Opération hip-hop
Musique

Opération hip-hop

Le mouvement hip-hop québécois ne pouvait espérer mieux comme cadeau du Nouvel An. Lancé par Hell T, animateur de l’émission La Norme sur les ondes de CISM (89,3), le projet le plus ambitieux du monde hip-hop radiophonique québécois voit le jour.

Débutant le samedi 17 janvier à 19 h, une nouvelle émission baptisée Les 4 Éléments sera non seulement diffusée sur le 89,3 à Montréal mais également sur les ondes des radios universitaires CHYZ (94,3) à Québec et CFOU (89,1) à Trois-Rivières, en plus de se retrouver en version téléchargeable sur le www.montreal-underground.com.

Pour l’instant, CHYZ présentera l’événement hebdomadaire produit à Montréal les samedis dès 19 h 30, mais on nous promet sous peu une diffusion en direct dans la Vieille Capitale. Quant à la station CFOU, elle offrira Les 4 Éléments dans la nuit du samedi au dimanche à partir d’une heure du matin.

Évidemment, Hell T ne sera pas seul dans cette magnifique aventure. Patrice Bourassa, à la barre des Arshitechs du son (CHYZ), Goofy Welldone, de l’émission La Rue du hip-hop (Montréal-Underground) et Asami, qui menait Chill sur les ondes du 1610 AM, l’accompagneront, en plus de quelques chroniqueurs-vedettes comme Baye Sakime (Le Kachot) et Dirty Taz, qui lançait récemment son album Revenge of the Nerd et qui animait jadis Hip-hop non-stop.

Bref, une belle bande de connaisseurs réputés qui rejoindront une mer d’auditeurs québécois avec un programme diversifié proposant à la fois du hip-hop local et international. Cette initiative sans précédent sera soulignée ce vendredi 9 janvier à La Place à côté par un concert réunissant des canons de la scène rap locale: Sans Pression, Dirty Taz, Chub-E, Lestat, Rime Organisé, Ironik, 2e Monde et Lez Majesté. Les meilleurs moments du spectacle seront d’ailleurs retransmis lors de la première émission, le 17.

Malajubilation
Alors que la dinde et la tourtière commencent à peine à s’éliminer de votre système digestif, les étiquettes New Romance For Kids et Dare To Care vous lancent L’Attaque locale en plein ventre. Sous forme d’une série de quatre spectacles présentés les jeudis au Balafré, L’Attaque locale débute ce soir avec les formations Malajube, One Candle Power, Six Cent Legend et Clever Club.

Très actif depuis les six derniers mois (y allant presque d’un concert par semaine dans la Métropole), Malajube poursuit la confection de son premier album complet, que lancera ce printemps la maison de disques montréalaise Mintaka Conspiracy.

"Notre compact sera moins agressif que le démo lancé cet été", raconte le chanteur Julien Mino. Se prêtant à quelques comparaisons avec des groupes punk plus hard, Malajube promet un album de rock francophone déglingué plus tranquille et très mélodique, un peu à l’image de la pièce Métronome qui se retrouvait sur Le Robot sexy. À découvrir.

En vrac
Who Will Cut Our Hair When We’re Gone?, le disque d’un nouveau visage Voir de l’automne 2003, les Unicorns, figure en 10e position (tout juste devant les Strokes!!) des albums de l’année selon le renommé site musical Pitchforkmedia.com. Chaque concert du trio se transforme en événement et il remet ça samedi soir, très tard selon la rumeur, au Grey Room (101, rue Maguire) avec Malajube.

– Le rockabilly garage de Bloodshot Bill & His Hubcaps envahira le Petit Campus le 10 janvier.

– Le concours Emergenza prend d’assaut l’Alizé les 8, 9 et 10 janvier. Au total, 23 groupes y joueront seulement cette fin de semaine. Consultez le www.emergenza.net pour la liste complète des participants.

– La formation hard rock Poivre de Cayenne se produit aux Foufounes Électriques le 9.

– Stop organise un Stop-O-thon afin de financer son prochain effort, prévu pour juin. Rendez-vous à l’X le samedi 10.

Meyronne
Je hais les conflits
(050 Musique / Local)
Originaire de France et Québécois d’adoption depuis quelques années, Meyronne compose un folk-rock qui n’est pas sans rappeler son compatriote Daran. Visiblement influencé par le rock planant et les fantômes de Radiohead, Meyronne se rapproche de ce qu’a déjà touché Projet Orange, tendant toutefois vers une facture moins rock. Le potentiel commercial se fait bien sentir sans pour autant entacher la recherche de textures sonores, comme le démontrent les arrangements de guitares de Liberté et de Je hais les conflits, écrite le 11/09/01. L’auteur aborde évidemment l’actualité, mais aussi l’amour et les valeurs occidentales. Pour les adeptes de pop francophone branchés sur un certain modernisme. 3.5/5