Ozown / Rock'n'Pot / Cégeps Rock
Musique

Ozown / Rock’n’Pot / Cégeps Rock

Ozown

Lorsque je suis allé voir la formation Ozown au Lion d’Or, en février dernier, je m’attendais à y retrouver cette poésie lyrique qui teintait les propos romantico-environnementalistes que l’on retrouve sur son premier album. Des textes enrobés d’une musique métissée laissant une place importante aux ambiances stimulant l’imagination. Pourtant, au beau milieu du spectacle, son leader et chanteur Antoine Mazet s’était lancé spontanément dans une critique virulente des actions de George W. Bush qui tranchait avec le calme qu’il insuffle à ses compositions bilingues. À quelques jours du prochain spectacle d’Ozown, et vu les circonstances dramatiques qui ont évolué depuis février dernier, j’ai voulu savoir comment l’actualité pouvait influencer le travail de quelqu’un qui se donne pour mission d’éveiller les consciences. De manière surprenante, la violence des images diffusées à la télévision ne semble pas alimenter son désir de gueuler sur scène, au contraire: "Je suis d’ailleurs en train de travailler sur mes interventions pour le prochain spectacle et je me suis effectivement posé beaucoup de questions; est-ce que j’essaie de faire passer mon message par la dérision ou par la poésie onirique? Et j’ai opté pour la deuxième option. Je veux bien dire les choses d’une manière directe lorsqu’on m’en parle en entrevue, mais vu la démarche artistique d’Ozown qui est d’amener les gens à continuer à rêver, sur scène, j’aime mieux dire les choses de manière imagée pour apporter une vision artistique sur les événements. Et sans minimiser l’importance de la situation mondiale, il ne faut pas oublier qu’il y a un événement majeur qu’on est en train de passer sous silence: c’est le printemps! Et c’est bien la première fois que je ne vois pas les Montréalais revivre sous l’influence du soleil! On n’a pas le droit de s’enlever le droit au bonheur et celui de rêver parce qu’on essaie de nous faire peur par tous les moyens!" À méditer d’ici le prochain spectacle d’Ozown, le 29 mars, au Kola Note.

Rock’n’Pot:
Les cinq ans du Bloc-Pot!

Si les principaux candidats aux élections provinciales se plaignent de voir leur campagne occultée par la guerre en Irak, imaginez les partis marginaux comme le Bloc-Pot… Alors quoi de mieux qu’une belle grosse fiesta pour attirer l’attention! C’est ce à quoi nous convie le parti prônant la légalisation de la marijuana et qui fêtera ses cinq ans d’activités politiques et culturelles le 3 avril, au Medley. Au (pro)gramme de cette soirée sous le signe de la feuille verte, toute une délégation de ce que la scène émergente contient d’amateurs de THC comme Le Nombre, Vulgar Deli, The Sainte Catherines, Boris (ex-Grimskunk), Sunny Deloop, Hyena, Bloodshot Bill & The Hubcaps, Absolu, Medusa Head Trip, Flood, Beauty Dropout, Perséphone et King Nikklas et quelques invités surprise. Et n’oubliez pas d’apporter votre papier à rouler…

Cégeps Rock

En début de semaine, le concours Cégeps Rock donnait le coup d’envoi à son édition 2003. D’abord, fidèle à son infidélité quant à son lieu de diffusion, l’événement déménagera ses pénates à la Maison de la Culture Ahuntsic-Cartierville autant pour ses rondes éliminatoires des 10 et 11 avril que pour sa grande finale le 12. Ainsi, le premier soir, on pourra voir les performances de La Fabuleuse Claudette (Valleyfield), D.Clic (Joliette-Lanaudière) et Nitrosonique (Ahuntsic), alors que le 11 avril, ce sera au tour de Kostar Poprup (Lionel-Groulx), Grégoire (Joliette-Lanaudière) et La Vache (Lionel-Groulx). À noter que la formation gagnante de l’an dernier, Alkazar, offrira une prestation le soir de la finale et que vous pourrez également assister à un showcase mettant en vedette le groupe gagnant de la 16e édition, Richard Petit (porte-parole de l’événement) et Plasticine (lauréat belge du concours Verdur Rock auquel Cégeps Rock est jumelé), le 14 avril, au Café Campus.

À souligner

– La formation hip-hop 2e Monde lancera un album au Petit Campus, le 28 mars.

– Les formations Les Mauvaises Herbes, Les Cabochons, Les Guiches à Satan, Les Truites Bioniques et Ab Irato seront à l’X, le 29 mars.

– Le 30 mars, au Lion D’Or, les formations Manouche, Tango Mylio et l’auteur-compositeur-interprète Tomás Jensen joueront pour le bénéfice de l’organisme Solidarité Argentine-Québec.

Jimi Hunt et son folk-punk cinglant et Tremblay 73 et son country trash mi-bleuet mi-montréalais seront au Jupiter Room, le 2 avril.

– Le duo hip-hop expérimental Nonobstant (formé de l’électro Ghislain Poirier et du m.c. Séba) effectueront une première incursion américaine dans un bar new-yorkais, le 28 mars.