Francouvertes: semi-finales 1Alexis O'Hara signe avec GrenadineLe NombreDoppelganger
Musique

Francouvertes: semi-finales 1Alexis O’Hara signe avec GrenadineLe NombreDoppelganger

Francouvertes: semi-finales 1

C’était salle comble au Zest, lundi dernier, pour cette première semaine de semi-finales. La popularité grandissante du concours y est certainement pour quelque chose, mais on a pu constater que les groupes savent de mieux en mieux tirer leur épingle du jeu en invitant leur supporteurs, question d’électriser l’atmosphère, mais surtout pour qu’ils votent massivement en leur faveur. Zéro Celsius, la première formation à monter sur scène, avait donc un triple handicap: en plus d’avoir à casser la glace, elle devait installer son rythme et réussir à construire une ambiance en moins de 30 minutes, alors que ses chansons demandent une intensité d’interprétation qui ne se commande pas. De plus, déménagé de Moncton à Montréal depuis seulement quelques mois, Zéro Celsius ne pouvait compter sur l’appui populaire massif des deux autres groupes. En ce sens, on peut affirmer que ce fut mission accomplie. Le chanteur Marc Poirier et ses compères sont arrivés sur scène chauffés à bloc et ont su livrer la marchandise malgré une sono moins bien adaptée qu’elle ne l’était lors de leur prestation aux préliminaires. Puis, ce fut l’explosion reggae et dancehall de Kulcha Connection, qui sont venus réchauffer l’ambiance avec leur habile mélange de racines jamaïcaines et de sons plus contemporains. Visiblement heureux d’être de la partie, le clan Kulcha avait bien lancé l’invitation à ses fans, de sorte qu’on s’est même retrouvé avec un meneur de claque à l’avant de la scène pour encourager le public à entrer dans leur vibe. Encore une fois, mission accomplie, avec pour résultat une des plus longues ovations des Francouvertes jusqu’à maintenant. Faut croire que l’hiver québécois est propice aux rythmes chauds. Finalement, les chansons électro-absurdo-minimalistes de Tri Stomato ont fait baisser le thermomètre de quelques degrés, le groupe répétant à peu de choses près son numéro d’expériences vocales traitées électroniquement offert lors des préliminaires, perdant ainsi l’effet de surprise qui l’avait propulsé en semi-finales. Si jamais leur aventure aux Francouvertes se terminait ici, ils pourraient sûrement proposer leurs services au prochain Festival Juste pour rire, un environnement qui leur irait comme un gant. Lundi prochain, dernier tour de piste avant la grande finale avec Dobacaracol, Karkwa et Le Karlof Orchestra.

Alexis O’Hara signe avec Grenadine
Je n’ai qu’un vague souvenir de la participation d’Alexis O’Hara au gala des MIMI’s, mais je me souviens très bien de sa courte performance lors du lancement du dernier disque des Abdigradationnistes: il n’y a aucun doute, cette fille est folle! Surtout reconnue pour ses performances de poésie (spoken word) et ses textes, lorsqu’elle s’accompagne de musique, elle mélange un style cabaret des années 30, de l’expérimentation sonore minimaliste et du rock destroy pour un effet délirant assuré. Elle vient donc de se joindre à l’écurie Grenadine (Les Séquelles, Music For Mapmakers, Syrup & Gasoline) et son premier disque sortira l’été prochain. En attendant, vous pourrez la voir le vendredi 25 janvier, à la Sala Rossa, avec Electronic Humans Guild (nouveau groupe de Jon Ascensio, qui lancera un album; voir critique en page Disques), Unireverse, Goa Gajah et Nanobot Auxiliary Ballet. Soirée hautement éclatée en perspective.

Le Nombre
On n’a pas encore eu le temps de faire le deuil de la formation Caféïne que déjà on s’apprête à danser sur sa tombe. En effet, deux ex-Caféïne (Nicotine et Gourmet Délice) se sont associés à l’ancien leader des Secrétaires Volantes (Jean-Philippe "Dynamite" Roy, alias Lubrique) et à l’ex-chanteur de Demolition (Ludwig Wax) pour vous offrir un tout nouveau mélange maison baptisé Le Nombre, "du rock’n’roll en français qui décape, mais qui émeut aussi", selon Gourmet lui-même. On pourra se mettre leur premier disque éponyme entre les deux oreilles dès le 5 février, et vivre l’expérience prometteuse qu’est Le Nombre le 18 février, au Café Campus. Commencez le décompte.

DOPPELGANGER
Doppelganger
(Indépendant)

Ma première surprise de l’année est issue de la scène anglophone et s’appelle Doppelganger. Sur ce premier mini-album, la formation montréalaise distille quelque chose qui pourrait s’apparenter au trip-hop mais avec un fort penchant pour l’acoustique et pour les atmosphères capiteuses d’un lounge enfumé. Avec une très belle voix rappelant vaguement Harriet Wheeler de la formation londonienne The Sundays, la chanteuse Elizabeth Powell possède cette faculté de "mélodifier" tout ce qui lui sort de la bouche d’une façon telle qu’elle emporte facilement l’auditeur dans un état de mélancolie fort agréable. Sept chansons enrobées d’un manteau de claviers envoûtant, dynamisées par de subtiles rythmiques hachurées et chaleureuses, et appuyées par une guitare délicate. Bref, explorations sonores, sensibilité pop et ambiances flottantes réunies pour former une proposition remplie de promesses. À suivre à la trace. Le 24 janvier, à la Sala Rossa (4848, boulevard Saint-Laurent), avec la formation Millipede. ****

À souligner
– Les samedis 26 janvier et 2 février, à l’Alizé, les Productions Infection (compilation La Plaie) enregistreront les performances punk et alternatives de huit formations en vue d’un autre album live. Le premier soir, on y verra Exterio, FaceOff, Kiwi’s Egg et Downshift In Case; alors que la semaine suivante, ce sera au tour des groupes Shiverdown, Theory, Behond et Slain Heroes. Contribution volontaire.

– Les formations Mam’zelle et Kaleidoscopik prendront le Café Chaos d’assaut le 26 janvier.

The Capones lancent un album le 25 janvier, au Club Zone.