Depuis son arrivée sur la scène musicale montréalaise, Karlof Galovsky multiplie les chapeaux. Officiellement chanteur au sein du Karlof Orchestra, on l'a également vu animer quelques soirées et signer des reportages hautement cyniques pour Bande à part sur le jet set au Québec. On l'a même aperçu un mercredi soir au Cabaret du Plateau lors d'une soirée Juste pour rire, expliquant aux spectateurs mitigés comment un humoriste s'y prenait pour les faire rire.
À chacune de ses apparitions, l'homme critique pourtant sans juger. Il ne fait qu'observer. Bien sûr, le résultat est rigolo, mais derrière la blague se cache une vérité que Karlof tente de dénoncer. Au fond, il aime la confrontation. "En musique, en humour et dans la vie en général, j'ai l'impression qu'on nous prend souvent pour des caves, confie Karlof. Je me considère un peu comme un professeur qui explique au tableau comment on se fait avoir. Je ne suis pas en réaction contre l'industrie, j'énumère seulement des pratiques sans prendre position. La critique va de soi lorsque les faits sont exposés clairement. Comme si, après un tour de magie, un hurluberlu se pointait pour dire que le magicien nous trompe puisque le lapin se trouvait déjà dans le chapeau et que les cartes étaient truquées. L'attaque se produit par la démystification."
Tirée de son dernier compact Fuzzy Trash Pop, l'accrocheuse Reggae Dub #9 explique par exemple comment les producteurs s'y prennent pour créer le tube reggae typique de l'été. "Le plus ironique, ce serait qu'elle devienne un vrai hit estival, fantasme-t-il. Mais j'ai plein d'idées de la sorte. Je projette de faire un film sur comment faire un film ou bien de démarrer la ligne de voyance Karlof où, grâce à un simple coup de fil, vous en apprendrez davantage sur votre avenir."
Disons qu'à court terme, votre futur se résume ainsi: vous vous déplacerez ce vendredi 21 mai au Cabaret pour la première montréalaise de Karlof depuis le lancement de Fuzzy Trash Pop. Sunny et DomLebo assureront la première partie.
ooo
Starvin Hungry
Mené par l'ex-Torontois John Milchem, Starvin Hungry lance son premier album sur étiquette Grenadine. Intitulé Damnesty, l'effort réalisé par Jonathan Cummins (Bionic) mise sur un rock qui emprunte aux Stooges, au Velvet Underground et même à John Lee Hooker. Le compact se trouvera en magasin le 25 mai, et la formation souligne l'événement le 21 à la Sala Rossa avec son nouveau bassiste, Dave Lavoie de Soft Canyon, qui remplace Eric Larock, de retour avec Tricky Woo.
ooo
Nouvelle réédition pour Les Georges Leningrad
Réédité par Blow the Fuse il y a moins d'un an, le premier album indépendant des Georges Leningrad, Deux Hot Dogs Moutarde Chou, profitera maintenant de l'expertise d'Alien8 qui distribuera la galette parue en 2002 à travers le monde. Le deuxième album des Georges est attendu cet automne sur cette même étiquette.
ooo
In French 04
Les Houlalas, Sandwitch, Les Truands, Les Rektums, S.T.O.P. et Barricade Mentale se partageront la scène des Foufounes électriques le dimanche 23 mai pour un festival de rock francophone indépendant.
ooo
En vrac
– Malade Mantra lance son EP de cinq titres aux saveurs rock, afrobeat, funk et reggae ce soir au Va-et-Vient.
– Les formations rock L'Attack et Poxy investiront le Cabaret du Plateau le vendredi 21 mai.
– Les Frenetics lancent leur album Grey Veins to the Parking Lot (voir critique en page Disques) le 21 avec Marathon et Greg MacPherson au Petit Café Campus.
– Maniant les grooves exploratoires post-rock ambiant et breakbeat, le trio Tüngsten improvisera en direct le 21 au Café Silencio (3645, rue Notre-Dame Ouest).
– Spécial Abitibi: Gwenwed jouera le 22 à l'Hémisphère Gauche en compagnie de Geneviève et Matthieu.
– Ricard et les Pernods se produisent le 22 à l'Esco avec les Carldandeneaux.
– Belle défonce en perspective alors que L'Académie du massacre de Mononc' Serge et d'Anonymus débarque aux Foufounes électriques le 24 avec Les Brutes et Les Culs d'étoffe.
Disque local
Boomeko
Tomorrow to Handle E.P. (Indépendant)
Si Sandy Belfort, Ghislain Chartier et Alexis Martin accompagnent respectivement Paul Cargnello, The Snitches et Jorane en concert, leur amitié remonte au début des années 90 alors qu'ils fréquentaient la même école secondaire. S'affranchissant de leurs diverses collaborations avec le premier E.P. de leur formation Boomeko, les musiciens partagent ici un univers planant britannique qu'ils qualifient eux-mêmes d'électro-prog-pop. Le résultat s'avère éclectique, tantôt musclé (Evil in the Scheme of Things), tantôt mélancolique à la Blur (Long Climb). Un 24 minutes aussi accrocheur que prometteur. 4/5
Ouais! Enfin on peut voir en prestation des gens qui jouent des tounes des Ludwig von 88! Il y a quelque années, on avait eu droit à l’album et au spectacle Viva Béru, mais Ludwig, il faut le faire. J’ai hâte d’entendre Louison Bobet et surtout, la très transcendante Oh Lord. Voilà une chanson qui ferait du bein à tous les fanatiques religieux de cette planète. Disons qu’elle remet les choses en perspectives:
Oh Lord…Fait souffler l’allégresse dans les rues de Bogota
Où les enfants pourrissent morts, avalés par les rats
Ou bien la toujours actuelle et hilarante Baghdad sous les bombes. Ça va rocker les amis!
Il me semble que monsieur Galovsky se prend quelque peu pour le messie ! Comment peut-on détenir le secret ultime pour faire rire les gens ? Tous sont différents et il n’y a pas une bonne façon de faire. Quand il est mentionné qu’il livre sans soucis sont secret aux spectateurs,il me semble qu’il s’improvise humoriste tout d’un coup ! Peut-être que je le juge un peu sévèrement, mais je crois que c’est le genre d’homme qui s’enfle la tête. Espérons qu’il n’est pas toujours comme ça…
J’y étais ! Olivier Robillard Laveaux l’avait prédit. Je me suis déplacée ce vendredi 21 mai au Cabaret pour la première montréalaise de Karlof. Et ? J’ai passé l’une des soirées musicales les plus géniales de ma vie ! La salle était intimiste, sombre et un peu glauque, parfaite pour un concert rock, et la bière était bonne.
La première partie était assurée par Sunny et DomLebo. Sympas, les deux musiciens avaient un malin plaisir à déconner sur la scène entre deux chansons. Leur musique était emballante. Certes, elle n’est peut-être pas du calibre de Karlof, mais le duo est nénamoins un excellent choix pour nous faire patienter. Et de la patience, il nous en a fallu ! Longue était l’attente jusqu’à l’arrivée du Karlof Orchestra sur la scène.
Dès les premiers riffs de guitare, Karlof nous avait dans sa poche ! Énergique, puissant, génial ! Bien sûr, ceux qui comme moi connaissent déjà son disque par coeur ont eu certainement plus de bonheur encore à l’entendre déballer ses chansons les unes après les autres. Karlof est aussi un déconneur. Il annonce ses tounes en nous racontant des histoires abracadabrantes de gens qui le croisent dans la rue, tous des drogués, et qui lui demandent : « Hey man, Karlof, comment ça se fait que t’as pas une toune qui parle de dieu dans ton répertoire ? » Justement, il en a une, et une bonne !
Petite note à l’attention de la choriste : mademoiselle, vous étiez magnifique. Votre voix colle parfaitement à celle de Karlof, et vous sembliez avoir un plaisir fort contagieux. Tous les musiciens d’ailleurs étaient géniaux.
Et Karlof nous a fait la surprise de reprendre White Rabbit de Jefferson Airplane en français… Pour l’occasion, ça s’appelait Lapin blanc, c’était un poil irrévérencieux, mais même la grande fan de Jefferson que je suis a grandement apprécié.
Si Karlof passe par chez vous, ne le manquez pas !
J’ai vu le spectacle de monsieur Galovsky vendredi soir dernier et la seule chose que je puisse dire c’est: amen!
Il se fait trop rare l’ami Karlof. Je l’ai vu il y a quelques mois au kola note, performance extra devant un public décimé par l’heure tardive de la prestation. Je l’avais vu devant le même genre de « foule » à Dolbeau, dehors dans un festival raté, et je suis au désespoir de n’avoir pus y être le 21. Des propos toujours intelligent, souvent ironique, appuyés par une musique vraiment intéressante, complexe, recherchée, de très bons musiciens, voilà un artiste qui est intègre, qui fait ce qu’il veut, et surtout qui me ravit par sa vivacité d’esprit, denrée plutôt rare par les temps qui courent! Son dernier disque est excellent, courez vous le procurer aux Anges Vagabonds, sur l’avenue Mont-Royal! Bonne écoute!
Hier soir, je suis allé voir le spectable que donnait le Karlof Orchestra au cabaret Music Hall…
Ce n’était le première fois que je le voyais, mais alors que les autres fois il m’avait plutôt déçu, cette fois-ci c’était un show vachement sympa. Karlof sort des meilleurs disques, il fait des meilleurs shows, il est salement sur la bonne voie !
On a eu droit entre autres à une choriste plutôt mignonne, à l’apparition d’un membre des Globe Glotteurs qui est venu jouer du triangle, à une première partie par Sunny et Domlebo ainsi qu’à, Karlof étant fâché qu’on ne l’ai pas invité à faire partie de la compilation hommage à Jean-Pierre Ferland « Le Petit Roi », la chanson « T’es mon amour, t’es ma maîtresse » chantée en duo avec nul autre que Pascal Angelo-Fioramore, l’inégalable chanteur des Abdigradationnistes.
Une soirée vraiment mémorable pour un artiste toujours montant !!!!
http://laurent.125mb.com
Que c’est rafraichissant de voir un band de cette nature. Irrévérencieux, incisif, « politically incorrect », désopilant, tous ses adjectifs sont vrais pour décrire ce band au talent certain. Après une première partie chambranlante et avoir constaté que Domlebo est le drummer le plus………….. hilarant à voir jouer, c’était au tour du Karlof de nous épater. Les pièce de « Fuzzy trash pop » se succède a un rythme d’enfer parsemé de commentaires farfelu du grand Gavlosky.
Sa charmante choriste lui colle à la peau et on se délecte des échanges entre les deux. Le sulfureux » T’es mon amour, t’es ma maitresse » en compagnie de Pascal Angelo-Fioramore était tout simplement un grand moment.
J’espère voir un autre délice le 1er aout au francos en compagnie des 3 accords !!