Les Vipères & cie
Marre du punk adolescent? Des hommages au rock sixties guitare-flûte-tam-tam? Du métal impie? Armés de guitares crades projetées par des rythmes percutants, Les Vipères entendent bien remettre un peu de rock’n’roll dans l’air du temps. «Ça fait longtemps qu’on dit que le rock’n’roll est mort, mais il est juste couché dans un coin, un peu saoul, raconte Jack Vipère, bassiste. On veut ramener la peur dans le rock’n’roll, c’est ça qui manque!»
Le rock des Vipères n’est peut-être pas aussi épeurant que le voudrait Jack, mais il déménage sérieusement. Refusant d’étouffer et d’aplanir ses guitares avec une production ultra-léchée, le groupe – complété par Fred, Al et Vince Posadzki (ex-Secrétaires volantes) – mise sur une énergie brute et un peu insolente qui happe en pleine gueule. Et on en redemande! «Ça prend le feu sacré pour faire du rock’n’roll à Québec», dit Jack, qui déplore la profusion de concerts hommage et de hippies-jouant-au-aki-au-carré-D’Youville. «Ceux qui viennent à nos concerts, ils ont la foi.»
Signe de leur dévotion à l’égard de la religion rock’n’roll, Les Vipères lanceront d’ici mai un 45 tours, qu’ils partageront avec Les Sux Evulsors, de France. Pourquoi préférer le vinyle au CD? «Quand j’écoute New York Dolls, j’aime que ça griche un peu. C’est ça l’esprit, insiste-t-il. Nous, on veut que ça sonne comme un coup de pied dans le derrière!» Déjà, l’onde de choc produite par Les Vipères s’est rendue jusqu’à Montréal, où ils ont recruté Daylight Lovers, Les Morts et Bloodshot Bill, qui seront aussi à L’Arlequin, le 8.
Blues au féminin
Il y a environ deux ans qu’Andrée Dupré a mis fin à l’aventure Wise Blood, avec qui elle a écumé les salles du Québec et du Nouveau-Brunswick pendant près de cinq ans. En sabordant son groupe, elle n’avait toutefois pas l’intention de quitter le blues; elle voulait plutôt faire face à la musique en se produisant sous son propre nom. Toujours animée de la même passion, l’énergique chanteuse au timbre proche de celui de Janis Joplin servira ses interprétations de blues épicées de funk, de rock, de jazz ou de folk. Entre une chanson de Clapton et une autre de Bonnie Rait, on peut s’attendre à ce qu’elle mette le feu dans la place avec une toune de Janis… Aussi au programme, Julie Noël nous plongera quant à elle dans le blues des années 20 et 30, appuyée par le guitariste et harmoniciste Jay Sewall. Le 7, dans le cadre de la Série blues du Café-spectacles du Palais Montcalm.
Michel Fradette
Lors du Coup de coeur francophone, en novembre dernier, Michel Fradette s’est produit à guichet fermé à la Maison de la Chanson. Peu d’artistes locaux peuvent se vanter d’avoir accompli un tel exploit. Prenant une pause dans l’enregistrement de son premier disque, il y retourne le 7, en compagnie de son quintette Les Mots-Dits. L’album paraîtra vraisemblablement en juin sur une étiquette montréalaise et sera en partie réalisé par l’ex-Offenbach John McGale. Faut-il s’attendre à du rock dur? Il semble que non: «Quand tu dis rock, les gens pensent tout de suite à Lapointe. Ce que je fais ne ressemble pas à ça», dit Michel Fradette, qui se partage entre guitare électrique et acoustique. «Pour vraiment savoir à quoi ça ressemble, il faut venir au spectacle!» L’invitation est lancée…
– Le groupe rock Améthyste présentera son album lors de deux spectacles, les 7 et 8, à la salle Agam de Charlesbourg.
– Alligator Trio, qui donne dans le blues garage, lancera bientôt un premier disque. Il ne manque plus que le distributeur.