Concours Polliwog: retour sur la finaleFestival PolliwogImprovisations picturales et musicales
Musique

Concours Polliwog: retour sur la finaleFestival PolliwogImprovisations picturales et musicales

Concours Polliwog: retour sur la finale

Le son était vraiment beaucoup trop fort lors de la finale du concours Polliwog mercredi dernier, au Café Campus. Était-ce pour combler le vide d’une salle à peine à moitié remplie? Il reste qu’on peut se demander ce qui se passe avec ce concours, qui se targue d’être le plus important dans la tranche alternative/métal de la relève québécoise. Une ambiance qui n’avait rien à voir avec les éditions passées (il y a trois ou quatre ans, on pouvait difficilement se trouver une place tellement le Campus était bondé); une animation inexistante (on ne présentait même pas les groupes qui souvent ne le faisaient pas eux-mêmes…); et la très courte période durant laquelle s’est déroulé l’événement (trois semaines incluant la finale) laissent à penser qu’on a fait les choses à la va-vite, au détriment des groupes qui devaient partager leur temps de scène avec cinq autres formations chaque soir, et du public qui devait gober toutes ces prestations en quatre heures. Bref, on peut affirmer que le Polliwog n’est plus ce qu’il était; et que sans un sérieux coup de barre de la part de l’organisation, on pourra bientôt parler d’un concours moribond. Car à quoi cela sert-il de donner 50 000 $ en prix si le public ne suit pas et qu’on ne fait rien pour l’attirer?

Il y avait pourtant pas mal de talent sur la scène en ce mercredi soir, même si on ne peut qualifier l’édition 2001 de grand cru. C’est Ludger (encore une formation de Sept-Îles, comme Gou-H l’an dernier) qui a remporté la mise avec son mélange d’influences alterno-rock-folklo-urbain dans l’ensemble très festif et efficace mais certainement pas des plus à gauche. Un choix qui devrait plaire à COOL-FM, nouveau partenaire important du concours… On a remis le prix de la chanson primée à Buildings pour Better, une pièce tirée

du répertoire de ce groupe alternatif de Sherbrooke fortement influencé par nos voisins américains et Canadian, qui gagnerait certainement à moins tomber dans le pastiche colonisé. Et le jury a souligné (avec raison) le travail impressionnant de Kralizec, véritable tornade métal aux rythmiques apocalyptiques, en lui faisant l’honneur symbolique d’une mention spéciale. Quant aux formations Dook, Placebo et Sandwitch (qui ont toutes donné des performances de calibre intéressant), elles en ont été quittes pour une bonne expérience de scène, et nous, pour un bourdonnement prolongé des oreilles…

Festival Polliwog
Si le volet concours du Polliwog semble dans une période de transition, le festival itinérant semble quant à lui dans une meilleure forme financière. C’est du moins ce qu’on peut en conclure à la suite de l’annonce d’une subvention de 50 000 $ de la Société des événements majeurs internationaux du Québec (SEMIQ). Une enveloppe budgétaire reconnaissant le caractère émergent de l’événement et qui aidera le Festival Polliwog à renflouer sa dette accumulée de 200 000 $. On a également dévoilé la programmation de la tournée 2001, qui

se déroulera du 2 au 12 août dans cinq villes (Québec, Port-Cartier, Jonquière, Rouyn-Noranda et Montréal). On remarque là aussi un tournant artistique vers une plus grande accessibilité avec des participants comme The Tea Party (dans trois villes mais pas à Montréal), Projet Orange (à Port-Cartier et Jonquière), Mononc’ Serge (à Québec et Montréal), Gwenwed (à Rouyn) et ?Alice! (à Montréal). Les autres groupes qui participeront au show gratuit du parc Jeanne-Mance, le 11 août, sont Anonymus, Mass Hysteria, Tuuli, Raid et Barkode. Le lendemain, il y aura également un spectacle de clôture au Métropolis, où, pour 15 $, vous pourrez entendre les formations Slaves on Dope, Tuuli, Buildings, et des surprises. Autre observation: il semble que les Canadiens de The Tea Party coûtent passablement cher, puisque dans les villes où ils se produisent (Port-Cartier, Jonquière et Rouyn), il en coûtera 25 $ pour entrer sur le site! On verra si beaucoup de jeunes de ces régions auront les moyens de se payer un billet…

Finalement, prenez note que la compilation Live.4 du Polliwog est maintenant en vente et regroupe un best of des éditions 97 à 99 ainsi que les meilleurs moments de la tournée 2000 avec des performances d’Anonymus, Lofofora, Watcha, Redcore, Les Marmottes Aplaties et Deadly Pale.

Improvisations picturales et musicales
Une expérience hors de l’ordinaire attend les passants qui déambuleront en après-midi avenue du Mont-Royal Est, coin Cartier, lors de l’événement Nuit blanche sur tableau noir, qui se tiendra du 7 au 10 juin. Quatre heures et demie d’improvisations picturales et musicales tous les jours, alors que 12 formations et 12 peintres échangeront en direct pour créer images et sons inédits! Le jeudi 7 juin, dès 15 h, Filière 13 rencontrera l’artiste Catherine Désilets; les Breastfeeders échangeront avec Katerine Clément; et Les Chiens se mesureront à Nathalie Kalandik. Le vendredi 8, toujours à compter de 15 h, ce sera au tour des Martiens de s’inspirer d’Étienne Bédard et vice-versa; Thibaud et les faux frères joueront en compagnie de Dominique Desbiens; et La Chango Family communiquera avec Robert Deschênes. Le samedi 9, dès midi, Kathia Roch, Les Voix Publiques et Pirates seront réunis respectivement avec les artistes visuels Claude Caron, André Pijet et David Hould. Et, finalement, le dimanche 10, à partir de midi, on pourra entendre les improvisations musicales de Tamtaméther, Zal et Éric Longsworth, et voir les improvisations picturales qu’ils auront provoquées chez Agnès Dalicieux, Zazalie Z. et Ani Smith. Pour les yeux et les oreilles. Espérons qu’il fera beau…

À souligner
– Dans la foulée de l’avalanche de parutions de disques qui déferle ces temps-ci sur la scène locale, trois spectacles à l’Alizé (900, rue Ontario Est) souligneront la sortie de nouveaux albums: le 8 juin, Landriault et Lise Grégoire s’uniront pour interpréter des morceaux du plus récent disque qu’ils ont concocté ensemble (La Rumeur et la Foule); les

Whereabouts s’y produiront le 12, pour présenter Pop Filter; et Les Martiens y seront le 13 juin pour baptiser leur album Rentre-toi donc ça entre les deux oreilles.
– En plus de leur participation à l’événement Nuit blanche sur tableau noir, La Chango Family donnera une autre performance en plein air au parc La Fontaine, le 14 juin, de 16 h à 18 h, qui sera captée par mes collègues de Bande à part Radio et Web.

– La formation de Québec Polémil Bazar (qui a récemment remanié ses troupes) sera au Petit Campus, le 12 juin, pour interpréter les pièces de son album Chair de lune.

– Le groupe Volume 10 sera au Quai des Brumes pour deux soirées qui promettent: le 9 juin, en compagnie de Fakir Légo et des Breastfeeders; et le 10, avec les formations Naïla et Jérémi Mourand.

– L’étiquette de disques Final Records de Saint-Jean-sur-Richelieu organise deux soirées d’allégeance punk-rock’n’roll, au Café Chaos: le 9 juin, avec Leaks, SKoFF et Absent-Minded; et le 14, avec Saveur Marmelade, The Shifters et Weirdoh.