Naked n’ Happy: R.I.P.ManoucheLa Virée Chaos PhonikDookLes p’tites vites

Naked n’ Happy: R.I.P.

Il y a trois semaines, la formation ska-core à fort contenu politique et social Naked n’ Happy a pris une décision irrémédiable: après plus de quatre ans, un album (l’énergique We Strongly Failed sur étiquette Stomp) et au-delà de 100 shows, dont quelques-uns aux États-Unis, en Ontario et au Manitoba, elle allait mettre fin à ses activités, et ses membres, se concentrer désormais sur un tout nouveau projet musical. Eli, trompettiste et chanteur du groupe, explique: "On était tannés du style de musique qu’on faisait, et comme on n’est plus que trois membres sur cinq de la formation originale, on s’est dit qu’il valait mieux lancer un autre projet. De toute façon, les deux qui sont partis étaient les seuls qui voulaient continuer dans la même veine. Le nouveau groupe va sonner plus lourd, plus rock et avec des rythmes moins rapides, plus travaillés. Le côté ska va être évacué." Au risque de décevoir les fans du groupe, il est clair que la nouvelle formation (qui n’a pas encore été baptisée) mettra un "X" sur les chanson de N n’ H.

"La leçon que j’en tire, résume Eli, c’est que les bands qui durent sont ceux qui travaillent fort pour rester. Nous autres, l’été, on pouvait jouer cinq fois par semaine, incluant les pratiques; et quand on avait de l’école ou qu’on travaillait, c’était deux fois minimum. Par contre, on s’est aperçus que c’étaient toujours les mêmes qui contrôlaient la scène et que quand tu n’étais pas ami avec eux, tu te faisais booker moins souvent dans des shows intéressants. Disons qu’on n’a pas été appuyés comme on l’aurait mérité…" Pour finir en beauté, ils s’offriront une intégrale de leur répertoire étalée sur deux soirs, les 8 et 9 décembre, à L’X. Pour le premier, les groupes The Sainte Catherines et Issue 16 assureront la première partie; pour le second, ce seront M.A.P. et The Delegates. Ne soyez pas trop tristes: les deux soirées seront enregistrées en vue d’un "album-compilation-posthume" live!

Manouche
Normalement, avant de vous parler d’un groupe, j’attends d’avoir entendu au moins une note de sa musique. Cette fois, comme le groupe en question n’a toujours pas de démo à faire circuler et qu’il donne deux spectacles dans les prochains jours, je me suis permis de leur laisser la parole pour se présenter. Les membres de la formation Manouche sont tous issus du Conservatoire de musique de Montréal et proposent une mixture d’influences tziganes et klezmers: "On est loin d’être orthodoxes, ça déménage, il y a beaucoup d’énergie, résume Zoé, la violoniste du quintette. Même si on vient tous du Conservatoire, comme on a des backgrounds très différents, ça fait un mélange assez spécial: Luzio, notre accordéoniste, est d’origine italienne et a un son tzigane très cochon; lorsque notre guitariste Daniel joue du banjo, ça fait indien expérimental; moi j’ai des influences plus québécoises; Guillaume, à la clarinette, est plus jazz ou classique; alors que Liu-Kong, notre percussionniste, qui est né à Hong-Kong, a une formation classique, mais il a aussi joué avec des groupes pop. C’est très varié, c’est un melting-pot de toutes sortes de cultures." Pour vérifier s’ils disent vrai, vous n’aurez qu’à vous rendre soit aux Bobards, le 7 décembre, ou à La Place à côté, le lendemain.

La Virée Chaos Phonik
La préparation de la deuxième édition du concours La Virée Chaos Phonik du Café Chaos bat son plein. Les groupes qui désirent y participer n’ont qu’à se procurer un formulaire au Café Chaos, au Local de la SOPREF, à la boutique Kerozen ou à L’Oblique, et à le remettre avant le 4 janvier. Pour être éligible, il faut n’avoir aucun album à son actif, n’avoir signé aucun contrat de disque, présenter du matériel original (dans le sens de "pas de covers"), avoir au moins 18 ans et… payer 10 $ de frais d’inscription. Le concours se déroulera du 22 janvier au 21 avril et le prix principal est l’enregistrement, l’impression et la distribution de trois chansons de l’artiste ou de la formation gagnante.

Parlant de gagnants, ceux de l’an dernier, le groupe Anick, viennent de compléter l’enregistrement d’un second mini-album de quatre pièces qu’ils lanceront à Montréal et à Québec après la période des Fêtes.

Dook
Why On Me?

(Local Distribution)

Cette formation dont le noyau créatif est Sébastien Ducap et Nathalie Baril (gérante du groupe Decayed Remains) offre un premier démo au style métal-alternatif inspiré de groupes tels Pantera, Slipknot et Sepultura. D’ailleurs, l’aspect distorsion (de la guitare et des voix) est très présent et on sent un travail poussé sur le plan des textures sonores. Bien sûr, c’est agressif, ça chante fort et "ça varge dans l’tas"; mais c’est aussi rythmiquement assez varié, malgré l’utilisation d’un drum machine. Les amateurs du genre devraient apprécier et les autres pourraient être surpris par le côté accessible de leurs compositions. Sur scène, le duo est rejoint par un batteur (Alexandre Mas) et un guitariste (Luc Vachon). Ils seront au Café Chaos, le 14 décembre, en compagnie de Funktion5. Pour plus d’info sur Dook, visitez leur site Web à http://fly.to/dook. lllw

Les p’tites vites
– La formation Caféïne était à Hamilton, le 2 décembre dernier, et a aussi joué au Lee’s Palace de Toronto et à London, en Ontario, dans les dernières semaines. Malgré des entrevues à Much et à la radio, la réaction fut un peu moins enthousiaste qu’à l’été, selon le bassiste Gourmet Délice, qui explique la chose par une promo peut-être moins soutenue. Le groupe a tout de même récolté une critique de quatre étoiles dans l’hebdomadaire Eye qui avait mis Caféïne en couverture au printemps dernier. On attend toujours un premier vidéo tiré de l’album Pornstar, et le prochain concert de la formation à Montréal devrait avoir lieu autour du temps des Fêtes.

– Le lendemain du concert de Raid, en première partie de Groovy Aardvark au Métropolis, on tournait un vidéoclip pour la pièce Inconscience, dans lequel apparaîtront Vince de Groovy et Djewel, le D.J. de Redcore, puisqu’ils ont tous les deux participé à cette pièce tirée de l’album Blitz. Le personnage central du clip (un type pas très sain qui cherche par tous les moyens à rester éveillé) sera joué par mon bon ami Patrick Masbourian. Un rôle de composition, Masbou?

– Au moment où j’écris ces lignes, la formation Akuma (comprenant Safwan et Simon, ex-Banlieue Rouge) devrait avoir terminé l’enregistrement de son premier album, qui sera constitué de huit pièces en anglais et de quatre en français. La sortie de ce disque attendu par tous les fans de feu Banlieue Rouge est annoncée pour février 2001.

À souligner
– Après le passage de Slain, Q-D’sac et Le Troupo Folklorik lors de la cinquième semaine des préliminaires des Francouvertes, le palmarès se lit comme suit: Hugo Bonneville (1), La Chango Family (2), VOLUME 10 (3), ?Alice! (4), Q-D’sac (5) et Mauvais Sort (6). Lundi prochain (11 décembre), au Zest (2100, rue Bennett), on pourra juger les performances de Patrick Lafleur, Jean-François Tremblay et Inger.

– The Vaginal Croutons et The Blasternauts vous convient à un party de Noël hors norme au Jailhouse, le 10 décembre.

– Yannick, bassiste de la formation Les Morts, vous invite à aller jeter un coup d’oeil sur son nouveau groupe Da Bloody Gashes: "C’est aussi rock, sinon plus, car on mise visiblement moins sur la niaiserie…", m’a-t-il assuré par courriel. Da Bloody Gashes jouera tous les premiers jeudis du mois au Barfly, le tout commençant le 7 décembre. Et c’est gratuit!