Les Francouvertes: semaine 6 Les Ordures Ioniques/Pro Memoria Made In Kébek: la compilation Les p’tites vites

Les Francouvertes: semaine 6

Juste avant la tempête de lundi soir, trois candidats au titre de demi-finalistes se sont démenés sur la scène du Zest, lors de la sixième semaine des préliminaires des Francouvertes. Je me demande si c’est l’effet de frénésie qui précède les tempêtes qui

a influencé la générosité des jurys public et professionnel, car sinon, comment expliquer le fait qu’Inger, une anglophone francophile donnant dans la chanson d’inspiration celtique, fort sympathique et talentueuse au demeurant, mais que j’ai personnellement trouvée passablement somnifère, soit catapultée au premier rang du palmarès cumulatif

hebdomadaire? Et comment ce pro des concours qu’est Patrick Lafleur a-t-il pu se tailler une place, in extremis, en sixième position? Avec sa gestuelle calculée? Quelques déhanchements lascifs par-ci, un pas en avant pour le refrain béton, un pas à gauche vers son guitariste, un pas à droite vers son autre guitariste… Et on recommence! Son pop-rock est très professionnel, il faut en convenir, mais de ce professionnalisme plastique et conventionnel qui plaît teeeellement aux radios… Enfin, il ne restait que ce pauvre Jean-François Tremblay, le plus original et singulier des trois, mais qui ne faisait pas le poids sur le plan de l’expérience. Son rock-folk écolo manquait de substance, mais ses influences amérindiennes intriguaient. Le problème, c’est que s’il maîtrise assez bien les techniques vocales des Premières Nations, on ne peut pas en dire autant de sa langue maternelle… Il a quand même trouvé un terrain fertile, qu’il devra défricher davantage pour atteindre son but. Voici donc le nouveau palmarès: Inger (1), Hugo Bonneville (2), La Chango
Family (3), Volume 10 (4), ?Alice! (5) et Patrick Lafleur (6). Lundi prochain (le 18 décembre), les formations Laizenzymes, Kaïn et Ludger seront les dernières à tenter leur chance.

Les Ordures Ioniques/Pro Memoria
Je vous ai déjà parlé à quelques reprises du collectif photographique Pro Memoria dont s’occupe Méliza Ash et qui présentera en photos et en textes autant les groupes de la

relève musicale québécoise que les photographes qui s’en passionnent. Le projet en est maintenant à recueillir les dernières photos, compléter le financement et entamer la production. Le tout devrait sortir d’ici le printemps, mais on a encore besoin de sous et de photos. C’est pourquoi un troisième concert-bénéfice devrait permettre de boucler le budget et de remplir le portefolio. Au programme de cette soirée du 16 décembre, au Jailhouse: les formations ArseniQ33, Self Control et Les Ordures Ioniques. Ces derniers viennent d’ailleurs de compléter l’enregistrement de leur deuxième album qui sera lancé en mars prochain sur étiquette Farmer Records, de feu Les Marmottes Aplaties. Marc-André, batteur des Ordures (et chum de Méliza…), m’expliquait le point tournant de cette association qui devrait leur être bénéfique: "On avait déjà fait deux ou trois shows avec Les

Marmottes, mais leur gérant nous a vu, pour la première fois au show du Medley, en juin. Il a été impressionné et nous a offert un contrat pour notre prochain album. On espère seulement que ça va pouvoir nous permettre de mieux nous faire connaître à la grandeur du Québec. On devrait d’ailleurs tourner un clip pour avoir un exposure plus global. L’album sera plus punk-rock qu’hardcore et on sentira davantage l’influence du punk français sur les 14 nouvelles chansons. Ce sera plus mélodique et il y aura plus de choeurs ainsi que de coeur, et moins de criage…" Pour avoir un aperçu de cette nouvelle direction, vous pouvez aller faire un tour sur leur site Web (http://lunatik.net/ordures) qui présente nouvelles pièces en MP3. Vous y découvrirez leur nouvelle chanteuse, Sophie, qui s’est jointe aux Ordures il y a quelque temps déjà. "On l’avait vue en spectacle avec un autre groupe et on a tout de suite trouvé sa présence scénique très intéressante, raconte Marc-André. Il ne restait plus qu’à voir si elle pouvait chanter à la Ordures car elle a une voix assez grave. On l’a essayée en pratique, ça cliqué tout de suite, trois semaines plus tard elle faisait son premier show avec nous." e vous reparle du collectif photographique Pro Memoria dès que je l’aurai entre les mains…

Made In Kébek: la compilation
De plus en plus connues sur la scène punk québécoise, Flashwood Productions lanceront enfin leur première compilation intitulée Made In Kébek, qui réunit 28 chansons en anglais et en français traçant le portrait des noms les plus prometteurs du genre punk et de ses dérivés. Produite en association avec l’étiquette The Union, elle sera disponible le soir du lancement (le 15 décembre, au Rainbow) au coût de 8 $, et devrait être dans les bacs des boutiques de disques spécialisées à temps pour les Fêtes. Les formations Flashlight (de Guelph en Ontario), Freakend’s (un groupe à surveiller selon Sébastien Gagné, le cerveau de Flashwood), Presto Pak et Bigger Juice joueront lors de cette soirée.

Flashwood, qui s’occupe de la destinée des formations S.T.O.P. et Eskap et produit des shows depuis un an, a aussi accouché du zine Internet Poings de vue (http://poings.flashwood.net), un site fort animé traitant de la scène punk québécoise. On y retrouve, entre autres, les résultats d’un sondage auquel ont participé plus de 700 internautes dont voici quelques morceaux choisis: meilleur groupe punk au Québec (Kick Up 22 %, Reset 19 %, Thirdfall 13 % – il semblerait que les gars de Kick Up ont beaucoup d’amis branchés sur Internet!); meilleur groupe ska au Québec (Subb 25 %, Naked n’ Happy 17 %, Rollerstarter 15 %); meilleure chanson faite par un groupe québécois (Mr. Gun de Subb 33 %, Desperate de Naked N Happy 24 %, Super Orgy Porno Party des Planet Smashers 18 %); meilleur label québécois (The Union/2112/Stomp 45 %, More Romance Records 16 %, Punk Without Mohawks 12 %); meilleur album ska produit au Québec (Subb – Until the Party Ends 34 %); meilleur album punk produit au Québec (Reset – No Limits 50 %).

Les p’tites vites
– Mercredi, Martyne Prévost de MPV Productions annonçait la mise en ligne de la phase I de sa nouvelle boutique cadeaux virtuelle musicale que l’on peut maintenant visiter au

www.kafkaboutik.com. On y trouvera les albums de MPV et de Kafka, des produits dérivés locaux et internationaux, en plus des CD d’autres artistes comme Kevin Parent, Isabelle Boulay, Daniel Boucher ou Okoumé. Bref, un site autant pour les jeunes que pour leurs parents… On peut y effectuer des achats en ligne et la livraison des produits se fait par la poste.

– Après quelques mois de retard dû à un problème de financement, la nouvelle salle L’Alizé (900, rue Ontario Est) ouvrira enfin ses portes. Gérée par l’organisme Criz’Antenne (qui

s’occupait auparavant de la salle Salaberry), cette salle de spectacle de 200 places, munie d’un système de son de 3500 watts, lancera ses activités scéniques le 22 décembre par un

"Cabaret Noël noir" avec WD-40, Mara Tremblay, Mononc’ Serge et invités, mais célébrera son ouverture le 18 décembre par un party débutant à 18 h.

À souligner
– Les plus vieux d’entre vous se souviendront peut-être du dernier show d’Imaginary Steps, en avril 1993. Le groupe n’a jamais été sabordé et s’apprête même à vivre une métamorphose en formation techno-rock avec leur nouveau chanteur Aleph. Paraît même que des majors du disque de Toronto et de New York seraient intéressées à les signer! Le

groupe devrait en faire l’annonce en janvier et serait prêt à sortir du nouveau matériel d’ici la fin du printemps 2001. Question de séduire les bonzes des majors en question, et de

retrouver le public montréalais, Imaginary Steps se paie le Club Soda, le 18 décembre, en compagnie d’Aleister et invités.

– La sympathique bande de La Chango Family montera sur scène deux soirs de suite: le 15 décembre au Café Ludik et le 16, au Quai des brumes, en compagnie de Tomas Jensen.

– Une performance drum’n’bass live, ça vous intéresse? Jeff Nô en donnera une le 15 décembre au Café Kilimandjaro (39, rue de la Commune Est, entre boulevard Saint-Laurent et rue Saint-Gabriel), avec Ghislain Poirier de CISM comme D.J. invité.