Retour sur Karlof QuartetThe RiddlersCollectif photographiqueSimon Bellefleur
Musique

Retour sur Karlof QuartetThe RiddlersCollectif photographiqueSimon Bellefleur

Retour sur Karlof Quartet

La semaine dernière, lorsque je vous ai fait part de ma curiosité concernant le Karlof Quartet, après avoir écouté quelques fois leur démo de quatre pièces et reçu un sympathique message chanté dans ma boîte vocale, il m’était impossible de ne pas me rendre au Café Chaos, jeudi dernier, pour aller observer de visu ce trio (même s’ils se baptisent Quartet…) assez space, merci. Le spectacle fut suffisamment concluant pour avoir envie d’y retourner, mais aussi juste assez bordélique pour ne pas les prendre au sérieux. Ces «chansonniers psychédéliques» ont quelques bonnes chansons en poche, mais possèdent surtout un chanteur allumé, Karlof Galovsky, pour qui les histoires bizarroïdes, entre les morceaux, sont aussi importantes que les chansons elles-mêmes. Ce Karlof fait preuve d’une personnalité attachante et possède une façon de s’exprimer et d’improviser qui divertit et élimine les temps morts. En fait, je crois que ce qui me plaît le plus chez ce Karlof Quartet, c’est sa manière de s’introduire au public, avec un sens poussé de la dérision et de la déconnade. Même si, sur scène, on n’observe pas toujours des virtuoses de leurs instruments, il reste qu’une telle capacité de parodier les genres, tout en conservant un certain sérieux dans l’exécution, demande une bonne dose de talent. Et comme Karlof prépare une comédie musicale et une tournée des bars de danseuses (sans blague!), il y a fort à parier qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui…

The Riddlers
Alex Foster, le leader de la formation alterno-folk The Riddlers, et militant des droits de l’homme, revient de Californie où il a joué en solo en première partie du groupe folk californien Midwest Firecrackers. Même s’il a eu droit à une séance d’intimidation de la part de quelques bikers américains n’appréciant pas son t-shirt «Racism Sucks», toujours est-il que l’expérience de tournée fut malgré tout très stimulante pour le principal intéressé: «On a fait treize concets en deux semaines dans le Sud de la Californie, de San Diego à Los Angeles. Je me suis intégré dans le spectacle de Midwest Firecrackers, et le contact avec eux a été tellement bon que je devrais retourner là-bas à l’automne pour participer à l’enregistrement de quelques chansons de leur album. Ç’a été une très belle expérience!»
Les 7 et 8 juillet, The Riddlers donnera deux concerts au Petit Campus, qui seront enregistrés dans le but de les graver sur un CD live qui s’intitulera Noisy Summer. Le premier soir, ils seront accompagnés par The Vendettas; le deuxième soir, ils metteront la pédale douce pour un concert plus intime et en partie acoustique. «Les habitués de nos spectacles nous ont fréquemment demandé quelque chose à se mettre sous la dent qu’ils pourraient écouter à la maison, explique Alex. Et comme on n’avait fait qu’un e.p. de trois chansons, il y a un an, on a décidé de répondre à la demande en enregistrant un album live. C’est une dimension qu’on affectionne, avec une énergie particulière à la scène qu’on ne peut retrouver en studio. C’est un cadeau pour nos fidèles et pour nous aussi, en attendant de retourner en studio d’ici la fin de l’année pour réaliser un album complet.» Ce sera aussi l’occasion d’inaugurer leur site Web officiel que vous pourrez visiter au www.theriddlers.com, dès le 7 juillet.

Collectif photographique
Comme je vous l’ai déjà mentionné, il est assez désolant de constater comme il y a peu d’archives visuelles concernant les groupes de l’underground musical québécois. Ce n’est pas pour nous péter les bretelles, mais à part dans cette page chaque semaine et dans quelques fanzines, où pouvez-vous voir des images des groupes qui évoluent sur la scène locale? Méliza, une passionnée de photographie, s’en est également rendu compte, et elle a décidé de faire un bout de chemin en ce sens en montant un projet de collectif photographique baptisé Pro Memoria. Le but: publier un livre de photos de groupesde la relève musicale québécoise, prises par quiconque (pro, semi-pro ou amateur) voudra bien lui soumettre des clichés. «Moi aussi j’ai remarqué qu’il n’y avait pas beaucoup d’images prises durant les shows de la scène locale, m’expliquait Méliza, et je connaissais d’autres personnes qui, comme moi, adoraient faire de la photo de spectacles. Alors, je me suis dit qu’on devrait arranger quelque chose qui permettrait de faire connaître autant les groupes que les photographes. J’ai monté le projet du collectif photographique et j’ai reçu une subvention gouvernementale. Le montant est insuffisant mais on va organiser des shows-bénéfices et essayer d’attirer des commanditaires pour compléter le projet.» Justement, un concert-bénéfice réunissant les formations Subumlauts, The Gamblers, Jeunesse Apatride et Vulgar Deli (composé d’ex-membres de groupes comme Ripcordz, Vagabonds, Blood Sausage et d’autres) aura lieu au Jailhouse, le 8 juillet. Ceux et celles qui sont intéressés à soumettre leurs clichés noir et blanc (tous styles musicaux confondus) peuvent les envoyer, avec toutes les infos utiles, à: Pro Memoria, 552, 7e Avenue, Vaudreuil-Dorion, Québec, J7V 3A6. Je vous en reparle dès que la chose se concrétise.

Simon Bellefleur
Rêves (démo 7 titres)
(Indépendant)
Simon Bellefleur (que l’on avait repéré sur la compilation L’Oreille gauche Vol.1 de CISM) a aussi fait partie pendant un certain temps de la formation Coléoptère (il est d’ailleurs crédité à titre de compositeur sur le récent album de celle-ci). Pas surprenant, donc, d’entendre une certaine filiation sur ce démo de sept titres, d’autant plus que l’échantillonnage de dialogues du film Le Sang du poète, qu’a réalisé Jean Cocteau en 1931, se retrouve sur les deux disques. Par contre, la musique variée et électronifiée de Bellefleur est moins énervée et aussi plus personnelle. Chacune des sept pièces est comme un tableau différent avec ses couleurs et ses propres coups de pinceau, passant de la chnson (trip) pop aux accents latins à des instrumentaux planants qui sauront plaire aux amateurs de musique downtempo sensuelle et chaleureuse. L’homme prépare actuellement un concert pour l’automne; on le suivra sans se faire prier… (Eric Parazelli)****

à souligner
– Quatrième semaine du Polliwog, le 11 juillet, au Petit Campus, avec les formations Don Stallone, Fifty Nutz et Third Fall.
– La formation Jazz Pharmacy, qui participait au Festival de Jazz lundi soir dernier, et qui devrait nous offrir un clip et un album très bientôt, sera au Swimming, les 6 et 7 juillet.