Gou-HRetour sur les Francouvertes, semaine 4Pop Art 2000 MIMI 2001: c’est parti

Gou-H

Lorsque j’ai joint Stéphane Bossé, chanteur du groupe Gou-H, à son domicile de Sept-Îles, il venait à peine de se réveiller. "Quand le téléphone a sonné, j’étais en train de rêver que je me battais avec un caribou! J’te niaise pas, je me demandais ce qu’un téléphone venait faire là-dedans…" Voilà qui décrit bien l’univers dans lequel baigne le disque des gagnants de la dernière édition du Polliwog, et qui devrait bientôt profiter d’une distribution décente. L’album s’appelle Free Bois: "L’expression free bois, c’est quand on descend dans le bois en se faisant une trail par nous-même. On dit qu’on descend free bois. Pis, quand on va à la chasse, c’est bang bang bang, free bois. C’est en langage primitif! Mais c’est vrai que j’ai un peu de misère avec la ville. Je ne suis pas sûr que je pourrais déménager à Montréal… Quand j’y suis trop longtemps, il faut que je retourne respirer l’air de la mer ou celui du bois…"

Lors de son dernier passage à Montréal, dans le cadre du Polliwog, Stéphane ne s’était pas rendu compte de l’enjeu du concours. Il voyait bien que les autres groupes étaient un peu stressés, mais ce n’est que lorsqu’il a su qu’un voyage en Europe était, entre autres, en cause, qu’il a compris l’importance de l’événement auquel l’avait inscrit son bassiste Dave McMullen, l’organisateur en chef de Gou-H. Mais en attendant de profiter de l’ensemble des prix remportés, Bossé préfère se concentrer sur ce qui le fait vraiment triper: "J’arrête pas d’écrire; le fait d’avoir gagné le Polliwog, ça m’a juste donné une tape dans l’dos pour continuer. J’ai en masse de chansons pour le prochain album. Ça va être juste des hits! Il va être meilleur que Free Bois, et plus rock’n’roll aussi." Pour goûter au folklo-rock-primitif de Gou-H, il faudra leur rendre visite au Bleu est noir, le 3 décembre, alors qu’ils seront en compagnie de Max la Violence et des M.I.P.

Retour sur les Francouvertes, semaine 4

Je n’ai pas grand-chose à vous raconter sur cette quatrième semaine des préliminaires des Francouvertes. D’abord, parce que j’avais encore un peu de difficulté à me remettre du party de Noël de Voir; mais aussi parce qu’on ne peut pas dire que le calibre des forces en présence était très élevé. Les premiers à monter sur scène étaient La Casa, un groupe de dix musiciens issus des cendres de Cherchez la tortue, une formation qui ne m’a jamais vraiment allumé, tant au Polliwog d’il y a deux ans (où ils n’étaient visiblement pas à leur place) qu’aux Francouvertes de l’an dernier (où ils sont passés dans le beurre). Du funk-rock humoristique assez divertissant, avec une belle énergie d’ensemble, mais sans grande substance… La formation Ultra-Violet suivait avec ses chansons rock progressives encore beaucoup trop vertes (c’était leur premier concert) pour qu’on s’en fasse une opinion arrêtée. Laissons-leur le temps d’installer une plus grande cohésion musicale et d’améliorer l’aspect vocal… Finalement, et heureusement, Hugo Bonneville, la découverte de la soirée, apporta un peu de piquant et d’espoir. Voilà un solide auteur-compositeur-interprète, bien ancré dans le nouveau millénaire et tout à fait prêt à passer à un niveau de reconnaissance supérieur. Le public du Zest (encore nombreux, même en ce soir d’élections) et le jury de l’industrie ne s’y sont pas trompés en le propulsant en première position du palmarès. Suivent maintenant dans l’ordre: La Chango Family (2), Volume 10 (3), ?Alice! (4), Mauvais Sort (5) et Exode (6). Lundi prochain: Slain, Q-D’Sac et Le Troupo Folklorik.

Pop Art 2000

J’aime bien ce genre d’événement qui brouille les frontières entre les disciplines artistiques. Le 2 décembre, à L’Après-Cours de l’UQAM, on mélangera la musique, la photographie, le cinéma et la peinture en direct sous la direction de Christian Warhol! Un clin-d’oeil évident aux soirées multidisciplinaires organisées par Andy Warhol à sa Factory de New York à la fin des années 60, âge d’or du pop art. D’ailleurs, la formation Volume 10 se rebaptisera Le Volume 10 Underground; en plus de ses propres pièces, elle interprétera quelques morceaux du Velvet Underground, groupe mythique de cette époque psychédélique. On y entendra également les formations Les Martiens, Blaise & Daphné et Franco American. Ces derniers offriront une autre projection de leur film indépendant Y’aura d’la casse, qui sera éventuellement accompagné d’une suite à l’esthétique tout autant "série B".

MIMI 2001: c’est parti!

Ça y est, l’opération MIMI 2001 (l’Initiative Musicale Internationale de Montréal) est sur les rails! Divers intervenants de la scène musicale indépendante sont à mettre en place les différentes activités entourant le grand gala qui aura lieu au Spectrum, le 4 mars prochain. Les festivités débuteront un mois avant, le 2 février, avec une soirée relève, pour se poursuivre le 17 février avec une soirée hip-hop; un festival de distribution numérique se déroulera du 26 au 28 février; une soirée Mardi gras se tiendra le 27, suivie d’une soirée rock alternatif le 1er mars et d’une soirée techno le 2 mars; la foire du disque indépendant aura lieu le 3 mars, juste avant la soirée musiques du monde. On en est présentement à l’étape des mises en nomination et des inscriptions. Les producteurs, créateurs et maisons de disques sont donc invités à s’inscrire à l’événement et/ou à participer au processus de nomination en téléphonant à Sarah de la SOPREF au 845-9994, ou par courrier électronique à [email protected]. Plus vous serez nombreux à vous impliquer, plus l’événement sera représentatif de l’ensemble de l’activité musicale indépendante.

À souligner

– Pour du ska jusqu’à l’épuisement, rendez-vous à L’X le 1er décembre, où se dérouleront des prestations de The Articles, General Rudie, Alaska, The Couch Addictions et Skatch Tape.

– First Version, une nouvelle formation donnant dans le métal industriel, se produira à L’X, le 2 décembre.