Les Francouvertes, semaine 1Retour sur À L'Asso!Sang frai$ / Longueur d'ondesCoup de coeur francophone
Musique

Les Francouvertes, semaine 1Retour sur À L’Asso!Sang frai$ / Longueur d’ondesCoup de coeur francophone

Les Francouvertes, semaine 1

Ça y est, c’est reparti jusqu’en février! Lundi dernier, au Zest, on donnait le coup d’envoi de la 7e édition des Francouvertes lors d’un 6 à 8 en présence d’ex-finalistes, de commanditaires, d’un buffet, de vin à volonté, de caméras de télé (il n’y en avait jamais eu autant), de la formation Dans la tourmente (Gauthier-Miron, ex-French B), de l’animateur Claude Grégoire, et j’en passe. Une fois la célébration protocolaire terminée, on est passé à la programmation régulière avec Cosmik Débris, les premiers candidats à monter sur scène. Le groupe nous avait avertis dans le programme, "leurs influences vont de Zappa à Phish, en passant par Gong". Il fallait donc s’attendre à ce qu’on évite le surplace à tout prix et qu’on change de rythme toutes les 30 secondes. Exercice casse-gueule lorsque l’exécution est approximative. Dans le cas de Cosmik Débris, les dommages ont été limités; mais là où l’exécution était bien réalisée, l’aspect performance scénique et vocale faisait parfois défaut. Mais à travers ce maelström (tout de même oxygéné) de cassures de rythme, on découvrait certaines pistes qu’on aurait pu mieux développer, question d’installer un groove un tantinet plus constant. La formation rock alternative Ludovico suivait avec sa mixture beaucoup plus pesante et lancinante, construite de toute évidence par des jammeux de studio, si l’on fie aux problèmes vocaux qui furent flagrants tout au long de la performance. Après autant de tiédeur à livrer un vrai bon show et à jouer d’abord pour le spectateur, l’arrivée du Karlof Orchestra a eu un effet boeuf. Malgré le petit 30 minutes obligatoire, Karlof n’a pas délaissé ses légendaires interventions entre les chansons. Choix judicieux permettant d’installer son personnage devant un public conquis au point de le catapulter en première position du palmarès de cette première semaine. Cosmik Débris et Ludovico suivaient dans l’ordre. La semaine prochaine, même heure, même poste, ce sera au tour d’André Nault, de Jet Sex et de Zéro Celsius.

Retour sur À L’Asso!
Il y avait du Français dans la place, dimanche dernier, à L’Alizé, alors que le colloque À L’Asso! poursuivait ses discussions entamées la veille, grâce à la présence de représentants de huit sociétés et fédérations nationales françaises du secteur des musiques amplifiées invitées par la SOPREF. Les présentations ayant déjà été faites, on en a profité pour tâter le pouls de la musique et des groupes émergents de l’Hexagone, question d’être certain qu’on avait effectivement bien du retard à rattraper quant aux revendications des artistes indépendants d’ici. Sans rentrer dans les détails des acquis français comme l’intermittence (accès au chômage pour les musiciens) ou les différences de vocabulaire pour décrire une même réalité (musique émergente, amplifiée ou alternative), disons qu’à travers ce flot ininterrompu de paroles, on a pu retenir quelques éléments français de négociation qui pourraient peut-être aider les musiciens indépendants d’ici à justifier leurs demandes d’aide financière et leur reconnaissance par l’État. Comme, par exemple, de mettre en relief l’aide de l’État au sport amateur versus l’aide aux musiciens amateurs; de présenter la musique non seulement sous des considérations économiques mais aussi sociales (car elle a aussi une utilité sociale, selon Philippe Berthelot de la Fedurok: "Elle aide la population à ne pas péter les plombs"); de mieux développer la diffusion de fanzines gratuits, question de faire circuler l’info auprès de ceux et celles que ça intéresse; et d’utiliser davantage Internet pour permettre aux Français de parfaire leur culture (presque inexistante) par rapport à ce qui se produit ici. Même s’il va falloir attendre pour observer les répercussions concrètes de ces rencontres (après tout, les Français ont bien d’autres chats à fouetter dans leur propre cour), À L’Asso, comme l’a si bien résumé Jean-Robert Bisaillon, qui animait le colloque, aura au moins permis d’aider à comprendre les structures et les façons de faire de part et d’autre, en plus de créer des liens qui ne peuvent que déboucher sur une ouverture plus grande entre les scènes émergentes française et québécoise. Et c’est déjà beaucoup…

Sang frai$ / Longueur d’ondes
Justement, parlant de publications faisant la promotion des scènes émergentes, deux d’entre elles viennent d’atterrir sur mon bureau. D’abord Sang frai$, fanzine métal qui en est à son neuvième numéro, nous présente encore une fois une avalanche de textes rendant compte de l’effervescence de la scène métal locale et internationale. Au programme: un paquet d’entrevues, une douzaine de pages de comptes rendus de spectacles et une tonne de critiques de disques. Vous pourrez retrouver Sang frai$ dans votre boutique de disques métal préférée, en plus d’avoir accès aux numéros précédents sur son tout nouveau site Internet au come.to/sangfrais. Pour ce qui est de Longueur d’ondes, magazine basé à Bordeaux, en France, il rend compte des musiques actuelles et de la culture rock de l’Hexagone, en plus de réserver un espace à l’actualité musicale émergente québécoise dans chacun de ses numéros. Celui de l’automne 2001 est maintenant en vente à la SOPREF (2003, rue Saint-Hubert), et vous pouvez aussi consulter le site Internet en passant par celui de netmusik.com.

Coup de coeur francophone
Au moins deux rendez-vous à ne pas manquer lors du dernier week-end de Coup de coeur francophone: le lancement de la compilation de ska francophone 2Tongue3, le 10 novembre, au Cabaret, en compagnie d’Alaska, du Colectivo et du groupe français Tryo; et le lancement, le 9 novembre, au Cabaret, de la compilation hip-hop Ill’Légal, concoctée par Chilly D et financée par le Café Graffiti, qui a pignon sur rue dans Hochelaga-Maisonneuve. Pour l’occasion, la scène du Cabaret accueillera une sélection de performeurs que l’on retrouve sur l’album, dont Dramatik et Impossible (Muzion), Shades of Culture, Son 2 PT, Division Blindée, Blissa, SP (de Sans Pression), en plus des collaborations Vulguerre/Virus, Arnak/Intru, MGM/Narcicyst, Veda/Casco, Erratum/Chance Won et Manspino/01 Étranjj. Également au programme: funk et breakbeat, beatbox, breakdance avec Tactical Crew, et scratching avec D.J. Mana.

À souligner
– Un re-lancement en forme de concert-bénéfice pour la compilation 2Tongue3 aura lieu le 15 novembre, à L’Alizé, en compagnie d’Alaska, Funny Brasska et Paul Cargnello des Vendettas.

– Lancement du nouvel album des Ghoulunatics (King of the Undead), le 11 novembre aux Foufs, en compagnie de Neuraxis et Unhuman.

– Le samedi 10 novembre, L’Alizé reçoit à nouveau La Chango Family et ses invités.