Les tribulations de l'X ont souvent occupé les lignes de ma chronique depuis quelques semaines. À la suite d'une reprise de bail, le dernier temple de la scène punk à Montréal fermait ses portes à la fin septembre, et l'organisme à but non lucratif qui gérait la salle nous promettait une réouverture rapide dans d'autres locaux. Or, le projet piétine.
Désirant poursuivre sa mission d'aide à la jeunesse, l'OSBL souhaitait ouvrir une autre salle accessible aux mineurs. Les anciens locaux permettaient une admission générale puisque le bar se trouvait à l'étage mezzanine réservé aux adultes. Il fallait donc mettre la main sur un nouvel emplacement à l'architecture semblable, ce qui, selon Janick Langlais de l'X, est pratiquement introuvable.
En conséquence, l'organisme a décidé de se scinder en deux: la branche l'X se charge aujourd'hui de remettre sur pied une salle qui resterait ouverte aux mineurs puisque aucun alcool n'y serait servi; et, de son côté, la nouvelle coopérative Katacombes a pour but d'ouvrir une nouvelle salle 18 ans et plus.
Après avoir flirté avec quelques locaux, l'X sans alcool n'a toujours pas trouvé de toit. Les démarches se poursuivent. Pour ce qui est de Katacombes, la coopérative croyait bien avoir trouvé un bail dans le quartier gai, mais au dernier moment, un article publié dans le journal local et une pétition organisée par la population du quartier ont fait reculer le propriétaire. Une situation qui exaspère Janick Langlais. "Les gens ont signé une pétition contre l'X alors que ce n'est même pas l'X qui souhaite s'installer dans leur quartier, mais bien Katacombes, une toute nouvelle salle de concert. Ils sont mal informés et s'imaginent que les punks vont détruire le quartier. Les homosexuels qui peuplent massivement l'arrondissement prônent depuis toujours la tolérance envers la différence, mais lorsqu'une autre minorité souhaite ouvrir un bar dans leur quartier, ils montent aux barricades. Où se trouve leur fameuse ouverture d'esprit?"
Résultat: ni l'organisme l'X ([email protected]), ni la coopérative Katacombes ([email protected]) n'ont de loyer au moment où vous lisez ces lignes.
ooo
LE MARATHON CIBL
La radio communautaire CIBL (101,5 FM) tient depuis mardi matin un marathon radiophonique de 134 heures qui se terminera dimanche soir à minuit. Le but est de taille: battre le record de l'émission de radio recevant le plus d'invités en accueillant 1000 intervenants en l'espace de 6 jours et 5 nuits. Le marathon prendra fin dimanche avec une émission consacrée à la scène musicale, débutant à 18 h. Les formations ?Alice! et Léopold Z y donneront des prestations en direct.
ooo
UFP
L'Union des forces progressistes organise un concert-bénéfice le 1er décembre au Medley. Animé par Paul Ahmarani et François Gourd, l'événement mettra en vedette la réunion des Vendettas (voir Les Échos des locaux), Tomás Jensen, Urbain Desbois, Ève Cournoyer, Paul Cargnello, Syncop et plusieurs autres. Les billets sont en vente au Dieu du ciel (29, avenue Laurier Ouest) au coût de 20 $.
ooo
LES ÉCHOS DES LOCAUX
– La carrière solo de Paul Cargnello a démembré il y a trois ans le groupe rock/reggae The Vendettas. À la suite des pressions d'un nouveau label indépendant de Québec, Skeleton Records (baptisé en l'honneur d'une pièce des Vendettas), le trio se reforme le temps d'un album composé de 10 titres inédits. Intitulé Say No To The Vendettas, le compact renfermera des collaborations avec les Stills, Kali, Mikey Dangerous et The Royal Doyle (Tim Doyle des Planet Smashers). Lancement: le 4 décembre à la Casa del Popolo.
ooo
– Plus d'un an et demi après la naissance du disque Debout, Les Chiens donneront un dernier concert avant de prendre une pause pleinement méritée. L'événement aura lieu le 2 décembre à 21 h au Théâtre Plaza (6505, rue Saint-Hubert). On nous promet une rétrospective des trois albums studio de la formation. Billets disponibles aux Anges vagabonds, à L'Oblique et au Subalterne.
ooo
CONSEILS CONCERTS
– Les Abdigradationnistes (en formule classique) et Lederhosen Lucil le 26 novembre à la Casa del Popolo. (pop éclatée)
– GFK le 29 aux Foufounes Électriques à 21 h. (métal)
– Catburglaz et Loco Locass au Kola Note le 29 à 20 h. (rap)
– We Are Wolves et Statue Park avec Datarock (Norvège) le 30 au Main Hall à 20 h. (rock)
ooo
DISQUE LOCAL
MEDUSA HEAD TRIP
(GAIA DISK / FAB)
Nouvelle formation des jumeaux Prado (Delta 666), Medusa Head Trip réunit également les musiciens JFA et JFB dans une orgie de riffs lourds et bien gras. Suivant le sillon des Black Sabbath, Lynyrd Skynyrd, Motörhead et Kyuss, le quatuor montréalais a beau partager un son classique, ses défonces frappent tout de même grâce à l'habile réalisation de Joseph Donovan (The Dears, Tricky Woo, Navajo Code Talkers) combinée à la sensibilité mélodique du combo. Du gros rock sans ces baisses de régime qui affligent certains groupes stoner. 4/5
NIMBY aussi connu sous le nom de pas dans ma cours( Not in my Back Yard) affecte grnadement les gens qui ont envie d’être entre eux et sans problème. L’X a une belle vocation et le projet des Katacombes pourra rendre aux quelques adeptes de vieux succès punk d’aller prendre une bière et chanter » California Uber alles ». Pas étonnant que personne ne veut avoir un groupe de jeunes bruyants dans son Quartier. Les Punks se sont toujours rejetés du système alors qu’on leur trouve une salle dans un parc industriel perdu où ils pourront chanter boire et danser sans déplaire aux atteint du NIMBY.
Personne ne veut des punks; c’est pas propre, ça abime le paysage, ça fait peur, ça prend de la drogue. Mais quand on y pense, un politicien, ça laisse faire les compagnies qui détruisent l’environnement, ça prend aussi de ladrogue, et moi, bien souvent ça me fait peur. Alors il est où le problème. Pourquoi des gens qui crient leur différence lors d’une parade dans les rues de Montréal à chaque année ne peuvent pas souffrir quelques personnes marginales de plus?
Moins les punks auront d’endroits bien définis pour se rassembler, plus le reste du monde les auront dans la face. Mais ils aiment pas ça! Il va falloir trouver une solution rapidement, parce que sinon, ça veut dire une répressionencore plus grande pour les punks, et ceux qui ne veulent pas les voir, eh bien ils ne veulent surtout pas voir ce que ça fait une gang de punks qui sont vraiment en crisse.
L’intolérance répond toujours à l’intolérance.
Le concert-bénéfice de l’Union des forces progressistes au Medley sera surement un spectacle de grand calibre.Imaginez Tomas Jensen qui vient de lancer un disque des plus brillants et Urbain Desbois l’homme aux textes illuminés et à la poésie touchante sur la même scène.Et crème sur le cake,le retour des Vendettas.Belle affiche,en plus de tous les autres qui se joindront à cette soirée évènement.Courons-y,la cause est noble et le party musical des plus alléchants.Ou sont passé les vrais de vrais?La musique est partage.
Quand on prend le temps de regarder un peu ce qui se passe autour de nous, quand on remarque les absurdités, les injustices et les abus de notre société, il est tout à fait normal (et même très sain) de vouloir se détacher de la masse et de se marginaliser.
Plus jeune j’ai vécu une grande désillusion et j’ai eu un sincère dégoût pour cette société que je croyais juste et belle. Moi aussi je me suis rebellé et aujourd’hui j’ai beaucoup de sympathie pour ces jeunes qui osent défier les idées préconçues et sortir du stupide moule voulant faire de nous des consommateurs serviles au service de l’économie.
Que ce soit dans un quartier gai ou ailleurs, les jeunes qui réfléchissent, qui critiquent et qui remettent en question le modèle social dérangent. Mais à long terme ils sont beaucoup plus enrichissants pour une communauté que ceux dont les seuls rêves sont d’avoir un bungalow sur un terrain clôturé avec un cinéma maison et un VUS de l’année.
Que se soit pour le recyclage, la culture d’aliments biologiques ou le développement durable, pendant que d’autres les traitaient d’utopistes, ce sont ces mêmes jeunes marginaux qui les premiers ont encouragé ces mouvements.
« The times they are a-changin’ » chantait votre idole. Laissez leur de la place, maintenant c’est leur tour!
Je trouve ca triste que L »X ait du fermer ses portes. J »ai vu mon premier show dans cette salle a l »age de 16 ans et j »etais bien fier de pouvoir entrer! L »X offrait la chance a plein de groupes underground de se faire connaitre. J »y ai jouer a quelques reprises avec mon ancien band. Ce qui me deoit le plus dans cette histoire c »est la reaction des gens du village. C »est quois le probleme! les couleurs des punks ne matches pas ave celles de vos drapeaux?????? ou bien les punks ne sont pas asser fashion???? non mais serieusement vous vouler vous faire respecter commencer donc par montrer l »exemple!
En effet, je suis une partisane de musique punk! L’X était un bon endroit pour découvrir des groupes, rencontrer des gens social et trasher toute la soirée. Non, je ne suis pas une drogué qui quète dans les rues de Montréal. Je suis une bonne citoyenne qui paye ces factures à temps et qui veut faire quelque chose dans la vie. J’ai entendu des oui-dire comme quoi l’X ne se retrouvera pas d’endroit au centre ville puisque ca donne une mauvaise image à la ville! Entendez-vous ça???
Ça me dépasse! C’est un style musical qui attire beaucoup de gens à Montréal. Venant d’une région, je connais beaucoup de gens qui se déplaçaient pour aller voir de ces spectacles! Coudons! Il les ferme tous! Pensons au Bleuts noirs entre autre!
Il faudrait bien que quelqu’un réagisse! C’est innaceptable! C’est pour quand le respect des style musicaux??
En novembre 1999, au moment où j’étudiais les sciences politiques à l’Université Laval, j’ai tenu une table de conférence au Cégep F.X. Garneau. J’étais accompagné de je ne me rappelle plus qui, car nous avons été présents une journée seulement. Je m’étais intéressé au RAP après avoir assisté à une conférence de Michel Chartrand dans le quartier Saint-Roch de la Basse-ville de Québec (symbolique) . Nous sommes restés une journée seulement au Cégep à militer (c’est un grand mot), car mon compagnon, un militant de longue date, a « pété sa coche ». Il était blasé du manque d’intérêt de la part des jeunes face à la politique. J’ai vu son désespoir et je me suis dit, « et moi, qu’est-ce qui m’attend ? ». Par la suite, j’ai abandonné mes études universitaires pour aller étudier en soins infirmiers. Non. Ce n’était pas mieux. Je ne pouvais rien changer. Le « cancer », c’est le pouvoir actuel au Québec. J’ai fais quelques voyages et travaillé comme PB dans une salle d’urgence. Cinq ans plus tard, j’abandonne tout pour me dédier à la vérité. Je n’ai jamais perdu de vue le RAP, qui, suite à quelques mutations, se nomme l’UFP (l’Union des forces progressistes) depuis juin 2002.
Il faut du courage pour militer. Il ne faut pas abandonner, même dans les moments de grand désespoir. La vérité est coupable jusqu’à preuve du contraire!
Une vrai progression. Un vrai parti de gauche. Soyez en grand nombre le 1er Décembre pour participer au développement d’un parti qui promet d’en mettre plein la vue au cours des 10 prochaines années. Si vous ne pouvez pas vous présenter au concert bénéfice, cliquez au moins sur ce lien: http://www.ufp.qc.ca