Francouvertes: les finalistes
Musique

Francouvertes: les finalistes

Moi qui croyais pouvoir regarder la dernière demi-finale des Francouvertes peinard, à mon poste habituel, voilà que je me suis fait happer dès mon arrivée au Zest par la directrice du concours, Sylvie Courtemanche. Deux juges de l’industrie n’avaient pu se présenter, il "fallait" que je les remplace… C’est le Kitchose Band qui devait être content de l’apprendre quelques minutes seulement avant de monter sur scène… La formation a d’ailleurs été écartée de la finale à la suite d’une performance pourtant moins racoleuse qu’en préliminaires. Mais quand le public se prononce, il faut s’incliner, non? De toute façon, question de ménager les susceptibilités du groupe (dont le chanteur avait pris la plume pour s’opposer à mes "déductions fantasmagoriques et diffamatoires" après leur passage triomphal en préliminaires), je passerai tout de suite à la prestation à mon avis beaucoup plus stimulante qu’ont donnée Les Goules, de Québec. Avec une théâtralité qui mettait en valeur de belle façon leurs compositions surréalistes, Les Goules ont offert un beau moment de divertissement à la fois sombre, pesant et délirant, surtout lors de ce pastiche de rap tout à fait réussi, ou comme lorsque le claviériste a exécuté un solo de couilles (sans blague!) qui restera certainement dans les annales des Francouvertes. Pour ce qui est des Breastfeeders, avec eux, pas besoin de mise en scène: l’énergie et le dynamisme de leur performance suffisaient amplement. Ils ont joué comme s’il s’agissait d’un show comme les autres, sans stress apparent et avec un plaisir évident qui s’est vite avéré communicatif. Vers 23 h 30, les résultats étaient compilés (50/50 pour les votes du public et de l’industrie, dont je peux témoigner personnellement du dépouillement supervisé) et les noms des trois groupes finalistes sortaient de la bouche du président du jury, Jean-Robert Bisaillon: Les Breastfeeders, Les Goules et Syncope. Quant à la M.C. Skat, elle ne repartira pas les mains vides puisqu’elle a remporté un micro sans fil pour la qualité de sa performance vocale en demi-finale. Prochain et ultime rendez-vous: le 10 février, à 20 h, au Zest, pour la grande finale! Y va faire chaud…

Live Ambience & Beats: exploration musicale communautaire
Moondata est la compagnie de production derrière la formation anglo-montréalaise Parkside Jones. Depuis le 26 janvier dernier, elle organise (en collaboration avec l’association Mégalomédia et Finite Records) une série de soirées musicales exploratoires dont le but avoué est d’encourager le sentiment de communauté parmi les artistes de la scène locale en invitant des musiciens issus de différents groupes à improviser ensemble au cours de quatre spectacles aux thèmes distincts. Si, la semaine dernière, au O Patro Vys (356, avenue du Mont-Royal Est), les rythmes étaient à l’honneur, le 8 février, toujours au même endroit, ce sera au tour de l’électronique de devenir le liant de ce qu’il convient d’appeler un forum musical plutôt qu’un simple jam collectif. Bien entendu, des musiciens issus de Parkside Jones y participeront, mais aussi d’autres faisant partie de groupes comme Dr. Noh, dB, Ark of Infinity et The Bell Orchestre. Par la suite, le 22 février, on misera sur les ensembles de cordes et les voix pour explorer le thème de l’"atmosphère"; alors qu’on reviendra à davantage de groove lors de la soirée du 8 mars intitulée Dub-Funk-Jazz-Hip-Hop-Rock, qui verra les formations Parkside Jones et Ark of Infinity s’affronter dans un combat dont la grande gagnante sera certainement la fraternité musicale…

Ivy et Reggie à Nashville!
Le 8 février prochain, Ivy et Reggie présenteront leur matériel devant le public de l’événement North American Folk Music and Dance Alliance, à Nashville, Tennessee, en compagnie de toute une délégation québécoise mise sur pied par l’association Folquébec. Ainsi, les Américains amoureux du folk (et Dieu sait qu’il y en a beaucoup) pourront également entendre les Ray Bonneville, Michael Jerome Browne, Rob Lutes, Genticorum, Alan Gerber, The Echo Hunters, Le Vent du Nord, Annabelle Chvostek et Beth Cahill. À leur retour, Ivy et Reggie s’offriront un spectacle au Zest, le 22 février.

Espaces émergents: ateliers d’hiver
Une nouvelle série d’ateliers à l’intention des artistes, créateurs et travailleurs culturels en mal d’information et de formation a déjà pris son envol il y a quelques semaines. Parmi les prochains ateliers mis sur pied par l’organisme Espaces émergents, et qui pourraient intéresser plus particulièrement les acteurs de la scène musicale indépendante, notons celui sur "L’autoproduction d’un spectacle", donné par Jean-Robert Bisaillon de la SOPREF, le 11 février; "L’édition musicale", par Daniel Lafrance d’Éditorial Avenue, le 18 février; "L’éclairage de scène, un art en soi!", par le concepteur d’éclairages Yan Lee Chan, le 4 mars; "L’intégration Web HTML: transformer une image en page Web", par Mathieu Laplante, le 18 mars; "Découvrir sa voix", par Laur Fugère, chanteuse, le 31 mars; et finalement, "Le Conseil des arts et des lettres du Québec", le 1er avril. Pour info et/ou réservations, faites le (514) 525-4002 ou écrivez à [email protected].

à souligner
– Vous sentez le démon du rock’n’roll en vous qui veut se réveiller? Payez-vous donc une bonne séance de défoulement au Jupiter Room, le 8 février, alors que Les Hellcats de Québec croiseront le fer avec The Shifters et Saveur Marmelade. Sueur à grosses gouttes garantie…

– Le 12 février, en programme double au Lion d’or, deux formations qui savent fabriquer et nous faire apprécier des compositions musicales riches en ambiances, Ozown et Les Magouilleurs.

– Aussi: au nouveau Cabaret Belyza (410, rue Rachel Est), le 6 février, Kulcha Connection (qui gravit dangereusement les échelons du palmarès francophone de CKOI) et le Mellowmood Band; le 7, les Surferigno à L’Escogriffe et, au Petit Campus, Floating Widget et Red Sun; le 8, au Va-et-Vient, La Chango Family; à L’Escogriffe, le 11, Vander Dub Project.