Retour sur La Chango Family / KalirootsUne Saint-Jean en décibelsThe Hoax inc.
Musique

Retour sur La Chango Family / KalirootsUne Saint-Jean en décibelsThe Hoax inc.

Retour sur La Chango Family / Kaliroots

Je soupçonne fortement la courte mais intense période de canicule de la semaine dernière d’avoir été causée par ces deux groupes dont la musique est un véritable appel au soleil. D’abord, jeudi dernier, La Chango Family donnait un concert au beau milieu du parc La Fontaine, dans le cadre d’une captation radio et Web de Bandeapart, dont l’animateur Vincent Martineau avait préparé une émission qui ressemblait à quelque chose comme un mini-hommage à cette troupe de joyeux musiciens. Pas mal pour une formation pas encore signée… D’ailleurs, ce concert donné les orteils dans le gazon et le visage au soleil a certainement convaincu pas mal de monde du potentiel rassembleur de la bande à Lundo, le charismatique chanteur de La Chango. Dès les premières notes de musique, la plupart des gens qui flânaient dans le parc se sont rapidement dirigés vers l’endroit pour se laisser emporter par les envolées gitanes, world et tribales des neuf musiciens, dont deux font aussi partie de Kaliroots. Groupe qui était d’ailleurs, le lendemain, à l’aréna Olympia de Deux-Montagnes, en première partie de Jean Leloup. Il y avait longtemps que je n’avais vu Kaliroots à l’oeuvre, et il faut bien avouer que le chanteur-guitariste Alain Peddie et ses acolytes ont passablement progressé depuis la sortie de leur album Rien à perdre, il y a maintenant un an. Occupant la grande scène de l’aréna avec une aisance surprenante, ils ont joué leur reggae bilingue devant une foule constituée de fans de Leloup, mais aussi devant plusieurs spectateurs qui s’étaient déplacés spécialement pour ce groupe de la Rive-Sud qui devait être en tournage dès 7 h le lendemain afin de réaliser son premier vidéoclip pour la pièce J’l’aime pis j’l’haïs. On pourra également voir Kaliroots lors du Festival de Jazz, sur une scène extérieure, les 7 et 8 juillet. Allez-y… vous n’avez rien à perdre, c’est gratuit!

Une Saint-Jean en décibels
Oubliez le folklore et les ceintures fléchées: cette année, la Saint-Jean prendra des allures corrosives et alternatives. C’est du moins ce qu’on peut conclure en regardant la liste des spectacles qui seront présentés dans cette courte période de patriotisme concentré. Ça commence d’ailleurs deux jours à l’avance avec une soirée collective intitulée La Fête nationale avant tout le monde, le 22 juin, au Club Soda. Cet événement organisé par le Conseil jeunesse de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal réunira les gagnants de la dernière édition des Francouvertes, La Chango Family, le fameux Mononc’ Serge, qui sera accompagné de son trio électrique, et Henri Band, qui profitera de l’occasion pour donner un de ses rares concerts. Et comptez sur DJ Mutante pour vous brasser le rigodon technoïde avec son "techno fleur de lys"!

Le 24 juin, c’est à un exercice de multiplication corporel qu’il faudra se livrer si l’on veut assister à tous les concerts prévus en ce jour férié! D’abord, au Café Chaos, Les Abdigradationnistes "absurderont" la Saint-Jean lors d’un 5 à 7 de réchauffement (dans le sens de se mettre chaud…) sur la terrasse à l’arrière; alors qu’à 21 h, la célébration sonore se poursuivra avec Délirium Circus, La Cage de Bruit et Cynical Czardas. Et le plus beau, c’est que le tout est absolument gratuit!

À l’Alizé, toujours le même soir, on nous promet de fêter la Saint-Jean sans nationalisme aveugle en compagnie des formations rentre-dedans Mi Santa Sangre, Dook et Tony Mess, de 16 h à 4 h du mat’. Pour une soirée encore plus hardcore, c’est au Jailhouse qu’il faudra se rendre alors qu’on présentra la St-Jean Batistopoulos avec Vulgar Deli, Deadly Pale et Whole Hog. Finalement, pour un show de la Saint-Jean donné par un musicien qui en a vu d’autres, vous pourrez aller à la rencontre de Dédé Traké qui s’occupera d’animer le Bleu est noir avec l’aide de DJ Pocket. N’en jetez plus, la cour est pleine! J’en connais qui vont être malades pendant une semaine après tout ça…

The Hoax inc.
Don’t Cry No More… Just Hold On Tight!
(Indépendant)
Vous voulez une bonne idée pour vos prochains 4 à 7 du vendredi? Les 22 et 29 juin et le 6 juillet, la formation The Hoax inc. s’occupera de la terrasse ensoleillée (quand il fait soleil, bien entendu…) du Café Chaos. Si je me fie à ce deuxième mini-album de six pièces, vous aurez droit à du rock’n’roll influencé par les Stones (dont ils reprennent de belle façon Wild Horses), Soul Asylum et Neil Young, mais livré avec un edge plus punky. Au programme: des mélodies très bien ficelées, des envolées guitaristiques comme on en entend de moins en moins et un chanteur à la voix très flexible mais qui a cependant tendance à la pousser un peu trop. À part ce petit irritant, vous en serez quitte pour du rock-roots de fort calibre et quelques interprétations pour compléter le tout. À découvrir. 3.5

À souligner
– Ça va danser à l’X le 25 juin grâce aux performances d’Alaska, des Skalcooliques, d’LXIR, des Mauvaises Herbes et d’Acrozome.

– Le Petit Campus propose trois soirées d’artistes locaux en commençant le 22 juin avec la soirée You Can’t Kill Rock’n’Roll mettant en vedette Catchin’ 22 et The Flames; le 23, vous pourrez entendre les formations Ocean Hope et Brighton; alors que le 26, ce sera au tour de Bordello et de Mercure d’animer la petite salle de la rue Prince-Arthur.