Envol et Macadam
Le festival Envol et Macadam en est maintenant à sa sixième édition. Fidèle à ses habitudes, l’événement met à l’affiche des noms bien connus et des formations en émergence qui se sont illustrées lors des différentes éditions de son concours consacré à la relève. Jetons un oeil aux jeunes talents qui seront présents.
Hip-hop
Pour la première fois cette année, le concours Envol et Macadam a fait équipe avec le Boom pour présenter un volet hip-hop. On aura donc droit, le 3 août, à une soirée hip-hop qui nous permettra de voir Blakk Beretta, Prodige Latitude Nord et bien sûr les gagnants de l’édition 2001, le groupe Hornorme, qui a fini en deuxième position, et le groupe Accrophone, le grand gagnant. On se souviendra qu’Accrophone s’était illustré notamment grâce à son hip-hop ouvert sur les autres styles musicaux. "On veut montrer que le hip-hop, c’est un mélange de tout, explique Eman. Tu peux utiliser toutes les musiques, que ce soit le jazz, le blues ou des musiques d’autres pays, peu importe, et c’est ce que l’on tente de faire comprendre au monde. Dans le rap, tout se ressemble. Le défi, c’est de faire sa marque et de ne pas faire quelque chose d’ennuyant. C’est pour ça que d’une pièce à l’autre on peut changer d’univers totalement."
Musique alternative
Du côté du rock alternatif, on pourra bien sûr voir les gagnants de cette année, la formation anglophone Modern Stories (5 août), ainsi que la formation francophone Les Breastfeeders (4 août). Les gagnants des années précédentes, Hypnos et Gods’ Orchestral Disorder, seront aussi dans le coup le 5 août ainsi que la formation Buildings qui jouera le 1er août. Discret depuis un petit moment, Buildings, grand gagnant de l’édition 1999, fait un retour à l’avant-scène. "On a changé de chanteur il y a environ cinq mois, raconte Martin Beauregard. Ça nous a pris un certain temps avant de trouver quelqu’un de vraiment compétent pour remplacer notre ancien chanteur, parce que l’on ne voulait pas repartir de zéro." Tout en donnant toujours dans un rock lourd, Buildings s’est quelque peu départi de ses influences rap. "Notre nouveau chanteur est plus rock et travaille beaucoup les mélodies et les harmonies, précise Martin. Mais notre son demeure lourd, un mélange de Stone Temple Pilot et d’Incubus."
Polliwog et rock lourd
Le Polliwog trouve sa niche cette année au sein d’Envol et Macadam, durant la journée du 2 août. La programmation de cette année nous permettra de voir plusieurs groupes de rock lourd. Parmi le lot, on retrouve les Beaucerons de Sandwitch, qui roulent leur bosse depuis six ans avec une musique qui fait parfois songer aux Grimskunk et Groovy Aardvark. Ça va drôlement bien pour le groupe: après sa participation au projet Quérock, le groupe s’est retrouvé sur les ondes de COOL FM à Montréal et de CHOI à Québec, en plus de signer une entente avec Kafka pour la distribution d’une version allongée de son album Émergence, qui contiendra les trois pièces enregistrées dans le cadre de Quérock. Mais si le groupe se retrouve aujourd’hui à la radio, sachez tout de même qu’il n’a pas fait beaucoup de concessions pour y arriver. "On est resté fidèles à nos racines, indique Late, le chanteur du groupe. C’est vrai qu’on est plus rock et underground que les autres bands du projet Quérock, mais on a su garder notre son. Par contre, on a fait un effort du côté des structures et des genres pour que, du début à la fin, nos chansons aient une rythmique plus constante."
World et électronica
La world est également présente au festival. À ce chapitre, c’est la formation de jazz-fusion-world Orioxy, proche parent du Shakti de McLaughlin, qui sera notre représentant local. Notons enfin que les amateurs de musique électronique ne seront pas en reste. En effet, une foule de D.J.’s en provenance d’un peu partout au Québec et au Canada viendront jouer de leur platine. À ces talents déjà accomplis s’ajouteront une foule d’artistes en émergence puisque, tout au long du festival, le concours Envol et Macadam se poursuit avec le volet techno, qui aura lieu pour la première fois.