RelèveNement 2000
Mine de rien, en six ans, le RelèveNement est devenu un festival de musique alternative d’importance à Québec. Chaque année, il attire plusieurs milliers d’amateurs. L’édition est prometteuse: 18 groupes répartis sur trois scènes, une piste de karting, une compétition de planches à roulettes et, pour finir le tout en beauté, un bouquet pyrotechnique.
Comme c’est désormais la tradition, un groupe étranger coiffe le volet musical: Guttermouth. La formation américaine offrira son premier – et unique – concert au pays en près de deux ans. Certains se souviendront que Guttermouth a été interdit de séjour au Canada à la suite d’un incident survenu lors d’un concert présenté en Saskatchewan, en 1998. Le reste de l’alignement est essentiellement constitué de groupes d’ici et d’ailleurs en province. Du nombre, notons Runamuck, Leisure Sports, GKF, Alaska, Bald Vulture, Inner Struggle, Furnace Face et Senseless. Fifty Nuts et Homer, deux groupes de Montréal représentés par une nouvelle boîte de Québec tenue par deux jeunes femmes, FAK Productions, seront également de la partie.
Dans cette programmation où le punk et le ska tiennent le haut du pavé, il n’est pas inutile de souligner la participation de Purge. Ce groupe, qui vient de se produire en première partie de Projet Orange, offre une intéressante pop bruyante dont l’inspiration provient visiblement de la Grande-Bretagne. Le festival RelèveNement se tient le 17, dès midi, au terrain du patro de Charlesbourg. Notez que les concerts auront lieu, peu importe les caprices de Dame Nature.
One Ton
Sur la scène locale, One Ton est bien établi. Mais le groupe mené par Byron Mikaloff et Cristobal Tapia de Veer a beaucoup d’ambition: conquérir le Canada et, pourquoi pas?, le monde. Après une première visite montréalaise il y a quelques semaines, le quatuor recharge ses batteries à Québec avant d’attaquer Toronto un peu plus tard cette saison. De nouvelles chansons seront sans doute au menu. Le 17 juin, au ashmir.
Les Vipères
Voilà un groupe qui tient ses promesses: ce week-end Les Vipères lanceront le 45 tours qu’ils partagent avec la formation française Sux Evulsors. Le petit disque de vinyle orange compte deux chansons de chacun des groupes. Par ailleurs, le groupe de Québec s’est organisé une courte tournée française. Après une soirée de lancement au Café Montmartre de Paris en compagnie de Sux Evulsors TV Killers, Les Vipères visiteront Angoulême, Bordeaux, Rouen et quelques autres villes. «Le stress commence à monter, mais au moins tout va sur des roulettes. Le chemin est bon», se réjouit Vince P. Vipère. Concert et lancement le 17 juin, à l’Arlequin.
Jean-François Tremblay
Lors de la dernière édition du concours Envol & Macadam, on a pu découvrir les chansons modernes de Jean-François Tremblay. Je dis «modernes», car, situées au croisement du rock et de la chanson, elles font appel à une palette de sonorités électroniques étonnement large. On le remarque encore plus sur son premier disque, Apprivoiser l’aurore. Envie de décloisonner la chanson? Tout à fait. Happé par les musiques américaines et britanniques à l’adolescence, Jean-François Tremblay a souvent été déçu par la chanson francophone. «Il y a un côté expressionniste qu’on laissait de côté, déplore-t-il. On osait moins.»
Mais l’auteur-compositeur est de ceux qui croient encore qu’un geste peut contribuer à changer les choses. Il s’est entouré d’une panoplie de musiciens talentueux dont Mathieu Doyon et Simon Rivest, de Motocross. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs mis la main à leurs instruments, ils ont également participé à la réalisation d’une ou de plusieurs pièces. «Je voulais expérimenter beaucoup. Ce disque est un peu comme l’album photo de plusieurs rencontres. Mes chansons ont été composées à la guitare. Mais j’allais chez l’un et l’autre en apportant une chanson qui cadrait avec les sonorités qu’ils pouvaient m’apporter, explique-t-il. Je leur donnais carte blanche sur les arangements, tout en me gardant un droit de veto.» Jean-François Tremblay présente son album et son spectacle le 20, au Kashmir. Pour plus d’information visitez www.jf.tremblay.com