Retour sur One TonLa Chango FamilyStaff Show des FoufsFreeworm
Musique

Retour sur One TonLa Chango FamilyStaff Show des FoufsFreeworm

Retour sur One Ton

Six chansons, c’était bien peu pour se faire une idée, mais assez pour en déduire qu’il faudra certainement surveiller One Ton, qui jouait en première partie de Liquid Soul, samedi dernier, au Café Campus. Je vous en parlais la semaine dernière, la proposition du groupe de Québec est très alléchante: une mixture pop de base, agrémentée de séquences électroniques et d’instrumentations live opérées par Cristobal et Byron, très efficaces à la guitare et à la batterie. Aux micros, la chanteuse Zita se débrouillait plutôt bien malgré une présence effacée, alors que le M.C. Simon se défonçait pour créer un peu d’ambiance, et que Torpedo, le breakdancer de circonstance, y allait de quelques steppettes assez impressionnantes. Après quatre morceaux très accrocheurs et ensoleillés (à la limite du commercial acceptable), il faisait bon entendre la pièce Chemical, une chanson agressive et très énergique. C’est d’ailleurs dans cette direction, il me semble, que devraient regarder les membres de One Ton s’ils veulent ratisser plus large, varier leur son et ne pas tomber dans le piège radiophonique. Six chansons, c’est bien peu, mais assez pour avoir hâte au prochain spectacle.

La Chango Family
Chose promise, chose due! Lors des dernières FrancoFolies, je vous annonçais que la formation Clandestino, qui avait passablement arpenté les bars de la métropole, allait passer l’hiver au Mexique et reviendrait au printemps. Le leader Lundo étant en amour jusqu’aux oreilles (et même au-delà, à l’entendre parler de sa compagne et percussionniste Maruchka), il a profité de ce voyage pour repenser sa direction musicale et… pour faire un petit bébé! Un voyage qui semble avoir eu un impact majeur puisqu’en revenant, il a fondé une nouvelle formation, La Chango Family, davantage axée sur les percussions acoustiques, et dans laquelle il s’occupe maintenant de la guitare: «Avec Maruchka, on partait en lune de miel; et moi, après avoir tourné tout l’été, j’avais envie de prendre un break de Clandestino. Ce fut une pause qui a occasionné une belle rencontre avec le folklore de là-bas. Et aussi, pour gagner un peu de sous, on a joué un peu partout avec seulement une guitare et des percussions. De là est né le son actuel de La Chango Family. Et comme Maruchka est tombée enceinte durant ce voyage, le bébé aussi a eu son mot à dire, même dans le ventre de sa mère! Lorsqu’il donnait des coups de pied, on supposait qu’il aimait la chanson…»

«Je vis de tels bouleversements depuis quelques mois, continue Lundo, que même sur le stage, je n’ai plus la même attitude qu’avec Clandestino! Parce qu’avant ma rencontre avec Maruchka et sa grossesse, j’avais toujours un léger besoin de séduction. Alors que là, elle est à côté de moi sur la scène, ce qui fait que je suis entouré d’amour, en plus de celui que je reçois du public. Du coup, je sens moins que j’ai quelque chose à prouver et il ne me reste simplement qu’à donner.» Pour profiter de la prochaine distribution d’amour, de soleil et de paix qui se dégage de la musique «gypsie-reggae» de La Chango Family, rendez-vous au Quai des brumes le 27 mai et/ou au Café Ludik le 2 juin. Les nouvelles chansons valent vraiment le déplacement.

Staff Show des Foufs
Les habitués des Foufs savent sûrement que plusieurs musiciens de la scène locale arrondissent leurs fins de mois en travaillant dans ce «complexe de divertissement alternatif». Lorsqu’est venu le temps d’organiser un show pour célébrer le 17e anniversaire de l’endroit, il était ainsi tout naturel d’utiliser ces talents. Un staff show aura donc lieu le 29 mai, avec la participation de Men O Steel (Olivier, le chanteur et guitariste, est éclairagiste et busboy), Redcore (Dominic est busboy), Overbass (Shantal s’occupe du booking; et Joël, de l’affichage et de la porte), The Electric Brains (groupe mystère comprenant entre autres Jonathan Cummins de Bionic qui est D.J. les mercedis) et la troupe de breakdance Flow Rock (avec le gérant Ben). Chacun des groupes jouera à tour de rôle et il y a fort à parier que l’esprit de la fête provoquera de belles surprises.

Freeworm

Douze pouces (4 titres)

(Hydrophonik/Indica)

Il y a longtemps que Vincent Letellier mijote le projet Freeworm, et le résultat de cette patience est palpable sur ce premier vinyle qui devrait être lancé lors d’un concert au Cabaret, le 15 juin. Rarement un mariage à ce point éclectique issu de la scène locale ne m’a paru aussi riche et abouti. À cheval sur ethno-dub, world, jazz, ambient et groove, la musique de Freeworm est d’une grande beauté, et elle réussit à marier une multitude d’influences en un tout étonnamment organique malgré l’utilisation évidente de machineries électroniques. Voilà un univers musical très exportable et qui, semble-t-il, tient très bien la route sur scène. À voir aux Foufs, le 1er juin, en première partie de Secret Chiefs 3. ****

à souligner
– Lorsque les bureaux de Voir étaient situés rue Saint-Denis, Michel Daviau nous servait des frites au Frites Alors! de la rue Rachel. Je savais qu’il tournait autour du monde théâtral, mais je ne me doutais pas qu’il trempait également dans la musique. Plus précisément dans le «rock de chambre» avec sa formation Procrastinôs, qui lance un mini-CD de quatre titres, le 27 mai, à L’Escogriff (4467 a, rue Saint-Denis).

– Les Cowboys Fringants célébreront l’anniversaire de leur joyeux batteur Dominique Lebeau par un concert au Café Campus, le 1er juin. Bonneee fêteee à Dom…

– Bloodshot Bill et les Hubcaps, formation comptant dans ses rangs le sympathique boss du Jailhouse Domenic Catelli à la batterie, performera au Bar Saint-Laurent, le 26 mai.

– Deuxième semaine de demi-finales pour la Virée Chaos Phonik du Café Chaos, le 29 mai, avec les formations Flying Society, Influenza et Tony Mess.

– Deux soirées de rock anglo au Café Campus: le 25 mai, avec Bitterfly et Undercovers, et le 26, avec les Vendettas et les Whereabouts.