

New Horizon prend son envol Oversight Un mini pour Anick Stéphane Langelier
Nicolas Houle
New Horizon prend son envol
Mine de rien, les petits labels de Québec prennent de l’expansion. Du côté punk, c’est New Horizon, une petite compagnie née il y a trois ans et qui a fait paraître ses trois premiers CD l’an dernier, qui retient l’attention. Cette année, le label compte faire paraître près d’une quinzaine d’albums de groupes québécois, américains ou même européens. "On a pris notre temps avant de se lancer, explique Jessy Baron, qui agit à titre de vice-président de New Horizon. On a voulu bien apprendre comment fonctionnait le milieu, au lieu de se précipiter et donner un mauvais produit." De fait, New Horizon ne fait pas les choses à moitié. La compagnie offre des produits de très belle qualité, tant du côté du contenant que du contenu, et bénéficie d’un intéressant réseau de distribution au Canada et en Europe. "On veut faire grossir la scène de Québec et pour ça, il faut sortir de Québec, poursuit Jessy. On travaille présentement à une compilation qui sera gratuite et qui sera distribuée à travers le monde entier." Pour les nouvelles parutions de l’étiquette, visitez le www.newhorizonrecords.com.
Oversight
Oversight, l’un des groupes hébergés chez New Horizon, vient tout juste de faire paraître How Can We Say, un album qu’il partage avec le groupe suédois Stoned et qui témoigne d’une vision punk très particulière, au carrefour du punk et du prog métal. "La plupart des membres du groupe ont des influences métal, reconnaît Dan, le guitariste. On tripe aussi beaucoup sur les beats différents; il y a des standards dans le punk, presque tout est du 4/4, alors on veut varier ça." Ajoutez à cela que le groupe aime bien le punk exécuté de façon rapide et vous aurez une petite idée de ce à quoi peut ressembler leur reprise de Dust in the Wind. Ces jours-ci, Oversight en est à finaliser les préparatifs d’une tournée en Europe pour la mi-juin, d’une autre pour le Québec et l’Ontario prévue pour la fin avril, en plus de travailler à un album complet. Le groupe sera au Snowjam, salle S.S.P.Q., 5100, boul. des Gradins, près de la place Lebourgneuf, le 30 mars.
Un mini pour Anick
Il y a deux ans, Anick faisait son entrée sur la scène locale avec son album Kamikaze. Depuis, l’artiste solo a pleinement intégré ses trois musiciens pour devenir groupe et s’est permis un mini album, The Brick, qui compte trois chansons qui répondent bien aux standards d’Anick: atmosphères glauques, rythmique changeante et voix mélodieuse. "Je veux essayer de nouvelles choses, je trouve que des fois notre scène locale est un peu redondante, explique-t-elle. Je veux aussi passer des messages d’espoir pour les jeunes, pas seulement montrer le côté négatif." Ces messages, Anick pourrait bien les livrer éventuellement en français. Elle dit avoir déjà des textes en banque et s’avoue intéressée à les intégrer à son répertoire. Le lancement du mini se fera à la Fourmi Atomik, le 5 avril.
Stéphane Langelier
Depuis qu’il a quitté les rangs de Projet Orange, le guitariste et chanteur Stéphane Langelier n’a pas chômé. Il est allé s’équiper d’une batterie électronique, d’une basse et d’un clavier, et s’est mis à travailler sur des pièces francophones aux allures britanniques. "L’idée est de faire un album pour moi et d’avoir un studio chez moi où je vais toujours pouvoir faire de la musique sans que personne ne vienne me dire quoi faire", explique-t-il. N’allez pas croire que ces dernières lignes témoignent d’un Langelier irrité ou échaudé par son aventure au sein de Projet Orange, loin de là; elles dépeignent plutôt un artiste qui tient à s’amuser. Il paraît d’ailleurs on ne peut plus zen: "Je passe beaucoup de temps à lire et à comprendre mes nouveaux instruments, je suis comme un enfant dans un carré de sable!" raconte-t-il. Entre-temps, accompagné de sa six cordes acoustique, il offre des interprétations de ses chansons favorites. On pourra le voir les mercredis et vendredis au Frère Toc, à Beauport, et le 29 mars au Pape-Georges.