Leurs noms se ressemblent peut-être, mais entre Akuma et Akufen existe un fossé dont personne ne connaît les profondeurs. Punk anti-commercial d'un côté contre musique électro ambiante de l'autre. Scène locale vous propose un coup d'œil sur ces deux sorties diamétralement opposées.
DANS LE COIN ROUGE
Bien que la nouvelle édition du magazine soit en circulation depuis déjà plusieurs semaines, RAD souligne cette semaine le lancement de sa 19e parution. En plus de proposer une mine d'information concernant la scène punk québécoise, le nouveau numéro contient des entrevues avec Mi Amore, The Hot Springs, Satellite of June, Malajube et Akuma. Safwan y explique d'ailleurs pourquoi le dernier disque d'Akuma, Subversion, ne se retrouve pas chez les disquaires: "(…) sur un disque vendu, l'artiste reçoit 2 $. Le label touche environ la même somme. Pour le distributeur, on multiple par deux, soit 4 $. Quant aux magasins, ils récoltent rarement en bas de 4 $. On parle de 6 $ et même 8 $." Akuma vend donc Subversion sur son site Internet et en concert. Le groupe sera d'ailleurs du lancement du magazine avec Von Bismark 007 le samedi 12 février aux Foufounes Électriques.
DANS LE COIN BLEU
Marc Leclair, alias Akufen, lance son nouveau disque le 16 au Lion d'Or. |
Après avoir ébranlé la scène électro avec son album My Way, Marc Leclair récidive tout en laissant de côté son pseudonyme d'Akufen. Intitulé Musique pour 3 femmes enceintes, le nouveau compact du Montréalais se distingue de My Way. Comme le résume son titre, l'effort s'inspire de la grossesse de sa femme et de plusieurs de ses amies pour nous plonger, musicalement, dans les différentes périodes de la maternité. Beaucoup plus vaporeux qu'à l'habitude, Leclair accentue graduellement le rythme, symbolisant l'évolution du processus de procréation. Ayant déjà présenté le concept en 2003 au Royaume-Uni lors du Tate Modern, Marc Leclair lance Musique pour 3 femmes enceintes sur étiquette Mutek_Rec (en collaboration avec le label électronique/expérimental Oral) ce mercredi 16 février au Lion d'Or dès 17 h (voir critique en page Disques).
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LES ÉCHOS DES LOCAUX
Après avoir vu le EP artisanal d'Arcade Fire s'envoler pour 66 $ US sur eBay, voici que le premier démo lancé par les Unicorns vient de trouver preneur sur le même site pour la modique somme de 151 $ US. Si la tendance se maintient, je prévois vendre sur eBay un disque contenant mes entrevues avec les deux groupes…
Ouverte aux musiciens rock de la province, la septième édition du concours Envol et Macadam tient présentement sa période d'inscriptions. Lévis, Québec, Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke, Rimouski et Saint-Jérôme accueilleront les participants âgés de 18 à 35 ans qui n'ont jamais signé de contrat avec une maison de disques reconnue. Inscriptions: www.envoletmacadam.com
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MUSIQUE GRATIS
The Hot Springs (www.the-hot-springs.com)
En attendant la sortie de leur EP Rock Partouze (prévue pour le mois de mars), la formation rock garage The Hot Springs vous offre deux mp3 gratuits sur son site Web. En concert le 14 février avec Malajube et Call Me Poupée au Café Campus.
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CONSEILS CONCERTS
Influencé par The Cure et Interpol, Heroes and Villains se produit le 11 février au Main Hall avec Statue Park.
Dobacaracol effectuera sa rentrée hivernale montréalaise le 11 au Cabaret.
Mi Amore, qui verra son deuxième disque hardcore, The Lamb, distribué par Sonic Unyon au début du mois de février, sera aux Foufounes Électriques le 11 à 21 h 30.
Les rockeurs de CPC Gangbangs et de Starvin' Hungry s'attaqueront à l'Hémisphère Gauche le 12.
Pirates Records (une division de Kilobeats Media Group fondé par Leonardo Calcagno et Pat K) lance la compilation stoner rock Snowstorm Vol. 1. Le disque comprend des pièces de groupes argentins, suédois, américains et canadiens. Floating Widget, Pete Moss, Absolu, Squalor et Medusa Head Trip participent au compact et souligneront sa sortie le 16 février aux Foufounes Électriques.
L'Omnium du rock poursuit ses demi-finales le 16 au Café Campus. Beyond, Art of Life, Katie Sevigny et La Loi des Cactus lutteront pour une place en finale.
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DISQUE LOCAL
PONY UP!
PONY UP!
(TEN FINGERS / DIM MAK)
Prenez garde, maintenant que notre scène anglophone incarne la nouvelle saveur du mois (le Spin et le New York Times ont récemment consacré de longs articles au phénomène), certains groupes profiteront indûment de l'engouement. C'est le cas de Pony Up! qui vient de lancer son premier EP sur l'étiquette de Ben Lee, Ten Fingers, une sous-branche du label hollywoodien Dim Mak. Entendons-nous, le groupe exclusivement féminin n'a rien d'exécrable, mais comparé aux Dears, Arcade Fire et compagnie, Pony Up! manque considérablement de substance avec ses compositions pop aussi agréables qu'oubliables. L'ambiance rock un brin mystérieuse de Shut Up and Kiss Me et la douceur de Marlon Brando's Laundromat nous font bien sourire, mais autrement, la formation qui ne compte aucune virtuose ne possède pas le mordant qu'il faudrait pour surprendre la planète. Les cinq musiciennes ont encore quelques croûtes à manger. 3/5
C’est à en croire que ces fameux articles de « Spin » et du « New York Times » vont finir par faire plus de mal que de bien sur la « main ».
Comme « la musique montréalaise » n’a pas de leitmotiv vestimentaire comme la chemise à carreaux « grunge » ou les jeans troués (qui se vendaient alors à des prix rappellant les enchères cités dans l’article) omniprésents dans la représentation du Seattle des belles années du « grunge », il faut bien faire hausser les prix quelqueparts ici aussi.
Alors, pendant qu’on s’arrache tout ce qui émanait du Arcade-Fire-pré-« Funeral » (même leur terrible EP de Noel), les bonzes américains restent à l’affut du prochain groupe susceptible de passer la frontière pour jouer au pays de Conan. En signant sur Dim Mak – étiquette qui s’est aussi appropriée Bloc Party, « the next Franz Ferdinand » selon plusieurs magazines musicaux – tout peut porter à croire que les filles de Pony Up! vont au galop vers une certaine gloire…
… ce qui viendrait prouver une fois de plus l’eccletisme du son de Montréal!
En effet, pendant que les Dears y vont de chansons sombres et épiques, que les Stills se la joue Interpol-du-prolétariat ou encore que Stars abonde dans la pop mélodramatique teintée d’électro, Pony Up! se distingue de la scène locale anglophone par des mélodies frôlant l’amateurisme ainsi que des textes dignes de poèmes d’agendas de fillettes de 14 ans (surtout lors de leur accrochante pièce « Matthew Modine »). Bref, ça manque de panache, voire de crinière.
Maintenant , la question demeure… à quand la visite d’un journaliste du Figaro pour parler de la « scene hyper cool branchée chouette » de l’autre côté de l’île? À quand un numéro des Inrockuptibles dédiés aux Malajube, Dorothée Est Une Salope, Navet Confis, Hot Springs et autre « formations canons » de Montréal?
Ce Safwan, combien de gens connaissent cette personne tant engagée dans la scène de Montréal? Malheureusement pas assez. Il est prêt à tout, afin de vivre de son art, de ses rêves. Le précurseur du punk franco-québécois, des début avec son éternelle Banlieue Rouge, n’a pas fini de nous impressionner. Oh oui, avec l’ambition de vendre leur album qu’uniquement sur leur site et à leur show fera qu’Akuma vendront moins d’album. Est-ce grave? En vérité, ce n’est pas chose facile, mais au moins, de cette façon les bonnes personnes gagneront l’argent bien gagné et très grandement mérité! Combien de distributeurs font de l’argent sur le dos des vrais artistes? Combien d’artistes ne touchent qu’une partie de ce qu’ils leur reviennent? Les vrais enjeux du piratage ne sont peut-être pas ceux que les compagnies nous laissent croire. Mais ça, c’est une autre histoire. Le nouvel album d’Akuma est toujours fidèle aux idéaux de Safwan et pour les fans c’est un album à avoir. Rien de mieux d’une bonne dose d’Hardcore/Punk pour une libération totale et une libre expression, de plus, c’est pour une bonne cause, alors on se revoit dans l’pit le 12 février 2004!!
Samedi le 12 février 2005, l’Escogriffe à vibrer au son de Midnight Tramp en première partie des guitares électriques de Surcharge, un groupe R’N’R de québec.
Ce groupe qui a sorti quelque part en 2004 l’album «Rock n’ Roll Motherfuckers» nous offre un hymne au bon vieux rock de l’époque, pur et dur, pour les vrais rockers!!!! Les 12 morceaux qu’on retrouve sur ce CD nous donne envie de triturer une guitare, de faire des trous dans nos jeans, de sortir notre vieux t-shirt de Sex pistols, pis de rocker!!!!Yeah!
Que dire de Surcharge en show? Premièrement qu’il porte bien leur nom!!! Ces gars ont offert une prestation d’une énergie qui s’est répandu rapidement à travers l’Esco (je sais c’est pas grand mais quand même!!!!;O)). C’est comme recevoir une décharge en pleine tronche de Rock n’ Roll. On se laisse frapper avec stupeur, on reste en état de choc, on savoure le courant qui passe dans notre corps et ensuite on se dit «c’est déjà terminé?nooooooon!!!!!».
Pour les vrais rockers, je recommande fortement de vous procurer «Rock n’ Roll Motherfuckers» et d’aller les voir en show!!! Ils ont vraiment quelques choses de spécial et d’électrisant! Si vous voulez en savoir plus aller visiter leur site web : http://www.surcharge-rock.com