Retour: Gala MIMI 2003
Musique

Retour: Gala MIMI 2003

Retour: Gala MIMI 2003 / FOIN

Ne me demandez pas ce que j’ai pensé du Gala MIMI qui se déroulait dimanche dernier au Spectrum. J’étais tellement concentré à donner de quoi voir aux internautes qui suivaient le tout en direct sur le site de bandeapart.fm que je laisserai mon collègue Tittley (qui était confortablement installé au parterre…) partager avec vous ses impressions. Par contre, je peux très bien vous transmettre la liste des gagnants et vous faire part de quelques points qui me sont apparus pour le moins discutables. D’abord, cette année, les organisateurs du gala ont voulu décloisonner les styles en proposant des catégories plus générales. Pourquoi pas? D’ailleurs, lorsqu’on regarde la liste des gagnants, on s’aperçoit que personne n’y a perdu au change puisque pratiquement chaque style a eu son récipiendaire. Par contre, on ne peut que regretter cette décision des MIMI de ne pas dévoiler à l’avance la liste des finalistes (sauf ceux des trois catégories soumises au vote du public). Voilà au moins une bonne trentaine d’artistes ou de groupes à qui on a enlevé la possibilité d’obtenir un peu de visibilité et de reconnaissance dans les médias dans les semaines précédant le gala. Parce qu’être en nomination, c’est déjà beaucoup pour des artistes qui cherchent à se faire connaître… Mais il semblerait que cette décision ait été motivée davantage par une sélection de dernière minute que par un choix délibéré. Il faudra bien un jour que les organisateurs de l’événement (les Productions Greenland) apprennent qu’un gala de cette ampleur se prépare des mois à l’avance…

Voici donc la liste des lauréats de l’édition 2003:

Artiste transcendantal: LIVA

Maudite Machine: LES COWBOYS FRINGANTS

Producteur-wiz: LAROCK L’INSGATT

Expéri-mental: DEADBEAT

Contenant: PLYWOOD 3/4

Démo qui tue: FLEURDELYX ET LES AFFREUX GAULOIS

Artiste accompli: FRED FORTIN

International: LEDERHOSEN LUCIL

Album: VULGAIRES MACHINS pour Aimer le mal
Chanson: ÈVE COURNOYER pour Dans le bois
Pour ce qui est de la FOIN (Foire des Indépendants du Disque et des Cultures Émergentes), qui se tenait à l’American Can, boulevard Pie-IX, malgré la difficulté d’attirer les amateurs de musique à l’extérieur du centre-ville (en plus d’une publicité restreinte et des communications déficientes), elle aura réussi à accueillir autour de 750 visiteurs sur 2 jours. Les showcases se déroulant dans l’espace adjacent aux exposants auront été les grands perdants de cette relocalisation (l’édition 2002 de la FOIN avait eu lieu aux Foufs), sauf pour le showcase métal, samedi midi, qui a attiré près de 300 personnes. À la lumière de ces chiffres et des difficultés de communication, Jean-Robert Bisaillon de la SOPREF, au lendemain de ce week-end exténuant, se questionnait sur la pertinence d’exercer leurs activités sous le parapluie d’Espaces Émergents. Rassembler ses forces, c’est bien, mais livrer la marchandise, c’est mieux, non?

Espaces Émergents: suite et fin
Mais avant de tirer des conclusions hâtives du bilan de l’événement Espaces Émergents, on va quand même lui donner l’occasion de boucler la boucle… Et, côté musique, le nouveau Zest (maintenant situé dans une ancienne caserne de pompiers au 4200, rue Ontario Est) propose trois soirées qui méritent toute notre attention. D’abord, le 13 mars, la formation Eden 106 (qui en est à sa deuxième participation à EE) présentera sa mixture chanson-électro-acoustique sophistiquée qu’elle définit elle-même comme "des chansons-fleuves dont les textes poétiques sont soutenus par des flots musicaux denses et complexes". Amateurs d’expériences inusitées, vous êtes prévenus. Le lendemain (14 mars), ce sera au tour d’une autre expérience singulière qui fait de plus en plus jaser… Taïma Project, c’est justement un projet né de la rencontre d’Elisapie Isaac (originaire du Nunavik dans le Grand Nord) et d’Alain Auger (d’Abitibi). Ensemble, ils présentent une fusion musicale qui allie folk, pop, rock et ambiances électroniques sur des textes écrits et interprétés en inuktituk et en anglais, qui traitent des relations Nord-Sud. Intrigant et plutôt envoûtant, si je me fie à une pièce entendue par hasard à la radio… Finalement, le 15 mars, en clôture, on aura droit à une reprise du spectacle audiovisuel de Wetfish fabriquant sous nos yeux et nos oreilles une musique nouvelle et expérimentale comme trame sonore au film-culte de Fritz Lang, Métropolis. Voyage rétro-futuriste garanti!

À souligner
– Deux formations locales auront la chance de performer en première partie de spectacles attendus le 20 mars: Plywood 3/4 dressera la table avant le spectacle de Calexico au Cabaret, alors que la formation Hyena réchauffera les planches du Petit Campus en première partie des explosifs Bellrays.

– Aussi: le 14 mars, au Lion d’or, la terre et le bois se rencontrent avec des performances de Plywood 3/4 et du Henri Band; pour les amateurs de rock’n’roll, c’est à L’X qu’il faudra aller puisque Le Nombre, Les Hellcats et Saveur Marmelade y seront aussi; alors que Les Prostiputes lanceront un album en compagnie de Geneviève et Mathieu, au Kola Note. Le 15 mars, soirée de punk industriel à L’X avec Sylvania et Frequency; et soirée de conscientisation à La Place à Côté en cette Journée internationale contre la brutalité policière avec Landriault, qui en profitera pour brancher sa guitare après une année de performances acoustiques.