Retour sur: The Dears/Herri Kopter/MicrocosmRetour sur: Sex'n'RollFiesta des musiques diversifiées: palmarès
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Retour sur: The Dears/Herri Kopter/MicrocosmRetour sur: Sex’n’RollFiesta des musiques diversifiées: palmarès

Retour sur: The Dears/Herri Kopter/Microcosm

On avait déjà vu davantage de monde lors des spectacles-lancements de la programmation de CISM. Pourtant, le line-up était passablement accrocheur: une découverte électro-rock (Microcosm), un projet électro mystérieux (Herri Kopter) et les nouvelles coqueluches des scènes anglo et franco qui, pour une fois, s’entendent sur la question du band à surveiller (The Dears). Les premiers n’en étaient qu’à leur troisième spectacle en carrière lorsqu’ils sont montés sur la scène du Cabaret. Il faut cependant dire que Microcosm a créé son mélange électro-rock en 1997, donc avant la parution de Kid A de Radiohead. Je le spécifie car c’est la réponse qui courait ce soir-là lorsqu’on mentionnait la filiation musicale et vocale évidente entre Microcosm et le groupe d’Oxford. Outre ces comparaisons inévitables, les gars se sont plutôt bien débrouillés afin d’offrir une version moins électro des chansons se retrouvant sur leur deuxième disque (Days You Get Hurt
By Lights), mais plus énergique dans l’exécution. Reste à voir comment ils sauront se faire un nom et un son bien à eux.

Quelques instants plus tard, le mystère Herri Kopter était révélé sans surprise; son parrain imaginaire, Jérôme Minière, est monté sur scène, suivi de son complice des machines, Christian Miron, et d’un trompettiste. Prestation intéressante sur le plan du son, quoique sans grand pouvoir d’attraction si l’on se fie à l’attitude dissipée du public; et plutôt ennuyante visuellement, les deux compères étant plus souvent qu’autrement cachés

derrière leurs consoles. La prochaine fois, il faudra que monsieur Kopter songe à capter davantage l’attention s’il veut marquer des points en sol québécois.

Lorsque The Dears ont commencé leur performance, on ne pouvait se douter que la mauvaise sono allait les suivre jusqu’aux deux tiers du spectacle. Mais malgré une mauvaise humeur apparente, la bande de Murray Lightburn aura tout de même donné une belle leçon d’émotion musicale. La "pop noire romantique" des Dears semble intemporelle et est résolument porteuse d’un énorme potentiel. Ce n’est pas pour rien que quelques bonnets de Toronto ont l’oeil sur eux.

Alors, profitez-en pendant qu’ils sont encore tout à nous; ils assureront la première partie de Sloan, en compagnie des Frenetics, le 21 octobre, au Club Soda.

Retour sur: Sex’n’Roll
Avouez que vous m’en auriez voulu de ne pas me sacrifier pour vous en reparler. Dimanche soir dernier, pas une petite soirée peinarde à regarder la télé avant le retour au travail, mais plutôt une incursion au royaume du sexe et du rock’n’roll! Car c’est à L’Axe, rue Saint-Denis, que le Karlof Orchestra avait convié ses fans. Une ambiance pour le moins particulière y régnait en attendant que les musiciens montent sur la petite scène normalement réservée aux ondulations et aux acrobaties des demoiselles de l’endroit. Quelques-unes se sont tout de même chargées de bonifier l’intérêt visuel de ce spectacle adapté pour la circonstance en s’effeuillant parmi les pauvres musiciens obligés de tenir le rythme et les notes sans se laisser distraire. Avec la verve et la spontanéité qu’on lui connaît, Karlof Galovsky a joué le maître de cérémonie d’une soirée aux allures de cabaret du X, devant une foule constituée autant d’habitués de l’endroit que de novices étonnés et de quelques filles curieuses qui ont vu leur audace récompensée par un numéro masculin digne des pires freak shows.

Cette soirée aura aussi été l’occasion pour les non averties d’apprendre un ou deux trucs concernant les choses à faire et à ne pas faire dans une circonstance de danse à 10, gracieuseté de deux danseuses invitées à monter sur scène pour une démonstration on ne peut plus explicite! Bref, la mauvaise sonorisation du spectacle était, ce soir-là, le moindre des soucis des spectateurs et spectatrices, qui sont retournés chez eux avec de bonnes anecdotes pour meubler les conversations de la semaine.

Fiesta des musiques diversifiées: palmarès
Un vilain rhume m’a tenu éloigné du nouveau concours de L’Alizé, il y a deux semaines. Ce qui ne m’empêche pas de vous transmettre le palmarès de cette première Fiesta des musiques diversifiées: c’est Marie-Claude Lamoureux, auteure-compositrice-interprète, qui a mérité la première position avec son "funk-blues-tribal". Elle se voit offrir un forfait d’enregistrement au Studio Plante verte et cinq heures de consultation professionnelle, gracieuseté de la SOPREF. La formation de musique du monde Dobacaracol (constituée, entre autres, des deux choristes de Kaliroots) remporte la deuxième place (20 heures d’enregistrement au studio BWIZZ). Quant à l’auteur-compositeur-interprète Le François, il bénéficiera des services du studio L’Oil de boeuf, grâce à sa troisième place que lui a value son rock expérimental. Un prix pour l’originalité a été décerné au groupe ska-punk-métal de la région de Québec All Dressed, et une mention spéciale du jury a été octroyée au groupe raï-rap Karim et Syncope. À noter que la récipiendaire Marie-Claude Lamoureux lancera son premier album, intitulé Gypsie Louve, le 24 octobre, lors d’un 5 à 7 à L’Alizé.

À souligner
– Forte de quelques démos et d’un travail sur scène acharné, la formation alternative La Cage de Bruits lancera finalement un premier album complet, intitulé Exutoire, lors d’un spectacle aux Foufs, le 22 octobre.

– Les soirées Rock’n’boisson du jeudi se poursuivent à L’Alizé avec, le 18 octobre, la "chanson urbaine distorsionnée" de Jérémi Mourand et le trio "genre Primus sur l’acide" Gnou Suspect; le 25 octobre, avec Docteur Placebo et Cynical Czardas, qui auront été précédés, lors d’un 5 à 7, du lancement d’album de Copromélomanie, une nouvelle formation donnant dans "l’électro-hardcore-expérimental".

– La formation trip-core métal Santa Sangre a finalement réussi à faire en sorte que deux groupes avec lesquels elle a partagé la scène lors de sa tournée au Mexique avec Overbass puissent enfin venir présenter leur musique au public québécois. Il s’agit de Saoco (ska-rock-norteña) et Bazooko (rap-métal), de Cuernavaca, au Mexique, qui seront au Café Chaos, le 20 octobre, en compagnie de Santa Sangre.