Black Taboo (BT) est à la base un collectif de cinéastes à la Chick'n'Swell et Phylactère Cola. Beaucoup plus violent, vulgaire et cru que ses congénères, le groupe transpire la non-censure. Pensez un peu à RBO combiné à l'humour extrême de Jackass. Compte tenu de leurs moyens, la réalisation des vidéos de BT est franchement surprenante, et si ça ne vous dérange pas de voir un type se faire défoncer la tronche à grands coups de pelle, vous allez adorer.
Par contre, la question devient beaucoup plus hasardeuse lorsque vient le temps d'analyser le penchant rap de Black Taboo. C'est que les membres de QC Vice et Richard Mangemarais ont récemment fondé leur groupe hip-hop directement associé au collectif. Leur indécence et leur grossièreté prennent ici des proportions inusitées.
Par exemple, l'hymne BT, God Bless the Topless, en choque plusieurs avec son refrain misogyne: "God bless the topless écarte-toi les fesses / God bless the topless si tu es une bonne chienne m'a slacker ta laisse." La fin est encore plus déconcertante avec son "Viens icitte la féministe m'a te percer".
Lors de leur dernier passage aux Foufounes Électriques, au moment où certaines filles quittaient la salle en beau fusil, d'autres entonnaient en choeur ledit refrain. "On n'a pas de mission homophobe ou misogyne, le message de Black Taboo est le même que celui d'une joke de cul: le rire…", expliquait Vice lors d'une entrevue accordée à Voir Québec.
Le problème reste, même s'ils ne souhaitent que s'amuser, ou à la limite dénoncer la misogynie du milieu hip-hop – une excuse déjà entendue: jusqu'où peut-on endosser le contenu de Black Taboo? Honnêtement, ma première réaction fut d'en rire et de me dire que ces gars-là n'avaient pas d'allure. Mais ai-je le droit?
Afin de vous forger une opinion éclairée, deux choix s'offrent à vous: 1- Un saut aux Foufounes Électriques ce vendredi 5 décembre, où le groupe lance son CD/DVD. 2- Une visite au www.blacktaboovideo.com. Et comme me disait l'un des artisans de BT, Crazé Cori: "N'oublie pas le vidéo après Blacktaboo, autrement tu te retrouves sur un site que t'auras peut-être pas envie de voir." Tiens donc, voilà peut-être une preuve d'un savoir-vivre intérieur.
Lancement La Plaie 2
Je vous parlais la semaine dernière des festivités entourant le lancement de la compilation La Plaie 2 qui regroupe notamment Anonymus, The Sainte-Catherines, Capitaine Révolte et Haang Upps. Les concerts soulignant l'événement se poursuivent cette semaine au El Jumelgi (3350, rue Ontario Est) avec d'autres formations présentes sur le compact. Jaymie, Perséphone et Karnaj se produiront le 6 décembre et Dilemme, Discorde et The Shame feront de même le 7.
Drummer Kombat
Imaginez la scène des Foufounes Électriques transformée en ring de boxe. Même les pitounes en bikini déambuleront entre les rounds. Je ne vous parle pas du prochain concert des Pugilists, mais bien du Drummer Kombat 2004. Attaboy les bûcheux, on vous propose ici rien de moins qu'un match de boxe où les droites sont remplacées par des coups de cymbale et les crochets par des assauts de caisse claire. Il y a 35 000 $ en prix à remporter et les auditions ont lieu chez Italmélodie jusqu'au 14 décembre. Le formulaire d'inscription est disponible au www.drummerkombat.com.
En vrac
– Les formations punk Manic Manon & The Guestlist, Suburban Trash, Judgemental, Disgruntled et The Real Deal lancent le 6 décembre à l'X leur DVD conjoint Immortal, qui contient entrevues et performances.
– Chaque fois que vient le temps de causer d'Imaginary Steps, on fait référence à un retour pour cette formation montréalaise formée en 1990. Nous l'annoncions en 2000, en 2001 et les revoici le 6 décembre au Café Chaos pour une prestation audiovisuelle techno-rock. Espérons que ce nouveau départ sera le bon.
– Fusionnant la musique acoustique et électrique aux rythmes africains, latins et urbains/électroniques, Kua présente son album 13 Sketches le 6 décembre au Verre Bouteille.
Disque local
Jason Bajada
Puer Dolor
(Indépendant)
Au moment de mettre Puer Dolor dans le lecteur du salon, aucune attente ne pesait sur le Montréalais Jason Bajada (ex-Ocean Hoper). Le petit m'a pris de court. L'ouverture slow-core de Bad People Missing et ses longs passages instrumentaux piquent rapidement la curiosité. On réalise tout juste la sensibilité de Bajada qu'il nous relance avec Wall, une pièce acoustique douce, désarmante, qui se classe directement dans les meilleures chansons de l'année. On se l'injecterait directement dans les veines, celle-là. Puis, vient Metaphysical Flash où Jason maîtrise parfaitement un folk-rock sucré descendant de Wilco. Bien que la suite ne véhicule pas autant d'émotions, à elles seules, ces trois plages valent largement l'album qui rappelle le défunt Elliott Smith. 4/5
J’ai eu la chance (???) de voir Black Taboo en spectacle en Québec et je dois dire que j’en suis ressorti perplexe. Si au départ on peut dire que leurs vidéos sont comiques (ils sont en effet bien réalisés et j’aime particulièrement le vidéo de Kun Fu), je n’avais pas du tout apprécié lorsqu’ils s’étaient mis à chanter. Premièrement, je trouvais qu’ils se prenaient bien trop au sérieux avec leur rap poche. Mais plus que cela, je trouve un peu dangereux leurs paroles qui incitent à la haine. Lorsqu’on jouit d’un certain statut et qu’on est un peu diffusé (même si ce n’est qu’à la radio universitaire) on a certains devoirs. Et le premier je trouve est de ne pas inciter à la violence. Jamais je n’irai encourager un groupe comme ça. Et je leur souhaite une carrière très, très courte.
Même si je ne connais pas encore Black Taboo (mais que l’article me donne réellement le goût d’en savoir le plus), je me demande si ce n’est pas un peu fort de les comparer à RBO. Parce que RBO, n’est-ce pas le deuxième plus grand groupe d’humour de l’histoire du Québec après Les Cyniques? Depuis le milieu des années quatre-vingt, il n’y a aucun groupe qui s’est rapproché de cette inventivité, de cette verve humoristique où politique rime parfois avec mauvais goût. Si les Chick’n’Swell promettent de belles choses, n’est-ce pas trop tôt pour affirmer que Black Taboo est dans la même ligue?
Je n’ai jamais eu l’occasion de voir Black Taboo en spectacle et je dois avouer que de toute façon, je n’irai pas. Je n’aime pas le rap. Je ne suis pas une féministe mais j’aime l’humour de bon goût. Je ne trouve pas drôle les humoristes qui ne font qu’essayer de rabaisser la femme. Oui, on peut faire des jokes portant sur le sexe d’une façon crûe et drôle mais ce groupe me semble n’être qu’une gang de gars qui rient encore en disant le mot pénis ou vagin.
À lire cet article, pour ou contre? Black Taboo, tabou noir, bouleau noir! Pour rire et s’éclater
je suis d’accord, pour le message façon Eminem tout en décadence, je suis contre, de la
grossière indécence ça reste vulgaire. En prenant de la maturité, ils apprendront à faire
de la provocation subtile sans déRAPage sexiste. Si les Cyniques et RBO sont leurs pa-
rents spirituels, ils devraient les visiter plus souvent, ils sont minces les liens du sang,
quand à l’origine on prend des airs de délinquants adoptés et mésadaptés. Pour ou contre,
attendons la maturation comme un cépage bien vieilli.
J’encourage l’ouverture d’esprit au niveau artistique. Parfois, les groupes qui choquent le plus font avancer les choses ( on a qu’à penser à RBO). Rire des gens et les parodier peut être un sujet délicat, mais je crois qu’il ne faut pas se fermer à cela. Cependant, la violence gratuite c’est vraiment dégeulasse. Où est-ce qu’on s’en va si en 2003 notre genre d’humour c’est de marcher sur la tête des autres et de rire de leurs souffrances. Deplus, le groupe Black Taboo aborde des propos qui dégradent la condition de la femme, une chose pour quoi on se bat depuis des années à essayer de remonter. Si maintenant, la mode artistique c’est de détruire des valeurs de la société, hé bien je préfère ne pas embarquer dans cela.
Le rap était à ses début, un style de musique très engagé, on a qu’à penser à Dubmatik. Ce groupe traitait des problèmes de la société et des difficultés que pouvaient avoir les jeunes. Maintenant, tout cela c’est du passé. Le rap promouvoit, le sex et la vulgarité. Les paroles sont très dégradantes pour les femmes, elles disent de les traiter comme des chiennes, de les baiser. Je crois que si les petites filles de 14 ans qui chantent ces airs de rap prenaient le temps de comprendre les paroles, peut-être resteraient-elles bien surprises.
Qu’il y ait des groupes de musiciens, de cinéastes ou de paroliers qui se donnent comme mission de dénoncer les conformismes ambiants et qui sont même prêts à le dire crûment, voilà qui n’étonnera et ne choquera personne a priori qui l’on se veut à l’écoute de ce qui est vivant et dynamique dans la société.
Mais il y a des avenues dans la contestation qui ne sont pas toutes identiques même si elles se réclament toutes de l’anti-conformisme. Celle qu’emprunte ce groupe me parait beaucoup plus près de la culture des gangs de rues ou de banlieues des grandes agglomérations, des nouvelles cités prolétarisées ou anomiques, soit de celle qui correspond à un anti-conformisme étroit, refermé sur lui-même et en définitive ultra-conservateur malgré les grands airs de modernité qu’il tente d’afficher.
Cette avenue est aux antipodes de l’ouverture et du dynamisme que possèdent d’autres groupes qui dénoncent les conformismes de manière intelligente et qui ne sont pas prisonniers des images sordides d’un passé révolu ou d’un présent éternellement bloqué.
Je ne crois pas que Black Tabou est vraiment différent comme groupe. Eminem fait la même chose dans ses chansons et il obtient beaucoup de succès. Les phrases de Black Tabou sonnent plus vulgaires parce qu’elles sont en français et que tout le monde comprend ce que ça veut dire.
Je ne comprends la comparaison avec RBO. Ce groupe avait toujours, où presque une critique sociale qui accompagnait leur parodie. La vulgarité n’était pas leur priorité et jamais des phrases aussi vulgaires et inutiles que Black Tabou ne sont sorties de la bouche des membres de RBO.
En commençant à lire l’article je pensais trouver un groupe absurde avec une tête sur les épaules mais je trouve qu’ils sont seulement vulgaires et c’est pourquoi ils obtiennent un intérêt de quelques médias. Avec l’article du Voir, je suis plutôt méfiant de ce groupe pseudo-artiste. Moi je demeure fidèle aux Chick’and Swell et RBO!!
Les comparaisons à RBO ça date franchement, pourquoi pas les Cyniques!!! Pas moyen d’avoir une analyse de l’humour pratiqué pour le situer dans un continuum: est-ce scatologique ou social; est-ce un humour contenant une critique sociale ou un prétexte à rire des travers des autres; est-ce introspectif ? Bref arrêtez de tourner les coins ronds en glissant des allusions à des dinosaures chéris certes mais poussiéreux. Merci.
Il faut parler à Vice ou Richard pour comprendre que ces mecs là sont pas cons comme ont pourrait le prenser … ils ne sont pas serieux ( au contraire de 50cent, Eminem et tout cette clique ).De plus, ce sont des artistes du Quebec. Il ne faut pas tout le temps écouter les trucs au premier degré et juger avant de lire la biographie du groupe. De tout facon, est que Plume Latraverse est mieu avec sa chanson » Vieu Nègre » ???
Quand tu fais de l’argent avec quelque chose tu continue. Être aussi vulgaire que Black Taboo c ‘est du jamais vu pour le hip hop français et étant donner que c’est de la comédie pur et simple (il se donne en spectacle), je ne crois pas que nous ayons quelques choses à leurs reprocher. Sinon blamons tout les groupes qui disent des trucs blessant dans leurs chansons. À mon avis ces gars ont un certain courage de dévoilé leurs chansons au grand public et peuvent être fiers d’avoir plusieurs fans. Cependant, ce qui m’énerve c’est les jeunes stupides et drogués qui vont les prendres au sérieux et s’empifrer dans la bière jusqu’au coup lors des spectacles.
Ce commentaire est valable pour tout les artistes du monde entier!
Moi même je suis une femme et je ne trouve pas les paroles de Black Taboo obcènes ou quoi que ce soit! Ils savent s’affirmer et dire ce qu’ils pensent et ce qu’ils perçoivent de la vie! Et ils on même un peu raison car nous les femmes on provoquent beaucoup. Dans les vrai mots oui on est des agaces et je suis fière de l’être!!!
Cette gang est une gang de moron et cela devrait être banni sur les scenes , car j’entends parler de la violence à la télé que cela peut être nuisible au enfant , que dire de se groupe.
Et en plus , ils traites les femmes de putes et de chiennes , cela ne devrait pas exister,s’il ne sont pas capable de chanté des choses intelligentes ,ils ont juste à ne pas chanter.
Cela fait environ 4 ans que je connais Black Taboo. Au début je trouvais ça drôle, mais plus que je découvrais leur vidéo et leur musique, en particulier avec Taktika et D-Natural, je me suis mis quasiment à les vénérer.
Ils ont eu le courage de traduire en Québécois les textes anglais ( .. Si on écoute bien, ça ressemble beaucoup, mais au Québec, notre langage est plus cru en disant : Tabarnak que Fuck ! )
Malgré les féministes qui leur mettent les bâtons dans les roues, les stations de radio qui les bannit, les vendeurs de disques qui les rayent de leurs rayons, ils ont su se frayer un chemin avec bouche et oreille.
La plupart des personnes se plaignent que les artistes québécois aient de la difficulté à percer, ect..
Mais il s’agit seulement d’une sorte de divertissement.
Il en a c’est les graffitis, le théâtre, les films a court budget, des collections, des shows de musique, d’humour ect…
Bien eux c’est la même chose. Ils font des films à court budget pour faire rire le monde ainsi que des spectacles en chansons pour divertir le public MAJEUR.
Que les enfants de 13 ans écoute sa… je sais pas.. Mais avec un brin de maturité…
En passant, c’est tu plus choquant entendre : une plotte s’tune plotte ou bien de voir un rappeur se frotter sur une fille de 15 ans avec 50 pouces de make-up sur la face en g-string pi gagnant des millions de dollars ? …
Hé bien, moi je préfère encourager l’industrie québécoise. comme tout style, il a des personnes qui aiment d’autre qui aime pas. Mais ne venez pas chier sur les plates bandes des autres… Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent non, on est dans un pays libre…
Pi en passant, sur les rues, on voit des filles moins habiller que des danseuses nues qui danse pour 10 $… c’est bizarre qu’il s’habille comme les rappeuses US.. Ce n’est pas BT qui les fait s’habiller de même, ils le font, car il voit leur idole faire de même.
Au lieu de bannir sa, des ondes, pourquoi ne pas bann