Retour sur: Sick & Twisted Extravaganza

Ça y allait aux toasts, samedi dernier au Club Soda, pour la soirée Sick & Twisted Extravaganza. Contrairement à l’an dernier (où l’on avait greffé des défilés de mode underground entre les prestations), toute la place était laissée aux performances musicales qui se sont enchaînées à un rythme d’enfer. Et si les défilés de l’an dernier allongeaient passablement la sauce, ils avaient au moins le mérite d’ajouter un peu de piquant. C’est peut-être ce qui faisait défaut dans l’ambiance moins électrique de samedi. À mon arrivée au Club Soda, les formations Suck la marde et Ab Irato (qui remplaçait au pied levé Cynical Czardas dont le batteur s’était cassé une jambe) étaient déjà passées. On était rendu à Beauty Dropout qui, comme l’an dernier, a donné une performance très dynamique, avec peut-être davantage d’assurance et d’entrain. Il faudra surveiller ces punkettes rock’n’roll qui devraient sortir un album cet hiver. De l’entrain, c’est ce qui faisait cruellement défaut à la formation Locos, et plus particulièrement à son chanteur, qui était d’une nonchalance à faire dormir le punk le plus speedé… Bon, il s’en est d’ailleurs excusé à la fin de sa performance, prétextant un mal de gorge et une bronchite, mais dans ce cas, pourquoi être monté sur scène quand même si c’était pour nous donner l’impression d’assister à une répétition dans leur local? Une chose est sûre, Locos n’a marqué aucun point ce soir-là… Heureusement, la formation The Generatorz était en bien meilleure forme et leur proposition punk old-school invitant au party a fait remonter l’enthousiasme d’un cran. La table était mise pour Vulgar Deli qui a tout simplement explosé sur scène. La puissance vocale du "screamer" Costa m’impressionne chaque fois. Cet homme doit posséder des cordes vocales en acier pour pouvoir ainsi s’époumoner. Un exercice de défoulement de haut niveau. Finalement, Deadly Pale, comme l’an dernier, a clôturé la soirée avec beaucoup d’énergie mais la foule avait déjà commencé à déserter et l’ambiance aussi… Faut-il en conclure que le concept s’essouffle déjà après deux éditions? Peut-être pas. Mais il serait sans doute souhaitable de repenser la chose (et varier un peu la programmation…) si on veut renouveler cette expérience hardcore l’an prochain.

Cabaret Matamort / Le point sur WD-40

Bon là, ça va faire! Alex Jones est écoeuré et le monde entier ne lui a jamais autant tombé sur les nerfs… C’est que les rumeurs et autres légendes urbaines concernant WD-40 et sa propre personne commencent à lui empoisonner passablement l’existence. On le sait maintenant, le trio est sur ses derniers milles, mais Alex parle davantage de "gros break" que de séparation officielle, puisqu’il reste quelques spectacles à honorer et qu’il souhaite organiser un show à Noël qui pourrait bien être le chant du cygne pour le trio décapant. Alors, une déclaration officielle, cher Alex, pour éclaircir cette déconfiture soudaine? "On n’a toujours pas vendu 4500 albums; on a encore de multiples problèmes avec notre compagnie de disques La Tribu qui a plus ou moins décidé de nous laisser nous débrouiller tout seuls pour l’instant; Jules, notre batteur, s’en va ouvrir un restaurant aux Îles-de-la-Madeleine et Jean-Lou est tanné… Pis dans mon cas, j’commence à être écoeuré des potins qui circulent à mon sujet. Et ceux qui disent que je suis soit drogué, soit en désintox, soit en rechute, que j’ai maigri, que je suis à l’article de la mort pis que j’ai pas de bon sens, je leur réponds que c’est pas de vos câlisses d’affaires pis mangez toutes un char de marde! Je ne suis pas à l’article de la mort et je préfère avoir maigri qu’engraissé… Je vais sûrement disparaître un bon bout de temps pour réfléchir et prendre du recul et je reviendrai plus fort que jamais! C’est sûr que je veux pas arrêter la musique et j’ai pas mal d’idées pour des expériences solo ces temps-ci. Si je peux finir par arrêter de courir après le cash et les subventions, ça va peut-être aider…" Bon… D’ici là, Alex nous propose un de ses légendaires Cabarets avec son side-project Matamort ("variante plus lourde et épaisse de WD-40 avec des grognements"), le 20 septembre à l’Alizé, où il a invité plusieurs de ses fidèles amis, dont Michel Faubert, Les Chiens, Starbuck et les Impuissants, Brisefer et d’autres surprises comme "une danseuse à gogo qui va se faire peinturer en direct, du grinder et des casses de poil avec des cornes!" Bref, une soirée destroy assurée…

L’APLACE: pétition

Émile Subirana, le controversé futur-ex-président de la Guilde des musiciens, n’a jamais autant été sur la sellette, les membres ayant rejeté le rapport de l’AFM (American Federation of Musicians) qui le blanchissait des accusations de fraude et de malversations… Bref, la porte n’est pas loin, selon Sébastien Croteau, fondateur de L’APLACE (L’Association pour la protection des lieux alternatifs de la culture émergente), qui fait circuler en ce moment une pétition dans tous les endroits où l’on présente des spectacles pour demander l’arrêt de toutes les procédures que la Guilde a entamées contre les bars. "Le fait que la Guilde soit censée représenter les musiciens et qu’elle n’ait fait aucune recherche ou étude d’impact sur ses gestes envers les bars et petites salles de spectacles démontre à quel point elle se fout des musiciens, affirme Croteau. Si les gens de la Guilde étaient vraiment sérieux dans leur volonté de représenter les musiciens, ils auraient tenu compte des impacts que leurs gestes pouvaient avoir sur les musiciens."

Donc, L’APLACE invite tous les gens sensibles à la cause à signer la pétition, question de faire augmenter la pression d’un cran envers la Guilde et son président en sursis…

à souligner

– Le 21 septembre, aux Foufounes électriques, la formation Kaléidoscopik lance un nouvel album.

– Balthazar monte sur les planches de la Sala Rossa le 20 septembre.

– Le 20 septembre également, à L’X, on nagera en pleine orgie ska avec les formations Alaska, Heskapade, Diskannected et La Fanfare Skatomique. Qu’est-ska ça vous prend de plus?

– Le 22 septembre, la formation André sera au Petit Campus. Selon le groupe en question, "dans André, personne ne s’appelle André, et, musicalement, on pourrait qualifier ça de pop brune, un mélange de The Cure, des Dandy Warhols et de Ding & Dong"! La formation devrait entrer en studio en janvier avec Éric Goulet derrière la console. Ça promet…