Retour sur: Les Vulgaires Machins / Suck la marde / Surferigno
Parazelli Éric
Y a des soirs comme ça où avant même de mettre les pieds dans un show, on sent qu’il va se passer quelque chose… Samedi dernier, la marquise du Spectrum affichait fièrement les noms des Vulgaires Machins et de Suck la marde, et la soirée affichait tout aussi fièrement complet depuis quelques jours. C’était déjà bon signe… À 20 h pile, les Surferigno amorçaient leur prestation de surf-rock. Une musique instrumentale tout à fait d’occasion pour accompagner la horde de fans des Vulgaires qui continuait à arriver. Les Surferigno jouaient fort, avec pas mal d’énergie et en faisant bien attention à ne pas sombrer totalement dans la nostalgie inhérente au genre en y injectant une bonne dose de défoulement. La formation a un album tout neuf, prêt à être lancé dès qu’elle aura trouvé une étiquette de disques à la hauteur de ses attentes. Puis, surprise, il semble qu’une partie de la foule déjà compacte s’était aussi déplacée pour la formation punk francophone Suck la marde qui a reçu un accueil particulièrement enthousiaste. Voilà un groupe déchaîné, sachant manier les rudiments d’une performance stimulante et à qui l’expérience à venir (ils sont encore très jeunes et ça se sent) pourrait profiter. Dommage que les textes (qui semblaient savoureux) n’aient pas été plus audibles. Un truc, les gars: on baisse le volume d’un cran et on se concentre davantage sur le vocal. C’est payant, vous verrez…
Juste pour assister à l’accueil auquel a eu droit Les Vulgaires Machins, ça valait la peine d’être là! La formation originaire de Granby peut maintenant se vanter d’avoir atteint le statut de groupe majeur (selon l’échelle de notoriété locale, on s’entend…). Sinon, comment expliquer cette attention à chaque mots de Guillaume et Marie-Ève, cet enthousiasme aux anciens comme aux nouveaux morceaux, que la foule entonnait souvent en choeur malgré le fait qu’Aimer le mal soit sorti il y a à peine un mois. Et Les VM assurent totalement, sachant livrer la marchandise avec un professionnalisme que seuls les groupes qui ont trimé dur peuvent déployer. Et, tel qu’espéré, la soirée s’est terminée sur les notes dramatiques de la chanson A, qui a provoqué tous les frissons souhaités pour accompagner cette belle jeunesse qui quittait le Spectrum avec le sourire. Et dire que les Vulgaires Machins vont remettre ça deux autres fois au Spectrum en février…
Halloween shows!
Certains se déguisent (en vampire, en Harry Potter, en ben Laden ou, comme moi, en courant d’air…), et d’autres donnent des spectacles. À chacun sa façon de célébrer l’Halloween. Voici donc un petit résumé des endroits où musique live et mauvais goût en direct seront reine et roi: d’abord, au Café Chaos, le jeudi 31 octobre, où aura lieu un party d’Halloween mettant en vedette WD-40 qui rendra hommage aux Misfits, sous les yeux experts de Sexie la Dominatrice qui présidera le concours de costumes. Puis, le 1er novembre, au même endroit, on célébrera une Fête des morts "Psycho-Billy" avec les bien nommés Gutter Demons et Crankenstein. Au Club Soda, le 31, les assoiffés de sang et de délire voudront certainement participer à La Grande Boucherie VII, mettant en vedette Arseniq33, Boulimik Foodfight, Le Karlof Orchestra et le Corb Lund Band. Le port du costume est fortement conseillé. À L’Alizé, le 31 octobre, on a fait appel aux sombres formations Muse et Hommes et Perséphone, alors qu’à L’Escogriffe, ce sera la formation Balthazar qui proposera sa version d’un party d’Halloween, le 30 octobre. Finalement, au Zest, on consacre deux soirées au concept "à soir on fait peur au monde" avec, le 30 octobre, les groupes Clout, Barrage U et Alek et les petits pénis (c’est l’fun à savoir…), et le 31, avec Map-O-Sprates, Carlos El Desperado et No F**king Class, qui animeront la soirée baptisée Mogolloween.
Le Café Chaos déménage
Bon, ça va faire là! Cessez-moi tout de suite ce placotage et faites taire les rumeurs; le Café Chaos ne fermera pas ses portes! Enfin oui, mais pour deux-trois jours à peine, à partir du 28 novembre, avant de les rouvrir, si tout va bien, le 1er décembre, à quelques mètres de son emplacement actuel. C’est donc au 2035, rue Saint-Denis (entre Ontario et Sherbrooke), au deuxième et troisième étage au-dessus du bar Les Conneries que "la terreur du Quartier latin" pourra garder son titre de stimulateur numéro un de la scène underground montréalaise. L’étage inférieur (d’une capacité de 110 personnes) accueillera la fidèle clientèle du Café Chaos dans son débit de boisson avec piste de danse, alors que l’étage supérieur, qui fera office de salle de spectacle d’une capacité de 100 personnes (plutôt que les 60 actuellement), devrait être opérationnel fin janvier, début février, aussitôt que les rénovations nécessaires auront été effectuées. Il va sans dire qu’une semaine de fou se déroulera avant le grand déménagement (on y reviendra en temps et lieu), mais deux concerts-bénéfice (avec groupes à confirmer) seront aussi organisés les 5 et 14 décembre, au Café Campus et au Petit Campus, pour permettre à la coopérative du Café Chaos de procéder financièrement à cette opération relativement coûteuse. On pourra maintenant dormir en paix…
à souligner
– La formation électro-rock Microcosm lance un premier mini-album intitulé Days You Get Hurt By Light, sous étiquette L’Esprit Tortue (Trémolo), le 27 octobre, au Jupiter Room, où le groupe offrira une courte prestation gratuite.
– L’autoproclamé légendaire duo 3 Briques dans un coffre à gants, donnant dans une mouture "chanson pop-rococo-néo-romantique" pleinement assumée, lancera son premier album humblement intitulé Enfin!, le 28 octobre à 17 h, au Lion d’or, sur invitation s.v.p. (info: (514) 951-3142 ou [email protected]).
– La formation Karkwa (finaliste de la dernière édition des Francouvertes) sera en spectacle le 25 octobre, au Petit Campus.
– Au Café Chaos, le 25 octobre, la formation Issue 16 lance son album Sentences Turn Into Irony, en compagnie de The Hands Collaboration et Shimi Atoken.
– La formation rock montréalaise Soulsquare procédera au lancement de son premier album Equal Eyes, le 28 octobre au Café Campus.