Musique

Retour en vracLe retour de DécibelsVue sur la relève

Retour en vrac

On n’a pas chômé la semaine dernière… D’abord le 15 mars, au Cabaret, avait lieu le premier concert servant de levée de fonds pour le Radiothon de CISM avec les formations Marlowe, Trémolo et ja.ne.fon.dorb. Une autre initiative permettant à des groupes anglos et francos de partager un même public (on se souviendra de l’expérience Caféïne / Bionic de l’an dernier). Si Trémolo a donné, à mon sens, la prestation la plus solide que j’aie vue d’eux depuis leurs débuts (beaucoup plus d’assurance et une utilisation enfin éfficace de la quincaillerie électronique), la formation Marlowe, elle, m’a encore une fois laissé sur mon appétit. Lors d’un précédent concert au Café Campus, la chanteuseAlexandra Olsen avait poussé l’inertie au point de garder ses mains dans ses poches durant presque toute la durée de la prestation; cette fois, même si l’on ne pouvait toujours pas compter sur elle pour établir un contact dynamique avec le public, elle était tout sourire et semblait même s’amuser… Par contre, là où il y a encore place pour l’amélioration, c’est sur le plan vocal. Beaucoup trop nasillarde, la voix d’Alexandra finit par lasser après quelques chansons. Mais ça, ce n’est peut-être que mon problème… Au final, la vraie découverte de la soirée fut sans contredit le groupe ja.ne.fon.dorb, avec leur post-rock électronique instrumental. La musique de ces Ontariens, installés depuis quelque temps à Montréal, rappelle à l’occasion les expérimentations de groupes comme Tortoise ou même Boards of Canada. Assez diversifiée (du plus planant au plus intense), leur mixture est aussi très riche et elle se retrouvera sur un CD intitulé Everybody Works For Milo très bientôt. On s’en reparle!
Dimanche, c’est aux Foufs que les Urbanauts jouaient pour le Radiothon devant un parterre quelque peu dégarni. Malgré l’énergie et l’imagination débordantes des gars (il fallait voir leurs couvre-chefs…), leur performance fut atténuée par une sonorisation déficiente qui ne laissait parvenir nos oreilles qu’un gros moton de sons assez confus. Mais quand on mélange de l’électrique, de l’électronique, de l’acoustique et du vinyle avec une telle intensité de volume, il faut une attention particulière pour obtenir une certaine clarté de son. Cela dit, The Urbanauts reste probablement la formation de musique urbaine affichant le plus fort potentiel commercial… s’ils peuvent finalement sortir leur disque un jour!
Tout de suite après, tout juste le temps de profiter du rappel de Komando Porno, au Cabaret, dans le cadre de la soirée Viva Béru 2. Et il faut que j’avoue qu’à entendre la foule compacte exiger que le spectacle continue, et à voir l’énergie et la folie qui se dégageaient de la scène où cet all-stars band de la scène alternative montréalaise se donnait sans répit, j’ai quand même regretté de ne pas être arrivé plus tôt. Selon les commentaires entendus, tous étaient unanimes pour dire qu’ils venaient de vivre un excellent spectacle. Ça m’apprendra à ne pas avoir de montre…

Le retour de Décibels
Ne vous en faites pas, je ne parle pas de l’émission de talents infantiles animée par l’insupportable Nathalie Simard, mais bien du webzine hébergé sur le site Internet de Netmusik www.netmusik.com Les habitués de la toile auront sûrement remarqué que ce site est en reconstruction depuis quelque temps. Si vous y retournez bientôt, vous pourrez constater que plusieurs nouveautés y figurent. La responsable du webzine Sarah Lévesque y signe un éditorial, un article sur la scène électronique montréalaise, un portrait du réalisateur Bernard Nadeau, qui a réalisé des clips pour Dubmatique, Muzion, La Constellation et Shades of Culture, tous offerts en Real Video; on y trouve également un portrait de Marie-Jo Thério, des critiques d’albums, des Flashmusik renouvelés quotidiennement, des petites annonces et, surtout, un cyberreportage en Real Video sur les étiquettes de disques électronica montréalaises. De plus, très bientôt, on pourra faire des achats de disques ndépendants en ligne grâce à la section NetBoutik. Je vous en reparle dès qu’elle est accessible.

Vue sur la relève
Chaque année, depuis cinq ans, l’événement Vue sur la relève présente de nouveaux talents dans les domaines de la chanson, du théâtre et de la danse. Dans la sphère d’activités qui nous intéresse plus particulièrement, on nous propose trois soirées de chanson assez diversifiées, toutes gratuites et présentées à la maison de la Culture Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension (7355, avenue Christophe-Colomb). Le 23 mars, on y verra l’auteur-compositeur-interprète Thomas Jensen (qui donnait d’ailleurs un spectacle fort sympathique au Cabaret, jeudi dernier), ainsi qu’un spectacle-concept intitulé Les Trois Métamorphoses de Zarathoustra, imaginé par Martin Robichaud. Le 30 mars, ce sera au tour de Trémolo de partager la scène avec l’excellent Daniel Boucher. Un combo fort alléchant! Finalement, le 1er avril, l’auteur-compositeur-interprète Benoît Archambault (le chanteur roux dont je vous parlais il y a quelques semaines) assurera la première partie de la formation hip-hop exotique Kid Fléo. Les laissez-passer sont disponibles aux bibliothèques Le Prévost et Saint-Michel, aux bureaux de Créations Etc… (tél.: 278-3941), et à la maison de la culture mentionnée précédemment.

Explosion Underground
Décidément, les maisons de la culture s’éclatent! Les 24 et 25 mars, le mini-festival Explosion Underground, présenté par les Disques Sapristi! (la compilation 2 Tongues), Sick & Twisted et CISM, propose deux soirées tonitruantes et toujours gratuites à la maison de la culture Frontenac. Le 24, un heureux mélange musical avec le ska de General Rudie, le punk’n’roll surf mutant des Météores (qui ont lancé dernièrement un premier album intitulé Crème glacée dont je vous reparlerai bientôt), et le street punk oï des Generatorz. Le lendemain, encore du surf (mais beaucoup plus conventionnel celui-là) avec The Treblemakers,du punk rock teinté de ska avec Les Fous alliés et du rock’n’roll garage défoncé avec Les Morts. Les laissez-passer (deux par personne, max) sont disponibles à la MDC Frontenac (2550, rue Ontario Est).

Miss Clito
Scratch and Sniff
(Indépendant)
Après les Vaginal Croutons de la semaine dernière, voici Miss Clito! Décidément, il y a des «membres» de la scène locale qui ont des fixations… Quoi qu’il en soit, ce trio, formé il y a deux ans par le chanteur-bassiste Alabama (ex-Forgotten Letter) et le chanteur-guitariste Matt (rejoints il y a moins d’un an par le batteur-graphiste Frak, ex-Kläng!), donne dans un punk métallisé dégoulinant de matraquages rythmiques, de riffs de guitare incisifs et d’arrachage de gorge (en anglais comme en québécois) qui plairont aux amateurs d’énergie brute parfois allégée d’un certain sens mélodique (certain étant un adjectif très relatif…). De toute façon, allez donc faire un tour sur leur site Internet www.securenet.net/members/frak/missclito, vous pourrez mieux saisir toutes les subtilités de l’imaginaire de Miss Clito en regardant des photos de pitounes à poil et en visionnant un bout de clip qui ne passera jamais à M+… Le 25 mars, au Jailhouse, ils prépareront le terrain pour les formations Délirium Circus et La Cage de bruits.

À souligner
– La Virée Chaos Phonik, le concours de groupes du Café Chaos, se poursuit le 27 mars, avec les formations Prohibit Scrape Planet (métal progressif), Kiwi’s Egg (rock) et Caribou (rock folklo québécois).
– Le 26 mars, au Petit Campus, vous pourrez profiter des performances de L’Agent Placard et des Garettes à gaz.
– Si le printemps réveille en vous une âme bohème, vous ne pourrez résister aux chansons de la formation Blues Gitan, qui sera au Quai des brumes le 29 mars.
– Par contre, si vous avez toujours un petit nuage noir au-dessus de votre tête, vous préféerez peut-être vous rendre au Café Chaos, le 30 mars, pour les shows de Perséphone et de Muse et hommes.
– La semaine dernière, j’informais les musiciens intéressés que l’auteure-compositrice-interprète Ève Cournoyer se cherchait un band. Le numéro de téléphone n’était pas le bon… Faites le (514) 993-8910 et demandez Michel.