Avec son Gros Mammouth Album, Les Trois Accords s'avère sans contredit la révélation francophone locale de l'année. Qui n'a pas chanté les succès Hawaïenne, Saskatchewan ou L'eusses-tu cru? qui trouvèrent rapidement refuge sur les ondes d'à peu près toutes les radios indépendantes québécoises? Tellement fier de sa trouvaille, CISM proposa même au groupe de Drummondville de jouer lors du concert de la mi-temps au match d'ouverture des Carabins, les footballeurs de l'Université de Montréal. "Ce fut probablement la journée la plus débile de notre vie, se remémore le batteur, Charles Dubreuil. Nous devions également jouer avant et après la partie sur un terrain adjacent. Nous avons donc passé la journée à trimballer nos instruments à gauche et à droite pour jouer deux pièces à la fameuse mi-temps devant 5000 personnes. La moitié de la foule semblait connaître nos pièces par coeur." Voilà la force plus ou moins secrète des Trois Accords: l'ensorcellement mélodique et textuel. "Nous avons pleinement réalisé cette situation lors de notre lancement à l'Alizé. La réaction du public lors de Saskatchewan nous a littéralement coupé le souffle."
Saskatchewan / Tu m'as pris ma femme / Mon cheval me parle plus / Mes vaches me disent "tu". Avec de telles paroles qui envahissent le cerveau aussi violemment qu'un tube martelé de Star Académie, contre son gré, le quintette se handicape toutefois d'une réputation de clown. "Nous nous abstenons de toutes prétentions humoristiques. Nous ne voulons pas être considérés comme des bouffons, mais comme un groupe qui soulage du quotidien. Lorsqu'une personne chante nos pièces, elle ne tombe pas dans l'actualité consternante ou la déprime profonde, elle s'amuse et sourit." De la détente en compact.
Afin de célébrer le troisième anniversaire de l'Alizé, Les Trois Accords y jouera le vendredi 12 décembre avec la formation André.
Grande Finale Fiesta
Toujours dans le cadre des festivités entourant le troisième anniversaire de l'Alizé, la salle du Centre-Sud présentera la grande finale du concours La Fiesta des Musiques le samedi 13 décembre. Quatre groupes aux styles variés se disputeront les honneurs: Nitram et les 7 grammes (jazz fusion énergique francophone), Taxi Zulu (world festif), Maruka (métal-industriel-post-rock) et Sienna (folk). Mononc'Serge se chargera de détendre l'atmosphère pendant les délibérations du jury. Une soirée à ne pas manquer.
Tournée d'enfer
Raphaële Blanchard de Couch Addiction me racontait récemment les multiples déboires qui ont assombri la dernière tournée canadienne du combo: nombre incalculable de pannes de camion, routes emportées par les tempêtes, annulations de concerts, démêlés avec la justice et encore plus. Conclusion du voyage: une dette d'environ 7000 $. Il n'en fallait pas moins pour que les familles New Romance For Kids et Dare To Care se mobilisent l'instant d'un concert-bénéfice au profit de la formation ska. Dischord of a Forgotten Sketch, The Hands Collaboration, Issue 16, Young and Lost, Second Twelve et évidemment Couch Addiction tenteront d'effacer la mauvaise aventure le 13 décembre à l'X. Parlant de Dare To Care, l'étiquette tiendra son deuxième party annuel le 22 au Balafré. The Sainte Catherines, SelfMadeMan, Yesterday's Ring, And The Saga Continues, The Awards, Simon Leduc (Suck la Marde) et Dom Bouchard vous offriront leurs meilleurs voeux en cette période des Fêtes.
En vrac
– Pépé et sa guitare se retrouveront à la chic Casa del Popolo ce soir jeudi 11 décembre.
– Le projet électro-noise nerveux et psychédélique de Jrobot (John Ascensio), le monstre Goa!, pulvérisera le Petit Campus le 12 décembre.
– Les groupes rock Dilemme (qui prépare la suite de La Venue) et Les 400 Lapins dynamiteront l'Hémisphère Gauche le 13.
– À l'aube de la réunion de Tricky Woo, Soft Canyon se produit le 13 avec Shikasta au Petit Campus.
– Fort du succès de son dernier-né, Danse Sociale, Capitaine Révolte s'attaque au Club Soda le 19 décembre avec Jack G. Marinovitch et Les Pistolets Roses.
– Le clan Thundra (Les Martiens, La Cage de Bruit et Flood) se partage le Café Chaos le 19 décembre.
– L'X fera place au ska le 20 décembre avec les formations 2 Stone 2 Skank, Spleen!?, Les Skalcooliques et Heskapade.
Disque local
Jean-François Bélanger
Les Mauvais Conseils
(Indépendant/Local)
Ancré dans la musique folklorique traditionnelle, Jean-François Bélanger lançait récemment son troisième album, Les Mauvais Conseils. On remonte ainsi le temps à l'époque de la Nouvelle-France, où le diable pouvait encore voler la fiancée des habitants, et sur lequel les mandolines, violons, flûtes et guitares acoustiques dominent. Accompagné de quelques contemporains (Catherine Lambert, La Volée d'Castors), Bélanger insuffle à ses compositions et reprises d'airs traditionnels un vent de fraîcheur, passant par d'habiles arrangements harmonieux qui culminent parfois même avec une guitare électrique ou une guitare slide chaude et langoureuse, comme sur Lard en barre. 3.5/5
Je n’ai jamais entendu parler des Trois Accords mais ce sera chose révolue très bientôt car si j’en crois l’article, je manque vraiment quelque chose. Les textes semblent plutôt humoristiques et si la musique est accrochante. Sûrement qu’on m’entendra les fredonner bientôt. Gros Mammouth Album vous avez dit?
Et pour l’album de Jean-François Bélanger j’ai entendu les 2 autres albums précédents et j’ai hâte de voir ce qu’il a fait. J’aime beaucoup la musique folklorique mais un peu de renouvellement et d’ouverture améliore le concept ce qu’il fait allègrement.
Les Trois Accords sont en quelque sorte la ressurection des Marmottes Aplaties. Il ne faudrait pas croire que je compare les deux groupes, loin de là, mais alors que Les Marms sont passés à L’Attack, Les Trois Accords sont maintenant le groupe rock qui est référence d’absurdité et de de détente intellectuelle.
Ils jouent un rock qui reste dans la tête et qui, de plus, est travaillé et original. Par-dessus cela, ils ajoutent des paroles qui nous éloignent du quotidien pour nous amener dans leur monde.
À découvrir au plus vite!
Ce groupe, avec ses paroles et ses titres hilarants, m’est tout à fait inconnu. Pourtant, en lisant l’article, j’ai le goût de mieux les connaître. Les membres semblent avoir la passion du métier et le transmettre à leurs spectateurs. D’après les titres de leurs oeuvres, il semble que ce soit des chansons à histoire, ce que j,adore. On peut alors se faire des images mentales et c’est encore plus drôle. J’espère sincèrement mieux connaître ce groupe et je remercie encore une fois Voir de nous faire connaître les nouveaux talents.
*(Oui c’est une autre sempiternelle à un couplet nébuleux de l’oeuvre des Trois Accords) Pour abonder dans le commentaire comparant les Trois Accords aux Marmottes; j’oserais pousser l’exercice un peu plus loin en les comparant aux *gulp* Cowboys Fringants.
Je m’explique, à quelques jours du concert qu’ils donneront devant Centre Bell bel et bien « sold out »; il « faudrait juste une minute pour retourner en arrière » et constater l’irrévérence de cette formation qui – avant de toucher la fibre du « peuple » (à défaut de trouver une meilleure expression pour « beaucoup, beaucoup de monde ») avec leur « drapeau en berne » – s’adonnaient aussi aux chansons entraînantes, humoristiques. voire naïves.
Mais revenons donc aux Trois Accords de ce quatuor. Bien que leur univers lyrique – et leurs propos sur scène – rappellent un tant soit peu l’humour absurde des « Paul et Paul ». N’en demeure pas moins que ces paroles reposent sur un répertoire musical plutôt « varié » – contrairement notamment aux Marmottes pré « Décadents » et peut-être même aux « Cowboys » pré « Break Syndical ».
En effet, que ce soit par les rythmes « ska » de « Laisse-Moi », les airs country pathétiques de la fameuse « Saskatchewan » ou leur « Hawaienne » auquelle on pourrait trouver des affinités au « skate punk » de NoFx; les Trois Accords ne s’embourbent pas dans une caste très précise de la musique « rock » et c’est tant mieux.
Tout ça pour dire que nous assistons – peut-être – à une seconde « histoire d’amour » entre un public et une formation comparable à celle des « Colocs » et des « Cowboys ». Imaginez, lors de leur première prestation à L’Alizée; la plupart des personnes présentes entonnaient déjà avec intensité « Saskatchewan »: une ballade western racontant les déboires d’un fermier perdant sa bien-aimée aux mains d’un – ouch – gars de Régina!
Bref, si vous ne les connaissez pas; préparez-vous car ça ne devrait tarder.
J’étais hier à l’Alizé, juste en avant de la scène, et j’ai été ébahie par la prestation des Trois Accords. Je m’attendais à un bon show, on a eu droit à une performance géniale. Du béton!!! La petite (trop petite?) salle était pleine à craquer (certains n’ont même pas pu entrer!), la foule était survoltée, et le band, en pleine forme. Pas d’accrochage, pas trop de blabla inutile (à peine une petite longueur…) , des musiciens solides, « tight », comme on dit, je serais bien embêtée de devoir touver un défaut à cette soirée. En sortant, moi et mon ami, on avait l’impression d’avoir assisté à quelque chose de très spécial ; la naissance d’une légende, peut-être…
On a eu droit, en bonus, à une bonne nouvelle: Les Trois Accords viennent de signer un contrat de disque!On m’aurait dit ça avant-hier que je n’y aurais pas cru.Trop beau pour être vrai! Mais il faut le reconnaître, avec leurs textes un peu loufoques mais travaillés, leurs mélodies accrocheuses, et une enveloppe musicale recherchée, ils ont certainement du potentiel, disons, commercial. Et même si pour certains indépendantistes musicaux signer un contrat et être entendu à CKOI équivaut à vendre son âme au diable, dans notre petit Québec, pour vivre de la musique, ça prend ce que ça prend… Si la musique est bonne, tant mieux si elle est plus accessible!
Un petit mot en terminant sur le groupe qui a assuré la première partie, André. Pas aussi enlevant que ceux qu’ils précédaient, mais il faut dire qu’ils sont moins connus, n’ayant qu’un seul vrai « hit » à leur actif (le superbe « Yolande Wong », #1 au palmarès CISM cette semaine encore!). Ils n’ont peut-être pas le potentiel de Trois Accords, mais je crois bien qu’il faudra les surveiller, eux aussi!
Hier je voulais sortir et je ne savais ou aller, j’ai eu l’idée de lire votre article et j’ai été à L’hémisphère Gauche et j’ai eu la chance d’entendre le groupe Dilemme ainsi qu’une partie du show des 400 lapins. j’ai vraiment été surpris par la performance à laquelle j’ai assisté, je ne regrette aucunement mon choix j’ai vraiment trippé au maximum. De même que le 19 décembre, je vais aller faire un tour au club soda, Capitaine révolte est un groupe qui fait brasser la cabane comme on pourrait dire en plus d’entendre pour la première fois l’ancienne voix de Pénélope Francis Bédard avec son nouveau groupe les Pistolets Rose que je ne connais qu’une chanson et que j’aime bien «Le forçat». Je suis sur de ne pas m’ennuyer et je conseille à tout le monde d’y aller.
La première fois que je suis allé voir Capitaine Révolte (au Medley), je n’ai pas été plus emballé qu’il ne le faut. J’adorais ce groupe pourtant. À cette époque, je dois admettre, que mon orientation punk, était en sérieuse remise en question. Lorsqu’ils sortirent leur « Danse Sociale », je n’en croyais pas mes oreilles. Un excellent disque : De bonne mélodies à la punk métissé (punk/rock/ska/reggae), des paroles (francophones) réfléchies (la réflexion est souvent une chose négligée dans le punk engagé.ce n’est pas le cas chez les Vulgaires Machins et Capitaine Révolte). J’ai été renversé par la toune « Le grand roque » : Une chanson accrocheuse qui compare notre planète à un immense jeu d’échecs. Çà c’est du punk intelligent.
Je suis retourné les voir (au Cégep du Vieux) et j’ai été franchement déçu. On ne pouvait comprendre un traître mot qui franchissait les lèvres du chanteur. C’était un brouhaha de pur vacarme : le son était dix fois trop fort. Il y avait tellement de distorsion, qu’on avait peine à différencier une chanson d’une autre. Ce n’était certainement pas leur meilleure performance, et, si je peux me permettre un commentaire, je vous dirais de « BAISSER LE VOLUME !! » (s.v.p.). Ce n’est pas nécessaire de sortir d’un show avec un mal de tête.
N’allez tout de -même pas croire que Capitaine Révolte soit médiocre; loin de là. C’est une excellente formation punk locale. (il est très important que les jeunes continuent à contribuer à la scène locale francophone).
* Je souhaite au membres de Capitaine Révolte, du succès et de nouveaux amplis.