de l’info en composant le (514) 875-7479.
Foufs cherchent clips
Eurêka! Les Foufounes électriques ont finalement trouvé quoi faire avec leur arsenal de moniteurs télé éparpillés dans les différentes salles du célèbre complexe festif, qui étaient, plus souvent qu’autrement, plogués sur RDS ou MusiquePlus. L’idée, c’est de diffuser des vidéoclips d’artistes de la scène locale pour permettre à plus de 5000 personnes par semaine de les admirer en prenant leur bière. Un appel est donc lancé aux groupes indépendants et étiquettes de disques locales: si vous avez des vidéoclips qui pourrissent sur vos étagères parce quepersonne n’a voulu les diffuser, envoyez-les à Annie Pelletier, au 87, rue Sainte-Catherine Est, Montréal (Québec), H2X 1K5.
Tomás Jensen
En spectacle
(Indépendant)
Cet auteur-compositeur-interprète de 29 ans est né en Argentine où il a passé les six premières années de sa vie, avant de déménager au Brésil puis en France. Débarqué au Québec en 1998, Jensen fréquente les petits café bars montréalais sans arrêt (entre autres le Magellan, rue Ontario, où il chante chaque week-end depuis plus d’un an). C’est d’ailleurs dans cet endroit qu’il a enregistré en partie cet album de neuf chansons à texte d’inspiration française, bien sûr, mais aux accents parfois tziganes, parfois actuels, et aux ambiances riches grâce, entre autres, aux quatre musiciens (percussionniste, bassiste, clarinettiste et violoncelliste) qui l’accompagnent. Des textes lucides, non dénués de cynisme, et qui s’éloignent autant que possible du convenu et du cliché. Vous voulez en savoir plus? Ça tombe bien puisqu’il sera au Quai des brumes, le 12 février, en compagnie de la musique nomade et festive de Polémil Bazar, groupe qu’on a pu voir durant les préliminaires des Francouvertes, et qui s’est classé en troisième position du Concours Conga de l’Université Laval à Québec, en plus de remporter le prix du public lors de la demi-finale, et le prix de la virtuosité accordé à la violoniste Josiane. Une soirée pour vous réchauffer le coeur…
à souligner
– Vous rêvez d’une Saint-Valentin rouge sang? Rendez-vous au Petit Campus, le 14 février, pour la soirée Massacre de la Saint-Valentin, avec les formations Sleazy Scum Dogs, Patty Wagon, Porno Coma et E. Corps 34.
– Un programme double fort intéressant pour les amateurs de rock agressif et de mots rentre-dedans: Délirium Circus et La Cage de bruits, le 12 février, au Café Chaos.
– Pour une atmosphère de carnaval brésilien en plein mois de février, l’ensemble de percussions afro-brésilien uruba sera à La Place à côté (4571, rue Papineau), le 11 février.