Retour sur: ève Cournoyer / Mogilny / Breastfeeders / Gwenwed
Musique

Retour sur: ève Cournoyer / Mogilny / Breastfeeders / Gwenwed

Il y a des soirs, comme jeudi dernier, où les choix sont déchirants. Alors que la formation électroacoustique Eden 106 était sur la scène de L’Alizé, Mogilny et Ève Cournoyer étaient au Petit Campus et Gwenwed partageait la scène du Cabaret avec les Breastfeeders. Comme Guy Pelletier d’Eden 106 m’avait expliqué que son spectacle multimédia devait être vu dans son intégralité pour être apprécié, par respect, je me suis plutôt tourné vers le Campus et le Cabaret, faisant la navette entre les deux. Par chance, les horaires croisés m’auront permis d’attraper un peu de tout. D’abord, Ève Cournoyer, en trio sans batteur mais armée de son inséparable séquenceur, nous a permis de goûter encore une fois à ses très belles chansons, en attendant un premier album qu’on nous promet depuis au moins un an. Par contre, pas certain que la formule intime additionnée de musique préenregistrée servira ses compositions comme elles le méritent. À quelques occasions, je me surprenais à imaginer ce que ça donnerait avec un ou deux musiciens de plus et, pourquoi pas, une choriste pour éviter qu’Ève ne double sa fragile voix elle-même. Pas le temps de rêver: direction Cabaret pour attraper le dernier tiers de la performance des Breastfeeders. Énergie torride, comme à l’habitude, mais avec un je-ne-sais-quoi d’amplitude dans le son d’ensemble de leur rock’n’roll à gogo francophone, qui prenait tout d’un coup une saveur plus actuelle. Si le groupe pouvait lui aussi se dépêcher à lancer un premier album, ça pourrait débloquer pas à peu près. Après vérification auprès du bassiste Joe, qui m’a assuré qu’on aurait quelque chose à se mettre entre les deux oreilles d’ici peu, je refaisais le chemin inverse sur la Main, pour profiter du rappel de Mogilny qui, décidément, fait dans le short and sweet… Première constatation: les gars sont tight et ne se prennent pas au sérieux, comme en faisait foi leur petite chorégraphie pour accompagner la pièce Technotronique. J’ai entendu à peine trois ou quatre chansons, mais assez pour me donner envie d’en voir davantage. Des groupes qui conjuguent accessibilité et éclatement des standards d’aussi belle façon, ça ne court pas les rues. À surveiller de près, ces Mogilny… Ma soirée s’est conclue avec Gwenwed pour qui cette tête d’affiche au Cabaret était une première. Le public était au rendez-vous, l’enthousiasme débordait et les quelques têtes connues repérées ici et là confirmaient le buzz dont profite la formation depuis quelque temps déjà et qui sera certainement amplifié avec le relancement de leur album à la suite de leur signature avec l’étiquette Musicomptoir. La bande d’exilés abitibiens a de quoi être fière du chemin parcouru, et souhaitons que la suite sera à la hauteur de leurs ambitions et de nos attentes…

Raid au cube…
Le 3 juin à 18 h, aux Foufounes électriques, la formation Raid lancera son deuxième album, intitulé Cube. Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai toujours pas entendu le contenu… mais quel contenant! Se présentant sous la forme d’un mini-coffret, le disque est accompagné de six panneaux cartonnés, affichant d’un côté une photo et de l’autre, des textes de chansons, que l’on peut assembler pour former un cube! Affilié depuis peu à l’étiquette de disques MusiArt, il semble que Raid ait maintenant les moyens de ses ambitions. En fait, selon Erwan, qui s’occupe de la promotion du groupe, ce concept fort original n’est pas si coûteux mais représente tout de même un risque puisque pour passer ce genre de commande, il faut en faire fabriquer 5000 exemplaires! Après le contenant, je vous parlerai du contenu la semaine prochaine dans la chronique Disques. Mais si le ramage se rapporte au plumage…

Festival international de musique incroyable
Entre Québec et Montréal, à Saint-Fortunat pour être plus précis, se déroule "le seul festival d’été plus long que l’été", orchestré par le singulier François Gourd. Pour la douzième année, l’Auberge de Saint-Fortunat sera le théâtre de débordements musicaux dans l’esprit festif qui anime l’endroit. Parmi les invités qui défileront tout l’été, on remarque Mononc’ Serge qui donnera un spectacle solo les 1er et 2 juin, Mara Tremblay les 29 et 30 juin, Rébecca Dô les 13 et 14 juillet, Dobacaracol les 20 et 21 juillet, la formation Mamz’elle le week-end suivant, Fred Fortin les 17 et 18 août, Les Globe-Glotters les 24 et 25 août, Henri Band les 31 août et 1er septembre, et Interférence Sardines qui clôturera les festivités les 14 et 15 septembre. Pour l’horaire complet et autre information, visitez le site www.aubergest-fortunat.com.

à souligner
– Depuis un bon bout de temps, j’étais bien embêté lorsqu’on me demandait ce qui se passait avec la formation Balthazar. Un mystère qui sera bientôt résolu puisque le groupe donnera un spectacle au Lion d’Or le 31 mai, après la projection d’un film intitulé Le Dernier Repas, réalisé par Julien Élie.

– Un autre qu’on avait perdu de vue, c’est Pat Duquette de la défunte formation Hurluberlu?. Il renaîtra de ses cendres le 1er juin, au Café Chaos, sous les traits du Big Bass Pat et $on Guet-Apens, dont il nous présentera un premier album.

– Ne manquez surtout pas la première performance montréalaise officielle du groupe d’Olivier Langevin, Galaxie 500, le 31 mai au Petit Campus. Je vous promets que vous allez voir des étoiles!

– Si c’est plutôt au bord d’une plage que vous aimez observer la voûte céleste, c’est à L’Alizé que vous devrez vous rendre le 4 juin, pour une performance tribale de Dobacaracol.