Fanzine: Rien à déclarer
Musique

Fanzine: Rien à déclarer

Dans le monde éphémère des fanzines, il existe quelques cas d’espèce qui réussissent à survivre et même à prendre de l’expansion. On pense au fanzine métal Sang Frai$, par exemple, mais aussi à Rien à déclarer, dont j’ai attrapé une copie lors du Sick & Twisted Extravaganza, il y a deux semaines. Cette publication en est à son 11e numéro depuis ses (très) modestes débuts à Sorel, en 1997. Nelson, qui, avec son collègue Mathieu, voit à peu près à toutes les étapes de production du fanzine mais aussi du site Web (www.radzine.com), se souvient de l’étincelle qui a mis le feu aux poudres: "Le premier numéro, je l’avais fait sur des feuilles de cartable brochées avec quelques dessins! J’en avais fais une vingtaine de copies que j’avais vendues à des amis… J’avais 16 ans, j’étais un petit rebelle et j’écrivais des textes contre le gouvernement… Par la suite, j’ai fait partie d’un groupe punk-hardcore, et à force de jouer puis de rencontrer des groupes, ça m’a donné le goût de parler davantage de la scène locale et de la culture punk en plus d’écrire des textes plus sociaux et politiques. Présentement, je travaille à temps partiel dans une épicerie et j’ai envie de consacrer plus de temps à RAD pour arriver à en vivre un moment donné…"

Les feuilles de cartable brochées sont donc devenues un fanzine d’une trentaine de pages publié (approximativement) aux trois mois, un site Web complémentaire présentant de l’info, mais aussi du contenu audio et vidéo, et même un feuillet mensuel gratuit qui se veut un répertoire de concerts alternatifs! Dans le numéro 11, dont le lancement sera souligné par deux soirées explosives les 27 et 28 septembre, au Café Chaos, on retrouvera des textes, critiques, entrevues et bandes dessinées sur des formations et des sujets aussi variées qu’Overbass, Guérilla, The Haang Upps, Arseniq33, Phylactère Cola, les actions antiracistes de Montréal, The Gamblers et l’étiquette Sick & Twisted, entre autres. Et pour le volet performance, on aura droit à du ska avec Stop, Couch Addiction et Spleen!?, le 27 septembre, et du punk avec Suck la marde, Mi Amore et The Haang-Upps, le 28. Les billets sont 5 $ et vous recevrez une copie du RAD à la porte.

CHOQ: la radio de l’UQAM

Depuis un an qu’Éric Lefebvre et Christian Lévesque se promènent sur le campus de l’UQAM pour convaincre la direction et les étudiants qu’une vraie radio étudiante est indispensable à toute bonne université qui se respecte. À partir du 7 octobre, donc, l’UQAM aura sa radio, CHOQ, diffusée sur le campus, dans les neuf cafés étudiants, trois bars et autres lieux qui ont accepté de transmettre le signal qui pourra aussi être entendu sur son site Internet au www.choq.fm, du lundi au vendredi de 9 h à 21 h. Comme on le sait, le CRTC affirme depuis un certain temps que les ondes FM montréalaises sont saturées (difficile à croire pourtant lorsqu’on syntonise les dizaines de stations de grandes villes comme New York ou Paris…); CHOQ entend donc travailler éventuellement en collaboration avec des stations comme CISM ou CIBL pour la retransmission de certaines de ses émissions. Et, question de célébrer la naissance de cette nouvelle radio, CHOQ a invité Trémolo, Les Abdigradationnistes, Les Batinses ainsi que Séba et Ghislain Poirier à venir performer au Cabaret, le 2 octobre.

Fiesta des musiques diversifiées

Ça y est, la ronde des concours automnaux est commencée! C’est du 1er au 6 octobre qu’aura lieu en rafale la deuxième édition de la Fiesta des musiques diversifiées, à L’Alizé (900, rue Ontario Est). Le concept de parrainage a été repensé et ce n’est que lors de la dernière soirée de préliminaires (le 5 octobre) ainsi que pour la finale (le 6) que les formations Kulcha Connection et Dobacaracol offriront respectivement une performance. Ainsi, le mardi 1er octobre, on y verra les formations Dog Walker (alternatif), Tri-Stomato (techno buccal) et Western dream (techno pop); le 2, ce sera au tour de Dee (électro-rock), Gettho Pony (pop-rock actuel) et Cooper Black (pop actuel); le jeudi 3, on nagera dans le rock avec Les Mod’s, Les 400 Lapins et Cobalt; le 4, on slaque sur la distorsion avec Belzébuth (folklo), Olivier (chanson) et Les Magouilleurs (rock métissé); puis, le samedi 5, on globalise avec Dopamina (pop-rock latino), L’Ensemble Acalanto (pop-world latino) et Sister Soul (pop world). De tout ce beau monde, trois se retrouveront en finale le 6 octobre et seront jugés, comme durant les préliminaires, à 40 % par le public et à 60 % par un jury trié sur le volet. En jeu: des heures de studio, des shows à L’Alizé et des exemplaires du Guide de l’autoproduction de la SOPREF.

à souligner

– Double lancement et quadruple spectacle métal au Zest, le 28 septembre, avec Despised Icon (lancement de Consumed by your Poison), Unquintessence (lancement de Ruined), Rostrum et Unhuman.

– "Un spectacle de Ti-Cul Lajoie, c’est comme se coucher su’l’dos, un entonnoir dans la bouche, pendant que nos chums nous vident une caisse de 24!": voilà comment Ti-Cul Lajoie décrit lui-même ce qui se passera le 28 septembre, au Sergent Recruteur, alors qu’aura lieu la première montréalaise de ce poète country-urbain originaire de la Vieille Capitale. Son premier album Les patates sont cuites pis la bière est servie, qui devrait paraître sous peu. La débauche débute à 21 h 30 et c’est gratuit. Hiii-ha!