En ces temps où les subventions se font rares, ça fait du bien de rencontrer des musiciens qui en reçoivent et qui savent les gérer. Du nombre, Simon Jodoin de Mort de Rire, cofondateur de l'AMAQ (Association des musiciens autonomes du Québec).
Depuis qu'il a reçu sa subvention du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, Simon s'est enfermé chez lui. Dans son laboratoire à tubes, il travaille à marier son côté chansonnier à l'univers électronique des échantillonneurs et des boucles. "J'envie beaucoup Fred Fortin et Mononc' Serge qui travaillent seuls, confie le Montréalais. Quand tu es seul, les décisions se prennent beaucoup plus rapidement. J'écoute de nouvelles choses. J'ai découvert le Cinematic Orchestra, qui m'a vraiment rentré dedans. J'écoute aussi du rap car je trouve les textes et le sentiment d'urgence très pertinents. Je veux donc inclure ces influences à mon côté folk."
Évidemment, l'homme derrière les concerts Tous contre la Guilde garde son aplomb d'éveilleur de consciences. "Les gens ne bougent pas et se fient sur les autres pour réagir. Ça m'enrage, et c'est Subirana qui a goûté à ma colère l'an passé. Les dirigeants qui jouent la comédie devant les caméras, je ne suis plus capable."
La beauté de Folk Off réside en cette fenêtre ouverte sur le projet que Simon a lancé sur Internet. En tapant le www.koolos.com/folkoff/, vous pouvez suivre l'évolution du CD pas à pas grâce aux paroles et aux mp3 que le compositeur soumet à vos commentaires. "Le partage de fichiers sur Internet est une nouvelle réalité. Les artistes doivent arrêter de pleurer le piratage et apprendre à tirer profit d'Internet. Pour moi, c'est comme si j'allais chez les gens pour leur jouer mes pièces."
Retour Pop Montréal
Le Pop Montréal débutait sur les chapeaux de roues jeudi dernier alors que Polemil Bazar et Les Ogres de Barback arrivaient à remplir de bonheur mais aussi de spectateurs le Cabaret du Plateau, qui affichait complet. Il semble que la musique tzigane et la chanson festive française occupent une place de choix dans le coeur des Québécois. Dommage qu'il n'y ait pas eu autant de gens au Cabaret, boulevard Saint-Laurent, pour voir Ève Cournoyer et les High Dials, qui ont offert une performance savoureuse avec leur rock parfois arabisant inspiré des Beatles, des Kinks et des Zombies. Je vous invite d'ailleurs fortement à écouter leur album A New Devotion, véritable must pour tout fan de pop harmonieuse époque Rubber Soul.
Vendredi, les Breastfeeders et Galaxie 500 s'attaquaient au Café Campus. Même en arrivant pour la fin de Galaxie, on a pu se rassasier de gros rock sale et réaliser plus tard, dimanche soir, que le son gras et pesant de Galaxie est beaucoup plus prenant que celui de Queens of the Stone Age, qui a l'air trop parfait, quasi artificiel et trop métallique pour dégager une once d'émotion stoner rock. Après avoir vu Broken Social Scene s'éclater au Cabaret, la soirée de vendredi se terminait au Petit Campus avec L'Attack. Oubliez Les Marmottes Aplaties: Bruno et ses copains (dont Charles Como, un batteur de la mort) éclipsent complètement leur ancien répertoire au profit d'un rock explosif sans répit. Vous pouvez d'ailleurs télécharger quatre de leurs brûlots au www.lattack.com. Ma surprise du Pop Montréal, meilleur que 90 % des albums rock garage que j'ai reçus au cours des 12 derniers mois.
Les journées de samedi et dimanche auront fait place à la nervosité assumée d'Arcade Fire, à l'élégante timidité de Jérôme Minière et à une prestation complètement décousue des Unicorns, qui n'ont pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs.
La Fiesta des musiques amplifiées
C'est le mardi 7 octobre que débutera à l'Alizé le concours la Fiesta des musiques amplifiées. Au total, 24 groupes de la scène locale passeront par les préliminaires pour se tailler une place en finale, qui aura lieu en décembre. Les soirées seront animées par Karlof Galovsky et Pascal Angelo Fioramore, respectivement du Karlof Orchestra et des Abdigradationnistes. L'entrée à la soirée d'ouverture sera gratuite et l'on vous donnera même une consommation. Ysayé, Tungsten, Counter Clock et Mickey Mutts seront au rendez-vous. Que le meilleur gagne!
À souligner
– Vendredi 3 octobre: La formation hardware Vulgate Delhi jouera aux Foufounes Électriques en compagnie de Speed-sail.
– Les concerts rock se poursuivent à l'Hémisphère Gauche. Le samedi 4 octobre, vous retrouverez Havas de Sudbury ainsi que Les Macchabées.
– Rap, r&b, danse hip-hop, break dance, ding, graffitis, mode: le temps est venu de vous inscrire à l'édition 2004 d'Hip-hop 4 Ever. Vous avez jusqu'au 15 novembre pour remplir le formulaire que vous trouverez au www.hiphop-4ever.com.
Tant mieux si le génie créateur de Simon Jodoin est subventionné. Il peut rester enfermé dans son studio de création sans avoir à se soucier de sa subsistance. Rafraîchissant et trop peu publicisé que ces subventions du Conseil des Arts. Contente d’apprendre que parfois mes impots sont utilisés à bon escient. C’est essentiellement ce que je retiens de la lecture de cet article. Et je suis d’accord avec la position de monsieur Jodoin concernant les multiples possibilités qu’offre l’internet. Au lieu de le voir comme ennemi, vous les créateurs servez-vous d’internet comme d’un outil qui vous apprendra entre autres à vous faire connaitre à un plus large public. J’adore cette idée de Simon Jodoin que de faire participer les gens à la création de son album en nous demandant de commenter sa musique. Fallait vraiment y penser! J’irai certainement ajouter mon grain de sel!
Voila un gars qui a compris que le temps des multinationales et des groupes construits sur mesure pour répondre à la demande populaire est révolu. Ne reste qu’à tuer la télévision! Pour revenir à Simon Jodoin, j’ai beaucoup aimé ce que j’ai entendu. C’est un mélange de Manu Chao, Plume Latraverse et Kid koala. Bien mélangé! C’est excellent, enfin mes impôt servent a me remplir le cerveau de parole intelligente et de sonorité exquise! C’est ça le rôle d’une subvention, pas d’ouvrir de nouvelle usine dans les région pour des industries qui demande à se faire payer pour établir leurs pénates à St-Henri des ha-ha. En plus de son album, il a concocté un site Internet assez simple graphiquement, mais parfait et simple a naviguer! Il offre ses chansons en entier en écoute et ce sans frais! C’est un engin publicitaire pour le moment, mais éventuellement l’industrie musicale et les artistes en général vont se tourner vers le web. Tout ce qui leur faut c’est trouver un moyen efficace pour convaincre les gens de payé en ligne et établir un réseau entre eux pour pouvoir offrir plus de service et de produit dans un même endroit! L’idéal serait de ne pas impliquer l’industrie du disque, mais ce sont eux qui possèdent l’argent! Bravo a Simon Jodoin pour sont travail, c’est un précurseur qui n’a pas fini de faire jaser!
Depuis quelque temps, on constate qu’il manque actuellement au Québec des artistes donnant dans certains genres musicaux. Bien sûr, côté variétés, « cochez oui », le plein est fait avec les usines de Star Académie et les comédies musicales de Plamondon et autres. Quant aux ballades rock venues des années 80 livrées avec des voix rauques, « cochez oui », on a les Boum Desjardins, Kevin Parent et Éric Lapointe.
Mais que faire lorsqu’on aime le bon rock au son gras et pesant à la QOTSA, qu’on ne veut pas se faire pousser une coupe Longueuil pour écouter du métal et qu’on n’est pas vraiment intéressé à écouter un « band de covers » ? Question existentielle méritant une attention particulière (oui, oui, c’est vrai !)
La réponse est évidente depuis vendredi dernier alors qu’avait lieu le spectacle de Galaxie 500 au Café Campus. Avec ce groupe, on peut se dire qu’on peut enfin du bon rock pesant fait au Québec. Sans prétention, le groupe concocte une musique se voulant un équilibre balançant entre la grosse distorsion sonique et les envolées plus calmes, le tout dans le but de planer. « Musique tripative » comme dirait le critique Alain Brunet. Ce fut un très bon spectacle. Mais le son a toutefois tendance a être un peu trop fort, ce qui n’ajoute rien à la musique.
Contrairement à plusieurs personnes, j’ai trouvé que le festival Pop Montréal était archaïque, inégal et sans aucun respect pour les gens. Puisque je fais partie d’une radio alternative, j’ai réussi à obtenir une passe, mais celle-ci s’est finalement avérée accessoire. Non seulement les meilleurs artistes étaient toujours programmés à la même heure (23h00), mais la journée de samedi s’est vraiment avérée une soirée creuse par rapport aux autres journées.
Après des choix douloureux, j’ai décidé d’aller voir Broken Social Scene et je n’ai jamais pu entrer, parce que le spectacle était à guichet fermé. Or, j’ai réussi à assister à plusieurs autres spectacles qui affichaient guichet fermé. C’est dommage pour les excellents Broken Social Scene, parce que les membres du groupe attendaient des invités qui ont été refoulés aux portes! Et après ça, on se demande pourquoi des artistes majeurs ne viennent plus à Montréal.
Un autre élément très désagréable a été les attentes interminables. Puisque plusieurs spectacles semblent intéressants, les journalistes se font des horaires. Mais ceux-ci ne sont jamais respectés parce que les spectacles commencent en retard. Shalabi effect devait débuter à 23h00, mais ils ont simplement commencé 45 minutes plus tard.
Ce sont de tels événements qui laissent un goût amer. L’année prochaine, peut-on espérer que les choses changent pour le mieux?
Comme le créateur qu’il est, Simon Jodoin se concentre sur sa création et tente du mieux qu’il peut de la faire connaître. Le contexte lui est d’autant plus propice qu’il peut se mettre temporairement à l’abri des soucis financiers du quotidien pour se consacrer à ce qui retient toute son attention. Cependant, malgré ce qu’en pensent quelques-uns, cette approche ne fera pas vraiment mal au multinationales mais beaucoup plus à ceux et celles qui doivent compter au quotidien avec leurs droits d’auteur. Non, le Net ne sera pas la solution. Pour les multi, il suffira de mieux cibler leurs publics et d’avoir des politiques de marchandisation plus efficaces pour que leurs coffres continuent de raisonner du bruit des espèces sonnantes et trébuchantes qui est la seule musique qu’ils apprécient vraiment. Quant aux créateurs qui se verront encore plus floués par les pratiques individualistes du piratage qui jouit de la bonne conscience de ceux et celles qui en profitent sans même se poser de questions, ils rejoindront le lot de tous les acheteurs qui n’ont pas recours à cette pratique et qui devront aussi en faire les frais dans les prix qu’ils devront verser pour leurs achats.
Disons que d’habitude j’ai un petit côté sucré pas mal présent. Ici j’ai pris le temps d’écouter deux chansons ‘Sur la terre ferme’ et ‘Sur le bord de la mer’ et j’ai plutôt apprécié l’aspect poétique de la chose. Bien entendu, le gars chante a peu près pas. Mais sa parole me semble avoir sa place dans nos vies, tellement organisées. Ça prend des gars comme lui pour nous dire ce qu’on n’a pas toujours envie d’entendre. Alors je lui dis bravo, même si ce n’est pas mon genre.
Simon Jodoin a très bien compris comment il devait s’adapter à la nouvelle réalité de la musique piratée, ce qui est passablement rare. La plupart des artistes ne comprennent pas et sont contre à 110% parce qu’ils ne savent pas comment s’en servir. Quelle idée géniale de mettre en ligne l’évolution de la création du disque! Et en plus, le public a un certain droit de regard sur les pièces, c’est super de se sentir impliqué dans la production d’un disque! On peut affirmer sans se tromper que Jodoin est un homme de conviction et qu’il est véridique et on en voit la preuve avec la sortie qu’il a faite avec Subirana. Voilà ce que je lui dit : bravo!
J’ai appris hier matin seulement qu’un spectacle mettant en vedette des pionniers du « rocksteady » tels que The Melodians et surtout Ken Boothe avait lieu dimanche soir dans une salle de NDG. Intéressée à la musique du monde dont le reggae, je dois avouer que j’aurais aimé voir un spectacle mettant en vedette le chaînon musical manquant entre le ska et le reggae. D’autant plus que ces musiciens commencent à être pour la plupart assez âgés.
Si quelqu’un a assisté à ce spectacle, j’aimerais avoir leurs commentaires.
Malgré le fait que je pirate seulement les artistes qui ont du succès et non ceux du Québec parce qu’ils ne vendent pas des millions de CD, je suis d’accord avec Simon Jodoin qui se sert d’Internet pour faire évoluer sa musique. C’est la meilleure façon de plaire au public. Je trouve déplorable les personnes qui ne font que pirater. Moi, j’achète l’album quand je l’aime et je delete quand j’aime pas. C’est certain qu’il y a plein de Single, mais comme la plupart du monde, je ne veux pas payer 20$ pour une bonne chanson. Je suis contre le piratage excessif mais pour le développement des mp3 parce que ça permet à beaucoup de groupes underground de ce faire connaitre.
En parlant de Galaxie 500, j’ai downloadé leur album et j’ai été l’acheté après. Si j’avais pas aimé je ne l’aurais pas gardé pour rien sur mon ordi. Je me dis que c’est comme si j’étais aller à un poste d’écoute dans un disquaire.
Ce groupe est vraiment bon. On dirait que c’est le seul groupe qui obtient un peu de succès et qui garroche leur musique. Ça sonne comme une tonne de brique, vraiment défoulant!