Retour sur PolliwogLocal DistributionVolume 10
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Retour sur PolliwogLocal DistributionVolume 10

Retour sur Polliwog

C’est jeudi dernier au Café Campus que débutait la nouvelle formule du concours Polliwog, désormais concentré sur deux semaines de semi-finales et une grande finale. Six groupes étaient donc au programme qui devait débuter à 19 h 30, mais qui a été précipité 10 minutes plus tôt puisqu’il fallait débarrasser le plancher avant 23 h pour permettre à la soirée régulière du Campus de se dérouler comme prévu… Le Karlof Orchestra (ex-Quartet depuis l’ajout d’un quatrième membre, ne cherchez pas à comprendre) a donc joué devant un public clairsemé, qui ne s’est d’ailleurs pas garni davantage au fur et à mesure que la soirée avançait. Je n’ai pu attraper qu’une seule chanson, mais quelle chanson! Avec cette petite ritournelle à l’accordéon qui me hante encore, l’impression était de courte durée mais très efficace. Suivait Sandwitch, un quartette de Beauce donnant dans un rock alternatif fortement inspiré des vétérans montréalais du genre (Groovy et Cie), et possédant un excellent chanteur dont la voix et la présence laissent entrevoir un gros potentiel. Si les musiciens s’étaient révélés aussi habités que lui par les démons du spectacle enflammé, on aurait pu parler d’un sans-faute…

Nucléik, de Victoriaville, donnaient quant à eux dans un punk-rock mélodique à la californienne mais en français. Une énergie juvénile et enthousiaste assez rafraîchissante mais où efficacité ne rimait pas toujours avec originalité. Et il faut dire que la formule du batteur-chanteur est rarement pleinement satisfaisante, même avec toute la bonne volonté des autres musiciens qui faisaient leur possible pour dynamiser le tout. Tout le contraire de Purge, formation de Québec qui a eu du mal à transmettre son énergie au public malgré une proposition musicale assez intéressante. Des mélodies à saveur pop dans un enrobage alternatif plutôt étonnant, mais le tout souffrait d’un problème évident sur le plan de l’interprétation vocale. Dommage.

Puis est arrivée la portion métal de la soirée, avec les deux derniers groupes: Spelldown et Kralizec, qui, de toute évidence, n’avaient pas la même vision du métal. Du côté de Spelldown, on avait affaire à un métal assez classique et bien articulé par des musiciens expérimentés, mais avec un chanteur tripant sur son organe vocal au point d’en devenir agaçant, du moins à mes oreilles… Pour ce qui est de Kralizec, c’est avec un véritable maelström sonore apocalyptique qu’il a fait très forte impression. Un mélange d’influences death, black et speed accentué en rythmes grâce à un drum machine déchaîné, et une voix d’outre-tombe à donner la chair de poule. Très intense!

La deuxième semi-finale ayant eu lieu mercredi, je ne peux donc pas vous en parler (maudit deadline!), mais sachez que la finale est le 30 mai, un mercredi également, et que, par conséquent, je vous en ferai un compte rendu dans l’édition du 7 juin.

Local Distribution
Depuis le début du printemps, la branche distributrice et promotionnelle de la SOPREF, Local Distribution, est en pleine ébullition. Pas moins de six lancements de disques auront eu lieu en moins d’un mois! Dilemme lançait La Venue le 8 mai, Docteur Placebo a relancé Consume Assume vendredi dernier, Anick et Half Baked ont fait de même mardi, Les Ordures ioniques (par le biais des Disques Farmer, maintenant distribués par Local) lanceront un nouvel album le 25 mai, à l’X, en compagnie de 2 Stone 2 Skank et La Gachette, et la formation Gwenwed (voir page Disques) lancera l’excellent L’Amour la haine les chats les automobiles, le 29 mai, au Diable vert. Le souci de Local Distribution est de "développer la reconnaissance nationale des artistes en émergence, se basant sur le potentiel et les besoins exprimés par les créateurs et leur public". Bref, un service tenant compte des réalités propres aux artistes indépendants, avec un réseau de 119 points de vente à travers le pays. Il était temps… Si vous voulez plus d’information sur Local Distribution, appelez David Laferrière au (514) 845-9994 ou allez faire un tour au www.netmusik.com/sopref

Volume 10
Le premier album de la formation franco-rock Volume 10 se verra lui aussi pris en charge par Local Distribution, qui rééditera V10 Mobile, lancé il y a un an. Le groupe pourra également compter sur l’appui visuel de son premier clip pour la chanson Ailleurs, qu’il présentera sur écran géant lors de son prochain concert à l’Alizé, le 26 mai. On y fera aussi le lancement d’un site Internet (www.volume10.net), où l’on pourra visionner le clip en question, en plus de nous présenter le nouveau batteur (Jean-Sébastien Proulx), de faire un mini-hommage à feu Joey Ramone (10 classiques en 20 minutes!), et d’inaugurer la Boutique V10, qui leur permettra de nous vendre un paquet de cossins à l’effigie du groupe pour financer l’enregistrement de leur deuxième album, prévu pour la fin de l’année. Ouf…

À souligner
Capitaine Révolte est maintenant officiellement dans le giron d’Indica et procédera à un re-lancement de l’album Un jour les taureaux nous mangeront…, le 24 mai, au Petit Campus. Un nouveau vidéoclip pour la pièce Journée molle a également été tourné pour donner un second souffle au disque.

– Le 29 mai, à l’Alizé, la formation ska Funny Brasska lancera un album en compagnie d’Alaska.

– Il est long le chemin entre Québec et Montréal… On vient finalement d’apprendre les noms des deux formations gagnantes de la finale du volet alternatif du concours Envol et Macadam, qui avait lieu le 5 mai au Kashmir: il s’agit de deux groupes de Montréal, Les Breastfeeders et Modern Stories. Mieux vaut tard que jamais…

– Le 27 mai, dès 15 h, au Medley, vous pourrez assister au FROWZ FEST 2001, où plus de 15 groupes métal performeront sur une même scène à raison de deux ou trois chansons par groupe! Parmi ceux-ci: Dook, Aphasia, Dissidence, Spasme, Ghoulunatics et Sweet Distortion.