Retour sur: Tavern Tour
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Retour sur: Tavern Tour

Retour sur: Tavern Tour

Les organisatrices du Tavern Tour avait de quoi être fières samedi dernier, alors que la première édition de leur événement a réussi à remplir les cinq tavernes participantes de spectateurs fébriles venus assister aux performances de formations rock francophones. Placard a amorcé cette soirée à 20 h 30, au Bistrot de Paris, rue Saint-Denis, avec plus de décibels qu’il n’en fallait pour attirer dans ce petit endroit un mélange d’amateurs de la scène locale et d’habitués de la place, qui semblaient d’ailleurs se réjouir de voir leur quartier général sortir de ses bonnes vieilles habitudes. À 21 h, la formation, solidaire avec le concept du Tavern Tour, invitait ceux et celles qui avaient fini leur bière à se rendre au show de Tremblay 73, Chez Baptiste, avenue du Mont-Royal. Sur place, parmi la foule compacte venue témoigner du premier concert de cette formation de rock éclectique, on retrouvait des membres de Galaxie 500 et Floating Widget, deux groupes qui allaient donner plus tard leurs performances respectives à la taverne L’Inspecteur Épingle et Chez Normand. Ravi de ce que j’entendais de la part de Tremblay 73 (un heureux mélange de rock sale à la saguenéenne nappé de vieux sons de claviers enrhumés), j’ai raté le premier set de Floating Widget. Et juste pour l’image de ce bonhomme d’au moins 70 ans tripant comme un adolescent aux côtés du chanteur de Floating, déchaîné comme s’il était sur la scène du Spectrum, ça valait le peine de faire attendre Mononc’ Serge qui avait déjà bien entamé sa prestation solo aux Verres Stérilisés, rue Rachel. Le sympathique et vulgaire personnage, comme à son habitude, ponctuait ses chansons d’histoires interminables et ne s’est pas gêné pour monter sur une table en plein paroxysme de la pièce Destruction, dédiée aux descendants des habitants de Terre-Neuve. Par contre, pas moyen de se frayer un chemin à l’intérieur de L’Inspecteur Épingle pour conclure la soirée avec Galaxie 500… Pas grave; les moments privilégiés avaient déjà été très nombreux et l’ambiance chaleureuse qui régnait à chaque endroit avait déjà fait de cette première tentative une très belle réussite. Alors, on remet ça cette automne, les filles?

Appel local: la sono, bilan
L’intense activité de la scène ces dernières semaines m’on empêché de vous transmettre les réponses reçues à la suite de mon "appel local" concernant les problèmes de sonorisation dans les salles de la scène locale. Voici donc un (très) court résumé des réponses reçues. De façon surprenante (et particulièrement sage), les répondants se sont montrés constructifs dans leurs analyses et plusieurs, comme Simon Jodoin de la formation Mort de rire, ont touché une corde sensible en traitant de la relation musiciens-sonorisateurs: "Les soundmans ne sont ni pires ni meilleurs que ceux qui sont sur scène bien souvent. C’est vrai que les nouveaux groupes ont plus de difficulté à se faire valoir auprès des techniciens. Mais snober le tech semble être une attitude un-ti-peu-plus-connue. Toujours la faute du tech. Hey! Premier conseil: fais pas chier ton soundman. Il peut te faire chier 10 fois plus d’un seul coup de potentiomètre! Le seul qui sera génial, c’est celui qui connaît votre band et qui sait comment vous travaillez. Un soundman, c’est un membre du band, il joue des pitons et des rackmount, c’est votre ami, aimez-le." Une opinion que partage Damien Tardif de la formation Universouls: "Je crois pour ma part qu’un grand pourcentage de la qualité du son sur scène et dans la salle réside dans la communication et le respect que l’on a avec le/la responsable du son. Son niveau d’expérience peut beaucoup jouer, mais il est toujours possible de l’aider avec diplomatie."

"Il faut comprendre que le rôle du sonorisateur n’est pas de faire sonner un groupe "à la place" du groupe, précise de son côté Philippe Delorme. Son travail est d’amplifier le son que produit la formation afin de le faire entendre au public. Si le groupe sonne mal à bas volume, il sonnera mal à haut volume et le sonorisateur ne pourra rien y faire, ou presque." De son côté, Renaud Lussier, sonorisateur et directeur technique au Zest, considère que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte quand vient le temps de maximiser le son d’une performance: "Souvent les bands de la relève ont peu de moyens pour s’équiper de bons amplis et d’instruments, ce qui est la base du son en spectacle. De plus, le manque d’expérience engendre des problèmes, comme un son de scène trop fort ou mal balancé, une batterie mal accordée, des besoins en son de scène mal connus et des sons d’instruments quelquefois difficilement "sonorisables". Il faut savoir qu’un arrangement trop chargé devient un bordel total sur scène. Certains sont gênés de demander ce qui se fait ou non. Si les musiciens ne communiquent leurs besoins seulement qu’après le show, on vient de passer tout droit. Autant les artistes gagneraient à se faire expliquer le fonctionnement de certaines choses, autant les sonorisateurs gagneraient en facilité et en joie de vivre pendant leur journée de travail." Bref, parlez-vous les uns les autres avant de jeter la première pierre…

à souligner
– Le concept de la compilation Varia 2002 est pour le moins audacieux: mettre en commun les ressources de chaque groupe participant pour faire en sorte que les 1000 copies du disque puissent être distribuées gratuitement lors des concerts de chaque formation! Vous pourrez donc vous procurer la compilation lors de son lancement officiel le 14 juin, au Petit Campus, alors que les groupes Hypnos, Metha Mean, Dogwalker, Scrape et Jett Monette s’exécuteront sur scène.

– La finale du concours Emergenza aura lieu au Medley, le 15 juin, avec un marathon de performances de la part des 12 (!) finalistes. Undercover Ways, Ulysses, The Weeds, Pimpking, Specimen, Psychosonic, North-Est Bistro, Legion, La Croisade, Direct Line, Brigette Pace et Alex Lavoie Band se disputeront les faveurs du jury.

– La tournée La Plaie 2 se conclut le 16 juin, au Bleu est noir, avec les formations Kiwi’s egg, DIC, Poivre de Cayenne et Schneurks.

– La formation "power rock" montréalaise The Shifters (formée d’ex-membres d’Union Made, Cartoon et Orgo 51) sera au Café Chaos, le 14 juin, en compagnie du groupe de Québec Les Vipères et des Mod’s.

– Le 15 Juin, au Zest, la formation First Version lancera son premier album en compagnie de Dook, Shiverdown et Tantrumn.

Les Têtes réduites contre Guy Pharand: une rencontre qui va faire des flammèches le 16 juin, au Petit Campus.