Les Séquelles Ève Cournoyer FrancOFF
Musique

Les Séquelles Ève Cournoyer  FrancOFF

Les Séquelles

La formation rock’n’roll yé-yé garage Les Séquelles est certainement l’une des histoires les plus intrigantes de ces derniers mois sur la scène locale. Elle a atteint la position numéro 7 du palmarès pan-canadien des radios collégiales, le numéro 61 sur le top 200 de CMJ (radios collégiales américaines), et a joué au festival North By Northeast à Toronto où 150 personnes ont rempli le bar pour la voir. Pourquoi une telle réaction est-elle surprenante? Parce que Les Séquelles chantent en français! Quoi? Les anglos des deux côtés des frontières s’intéressent à un groupe underground francophone? Éric Lapointe, patron de l’étiquette de disques Grenadine (qui voit à la destinée du groupe et qui vient également de lancer la compil Syrup & Gasoline Vol. 2), tente une explication: "Je pense que les Canadiens sont de plus en plus curieux de savoir ce qui se passe sur la scène underground au Québec et qu’ils sont contents d’entendre un groupe francophone. Au Canada, comme aux États-Unis, il y a une fascination qui ne se dément pas pour tout ce qui est culture française ou francophone. Disons qu’il y a un marché à exploiter de ce côté. Mais c’est d’abord au Québec qu’on veut faire parler des Séquelles, tout en leur donnant la chance d’aller jouer régulièrement à l’extérieur."

Alors, un trip nostalgique que la mixture très sixties des Séquelles? "Je pense que c’est une musique tout à fait contemporaine malgré les fortes influences des années 60, affirme Lapointe. La musique garage de cette époque est encore très populaire partout au Canada et les gens aiment ça, alors ça doit être contemporain… Et la scène n’est pas constituée que de puristes garage; il y a des gens qui écoutent de tout, qui s’intéressent à cette musique pour ce qu’elle est, de la bonne musique, et pas seulement parce qu’ils sont nostalgiques de cette époque." Vous pourrez bientôt voir un clip des Séquelles sur les ondes de M+, mais pour vivre l’expérience "rétro-contemporaine" du groupe, c’est aux portes du Complexe Desjardins qu’il faudra vous rendre le 29 juillet, à 20 h et 22 h.

Ève Cournoyer
Cette fois, ça y est! Compte tenu du courage et de l’énergie qu’elle semble vouloir y mettre, les chansons d’Ève Cournoyer vont arriver jusqu’à nos oreilles et y rester. C’est du moins l’impression qu’elle m’a laissée après la petite entrevue qu’elle m’a accordée lundi dernier, en me remettant un démo de trois pièces intitulé Stéréotype. Un démo "produit par amour" et "enregistré chez nous", comme elle l’a écrit dans la pochette artisanale qui l’accompagne. Avec un coup de main technologique de Mad Max, elle a maintenant en main une superbe carte de visite qui devrait lui ouvrir quelques portes. C’est du moins ce qu’elle espère avec une impatience à peine contenue: "Hier, j’écoutais une émission sur la situation des femmes auteures-compositrices-interprètes au Québec, et on disait qu’il y en a très peu qui osent et prendre le risque… Ben moi, je le fais; je suis monoparentale et je suis sur le bien-être social depuis cinq ans! On a tout fait pour me décourager… Là, j’ai l’impression que ça peut se passer cette année. Je n’ai plus envie d’attendre que mes tounes soient parfaites avant de les enregistrer… J’aime le studio, m’y enfermer, créer des ambiances et utiliser des effets sonores. Et pour la première fois, ce démo-là représente bien ce que je voudrais faire sur un album complet. Je suis rendue là; j’ai 75 chansons d’écrites! J’veux faire des disques, moi! Deux, trois, quatre, cinq disques! Il en manque des femmes dans le domaine de la chanson au Québec? Ben moi, j’suis là, pis c’est pas si compliqué que ça! Tout ce que j’espère c’est de mener ma barque comme il faut et de ne pas faire trop d’erreurs. Mais j’ai pas l’impression de me tromper avec ce que je fais en ce moment c’est avec mon coeur." Et vous savez quoi? Moi non plus je ne crois pas qu’elle se trompe. Reste à savoir quel producteur saura sauter sur l’occasion de travailler avec un des secrets les mieux gardés de la relève chansonnière contemporaine. Déjà, deux musiciens de talent ont monté dans sa barque: Alain Quirion et Dan Thouin l’accompagneront lors de son spectacle du 1er août, à 17 h, en face du Complexe Desjardins.

FrancOFF
Vendredi dernier, à La Place à côté, on célébrait le premier anniversaire des soirées mensuelles Rap Flow sur le Plateau organisées par DJ Horg. Une sélection de M.C. de qualité et une ambiance relax avec un public attentif. Si vous avez raté ce moment, vous pourrez en avoir un aperçu lors des FrancOFFolies, mises sur pied par la SOPREF. La soirée du 2 août, à L’Alizé, intitulée Rap & Ragga Flow, est inspirée des Rap Flow et propose DJ Horg, bien sûr, mais aussi Kasheem et Da Vincy (de Vice Verset), les formations reggae et dancehall Kulcha Connection et The Mellow Mood Band, ainsi que les sélections du DJ Masqué. Mais la veille (le 1er août), à L’X, Dr. Placebo, René Binamé (Belgique) et Fred Alpi (France) participeront à la soirée Amour et Anarchie, deux thèmes qu’abordent singulièrement ces trois formations (voir critiques en page Disques). Le 3 août, on retournera à L’Alizé pour la soirée Rock Bunker avec trois formations maniant habilement les guitares: Volume 10, Purge et Dilemme. Puis, le 4 août, de retour à L’X pour une bonne portion de Punk Pudding avec Boulimik Foodfight, S.T.O.P. et Les Ordures Ioniques. Un complément indispensable (et plus à gauche) à la programmation officielle des Francos.

À souligner
Carole et Doriane, les deux choristes de Kaliroots (la première ayant récemment accouché d’un beau bébé reggae en santé), vous invitent au spectacle de leur groupe Dobacaracol, le jeudi 26 juillet à L’Alizé. Au menu: percussions et musique cosmique d’outre-monde…

– La formation métallisante Dook entrera très bientôt en studio pour enregistrer son premier mini-album avec les tous les membres actuels. Il s’intitulera Who the Fuck Are They?, et devrait être en vente d’ici l’automne. D’ici là, Dook sera en concert au Bleu est Noir, le 29 juillet, avec Soulforge et Theory.

– La formation Les Kandidats sera en spectacle à La Place à côté (4571, avenue Papineau) le 27 juillet. Les profits du spectacle serviront à financer, en partie, le premier album complet du groupe dont l’enregistrement se fera cet automne.