Retour sur: Goa Gadja/Da Bloody Gashes Espaces émergents: volet musicalPetites annonces musique
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Retour sur: Goa Gadja/Da Bloody Gashes Espaces émergents: volet musicalPetites annonces musique

Retour sur: Goa Gadja/Da Bloody Gashes

Il n’y avait pas foule, samedi dernier, à L’X, pour le concert des Bloody Gashes au profit de la CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes). En fait, l’organisme est arrivé dans le trou à la fin de la soirée (on est anticapitalistes ou on ne l’est pas !). Et c’est dommage, car il y avait de quoi se mettre entre les deux oreilles. Les fans de noise en ont eu pour leur argent avec le duo Maggot Breeder qui s’est évertué à faire souffrir ses guitares et ses amplis de façon ininterrompue. Fallait être fait solide pour passer à travers… Puis, ma révélation de la soirée, Goa Gadja, projet collectif de Philippe Lambert, aussi connu sous le pseudonyme de Monstre, qui a lancé un disque intitulé Sucre3 sur Alien8, ce printemps, a fait une très belle démonstration de musique aussi bizarre qu’intense. Accompagné de Jon Ascencio (Pest 5000) aux claviers et d’autres musiciens de la scène expérimentale montréalaise, Lambert s’est tortillé, désarticulé et a émis des spasmes vocaux dignes d’un exorcisme; pendant que les deux batteries martelaient à l’unisson, faisant monter la tension jusqu’à un paroxysme sonore tout à fait enveloppant et puissant. Goa Gadja est une curiosité à découvrir pour quiconque apprécie l’originalité d’une musique à la fois complexe, violente et néanmoins groovy. Finalement, Da Bloody Gashes et sa chanteuse Chloé Lum sont montés sur scène. Chloé, qui s’est fait connaître pour ses séances d’exhibitionnisme scénique, est arrivée en t-shirt, boxers large et lunettes, et la seule chose qui a foutu le camp en cours de route, ce furent ses prothèses optiques! C’est que cette bête de scène a décidé qu’elle en avait assez de dealer avec des spectateurs qui ne venaient voir le groupe que pour se rincer l’oeil. Il semble que la stratégie ait porté fruit puisque, dorénavant, ce sera sur la musique et l’énergie des Bloody Gashes qu’il faudra diriger son attention. Et après le concert de samedi dernier, il était devenu évident que même sans accroche visuelle, les Bloody Gashes valent amplement le détour.

Espaces émergents: volet musical
Le slogan de ce nouvel événement multidisciplinaire me plaît vraiment beaucoup: "Lorsque la marge nourrit la norme et la transforme." En fait, c’est ce à quoi devrait toujours servir l’underground; faire évoluer les choses! Espaces Émergents, qui se tiendra du 5 au 8 octobre, se veut en réalité une vitrine des cultures émergentes, celles qui bouillonnent, qui questionnent, qui métissent et qui brisent les frontières. À peu près toutes les disciplines y sont représentées (danse, théâtre, arts visuels, littérature, art de rue, vidéo, cinéma et nouvelles technologie); mais on a également fait la part belle à la musique. Et puisque c’est ce qui nous intéresse ici, voici ce que vous pourrez voir et entendre durant ce "buffet à volonté" de l’Est de l’île: des formations issues de la scène locale comme Volume 10 (qui présentera le 6 octobre, au Zest, un spectacle hybride de musique, photo, bédé et peinture en direct); la formation Kiéko offrira quant à elle une séance d’improvisation superposée (une première impro sera enregistrée puis diffusée pendant que le groupe improvisera de nouveau par-dessus), à La Caserne (4200, rue Ontario Est) le 6, à 20 h 30 et le 7, à 17 h; la formation de "punk romantique transcaucasien" De la Caucase sera à La Caserne les 7 et 8 octobre, à 19 h; et le groupe métal des Basses-Laurentides UneXpect sera au Zest le 7 octobre à 21 h 30 et le 8, à 17 h 30. Vous pourrez également faire quelques découvertes comme Eden 106, nouveau projet de Guy Pelletier (ex-Quartier des papillons souterrains), qui prendra son envol à La Caserne, le 6 octobre, à 17 h 30, et le 7, à 21 h 30; les percussions des Gorilles aux mains rouges (de Trois-Rivières) exploseront sur la scène de l’Auditorium du Collège Maisonneuve, le 7 octobre à 17 h et 21 h; et la Fonderie Darling répandra ses improvisations électro-cinématographiques dans le cadre inspirant de l’église de la Nativité

de la Sainte-Vierge (3200, rue Ontario Est), le 6, à 19 h 30 et le 7, à 19 h. L’espace me manque pour tout vous transmettre, mais on pourra certainement répondre à toutes vos questions au 380-8111 ou sur www.espacesemergents.com

Petites annonces musique
La semaine dernière, Xavier Caféine me laissait un message pour me demander de faire mention dans la Scène locale que son groupe était à la recherche d’un nouveau batteur. Heureusement, il s’en est trouvé un à temps pour les spectacles qui s’en viennent. Encore cette semaine, Jean-Philippe (ex-chanteur et guitariste des Secrétaires volantes) cherchait également un batteur pour son nouveau groupe. Des demandes comme celles-là, j’en reçois régulièrement et, malheureusement, plus que je ne peux en publier. Mais si vous regardez au bas de cette chronique, vous pourrez apercevoir la nouvelle section des Petites Annonces musique, dédiée au secteur des musiques indépendantes. Votre claviériste n’en fait qu’à sa tête? Votre ampli fait des freegames? Votre chanteur n’est pas assez sexy à votre goût? Téléphonez au 847-8647 pour faire passer votre annonce. Elle sera nécessairement lue par quiconque est intéressé de près ou de loin à la scène musicale indépendante. On n’arrête pas le progrès…

à souligner
– Le dimanche 7 octobre, au Bleu est noir, vous pourrez découvrir la formation rock’n’roll-surf-garage Les Dokteurs, descendue directement de Québec pour partager la scène avec les Hellcats et Boneheads.

– Puis, le 10, au même endroit, vous aurez l’occasion d’entendre Ludger, les finalistes du Polliwog 2001, ainsi que Gou-H, gagnants de l’édition 2000.

– Le lancement de l’album Avertis tes chums! du groupe hip-hop Complys, aura lieu le 9 octobre, à L’Alizé.

The Nags, autre formation punk de Manon Brière, des Generatorz, lancera un maxi-album de huit chansons, le 6 octobre, au Café Chaos, en compagnie de Rosekill.

– Contre toute attente, il semble que le Jailhouse restera ouvert durant tout le mois d’octobre. Les groupes intéressés à s’y produire une dernière fois sont invités à se manifester en attendant un déménagement imminent.