M.A.P.
Pour la formation punk rock M.A.P., il n’était pas question de laisser passer un moment aussi crucial que le Sommet pour dénoncer les injustices sociales. Pour l’occasion, le groupe a monté un show avec une mise en scène particulière, en rapport avec le Sommet. Bien qu’ils n’aient jamais cessé de faire passer leurs messages politiques et sociaux à travers leur musique, les gars de M.A.P. reconnaissent que c’est un véritable défi de sensibiliser les gens: "Dans notre site Internet, on reçoit beaucoup de réponses du public, mais seulement le quart des gens nous parlent des paroles, explique Langlois, le guitariste. Ils comprennent qu’il y a des injustices, mais on n’est pas trop sûrs qu’ils ont compris ce que l’on dénonce. Parfois, c’est des gens qui sont allés au McDo, qui viennent au show après et qui nous disent que les paroles sont bien bonnes! Je trouve qu’il y a un manque d’effort…" Quoi qu’il en soit, les gars de M.A.P. sont tout de même optimistes et voient certains de leurs fans adhérer à leurs idéaux. Ils seront au W.H. Perron à Lebourgneuf, le 19.
Les Batinses
Les Batinses, quant à eux, seront en musique deux soirs plutôt qu’un. D’abord le 19 avril, à la salle Albert-Rousseau, puis au Centre de foire, le 20 avril. "On n’est pas vraiment un groupe engagé ou qui revendique des choses bien précises, mais on a tous nos convictions personnelles, indique la violoniste Andrée Bilodeau, qui offrira le 26 avril prochain son premier spectacle solo au D’Auteuil, avec huit musiciens. Faire de la musique traditionnelle afin que notre culture reste en mémoire, c’est aussi une façon de poser un geste." Les Batinses s’envoleront pour Bordeaux en juin, après quoi ils seront d’une foule d’événements cet été, tant au Québec que dans l’Ouest canadien.
Polémil Bazar
Polémil Bazar sera également fort actif durant le Sommet, d’abord lors d’une des trois soirées de protestation au Sommet organisées par le Fou-Bar, le 20, puis le 21 sur la scène extérieure à ExpoCité. La formation présentera notamment une toute nouvelle chanson, une java à la française écrite expressément pour l’album S.O.S humanité, paru plus tôt en semaine, en guise de protestation au Sommet. "Ça mord fort, ça ne ressemble pas beaucoup à du Polémil, raconte le chanteur. Ça dénonce autant le non-sens de nos politiciens en matière de bases par rapport à l’humanisme que ça tire vers les petits chialeux de tous les jours qui ne font pas grand-chose et qui acquiescent. La chanson n’est pas nécessairement gentille, ni pour le monde, ni pour les politiciens!"
Sophie Anctil
Sophie Anctil sera aussi sur la scène d’ExpoCité, le 21 avril en début de soirée. Elle interprétera notamment un mambo qui traite des clichés que les pays du Nord entretiennent par rapport aux pays du Sud, et une autre chanson intitulée Sonia travaille maintenant, qui s’attarde à la disparité entre riches et pauvres. "Je reprends sur un ton humoristique la mentalité des gens qui disent que si les pauvres sont pauvres, c’est de leur faute, explique-t-elle. Mais s’il y a autant de pauvres, c’est que la société génère aussi la pauvreté et l’exclusion." Notons que c’est peut-être une des dernières occasions de voir Sophie Anctil avant un petit moment puisqu’elle quitte Québec pour Montréal, où, forte d’une subvention, elle se remettra à l’écriture.