Retour sur Kabaret KerozenDu sexe au SodaLe Taz contre-attaque!
Musique

Retour sur Kabaret KerozenDu sexe au SodaLe Taz contre-attaque!

Retour sur Kabaret Kerozen

J’allais écrire que si vous n’étiez pas au Spectrum dimanche dernier, vous avez raté un excellent Kabaret Kerozen. Mais c’est bien pire: vous avez raté le DERNIER Kabaret Kerozen! Tant pis pour vous, après 23 éditions, le concept disparaît; mais soyez assuré que Pat K, responsable de cet événement rassembleur, saura certainement trouver une autre idée pour vous faire aller entendre les groupes locaux.

En gros, on peut dire que la trentaine de chanteurs et musiciens qui sont montés sur scène, dans un Spectrum raisonnablement rempli, ont tenu leurs promesses. À commencer par les courageux ArseniQ33, qui, c’est le moins que l’on puisse dire, ont vraiment mouillé leur costume Speedo! Ils ont relevé avec brio le défi d’accompagner tout ce beau monde, tout en faisant preuve d’une créativité remarquable dans leur façon d’interpréter ces pièces-cultes de l’underground québécois. Les gars ont fait leurs devoirs et méritent toute notre admiration.

Sans analyser les numéros un par un, notons tout de même l’enthousiasme contagieux de Vincent Peake de Groovy Aardvark, qui, dans son rôle de parrain de la soirée, s’est acquitté de sa tâche de casser la glace avec une interprétation déchaînée du classique Y’a-tu kelkun; l’énergie débordante de Loco Locass qui ont réussi, à chacune de leurs apparitions, à mettre le feu aux planches (l’incroyable reprise de la chanson des Swinging Relatives, Attache ta tuque, on s’en va à cabane à suc’, fut l’un des moments les plus festifs de la soirée), en plus de fusionner de façon quasi parfaite avec le mur de son d’ArseniQ33; les apparitions remarquées de Bertrand de Dr Placebo (sur Grosse Misère de Vent du Mont Schärr, entre autres), de Claudia de Cynical Czardas qui s’est déchaînée sur Anarchie de Me Mom & Morgentaler et Bébé cadavre des Mongols, et d’Alex Jones avec ses coups de grinder dvastateurs, ses crachats de feu et son hymne consacré, Tout pour le rock.

Côté débilité profonde et jouissive, les allumés des Abdigradationnistes ainsi que Dominic des Cowboys fringants, comme il fallait s’y attendre, n’ont pas donné leur place, et les moments les plus intenses en folie furent souvent ceux où un maximum de participants montèrent sur scène dans un chaos organisé. Mentionnons aussi le travail subtil de DJ Pocket aux scratchs et de DJ Mutante aux épices électro. Bref, une célébration typiquement kerozienne, qui marque la fin d’un cycle et annonce le début d’un autre, très prometteur vu le professionnalisme de l’opération.

Le Taz contre-attaque!
Rien ne semble vouloir arrêter la construction de la Grande Bibliothèque sur la rue Berri. Surtout pas une bande de petits morveux qui ne pensent qu’à faire du skate… Après tout, entre le Savoir avec un grand S et un vulgaire lieu de rencontre, de divertissement et de socialisation pour des jeunes qui s’emmerdent dans leurs quartiers à cause des panneaux d’interdiction de ceci ou cela placés sur chaque parcelle de terrain vacant, le choix des fonctionnaires est clair: le Tazmahal n’a qu’à aller se faire voir ailleurs! Aux dernières nouvelles, notre bon maire aurait trouvé l’endroit idéal pour une relocalisation: l’ancien incinérateur désaffecté de la rue des Carrières, près du métro Rosemont. Mais il faudra étudier les besoins, les coûts et la possible participation du gouvernement provincial et bla-bla-bla… En attendant que tout ce beau monde revienne de ses quatre semaines de vacances, le milieu, lui, s’organise et monte un show-bénéfice intitulé Don’t Fuck the Program, au Taz, le 4 août, avec la participation de plusieurs formations hip-hop, dont Sans Pression, Rainmen, Complys et La Réplik. La soirée débute à 20 h avec des séances de skate libre, et les billets coûtent 14 $ à l’avance (en vente au Taz, 1650, rue Berri, et aux deux magasins Uderworld), et 16 $ à la porte.



Du sexe au Soda
Ça peut paraître bizarre que deux groupes acceptent de jouer en première partie d’un film. Mais si je vous dis que ce film est le classique du cinéma porno du début des années 70, Deep Throat, mettant en vedette la sémillante Linda Lovelace, période pré-silicone, et que les deux formations en question sont Caféïne et One 976, plus rien ne nous surprend… Car tout le monde sait que «sexe» et «glamour» riment avec les deux bêtes de scène que sont Xavier Caféïne et Plastik Patrick. Le 4 août, au Club Soda, on nous promet donc une soirée torride, pour adultes seulement, avec des go-go girls et go-go boys pour nous mettre dans l’ambiance, ainsi qu’une apparition de CJ Sleaze, invités spéciaux débarqués de Toronto.

Parlant de Xavier Caféïne, ce dernier m’apprenait la semaine dernière que ce qui devait être un projet de mini-album pour son groupe s’est transformé en album complet, puisqu’il a décidé d’ajouter trois chansons enregistrées live en studio aux six autres déjà prêtes. La chose s’intitulera Porn Star (tiens donc!) et sera lancée le 6 septembre, lors d’un concert au Café Campus. On est déjà tout excité…

À souligner
Le 8 août, au Petit Campus, le concours Polliwog reprend du service après une autre semaine de relâche, avec Sha-Low (rapcore alternatif), Kaleidoscopik View (rock alternatif de Sherbrooke) et Junkhead (ska-punk de la Rive-Sud).