CUPIDON MALAJUBE
À Montréal, la différence entre les scènes locales francophone et anglophone est immense. Mais c'est à tort que, dans leurs analyses partielles de notre paysage musical, certains médias étrangers affirment que la première étouffe la deuxième puisque, en réalité, elles évoluent plutôt en marge l'une de l'autre. Vous ne verrez probablement jamais d'anglos au Café Chaos pour une prestation de Plywood 3/4, comme vous n'entendrez pas un traître mot français au Electric Tractor lors d'un spectacle de Crackpot. Notre calendrier compte, bien sûr, quelques dates rassembleuses (le Gala Mimi, le Pop Montréal et peut-être un concert de Paul Cargnello), mais autrement, le mélange des genres est quasi nul.
"Quasi" nul car une poignée d'irréductibles francophones suivent tout de même avec passion les activités de la scène anglo. Branchés sur CISM, CIBL, CKUT et le montrealshows.com, ces mélomanes avertis (et parfois journalistes) se déplacent au fil des nombreuses sensations émergeant de l'Ouest de l'île (Arcade Fire, Wolf Parade et Cie). Or, l'inverse est extrêmement rare. Les anglophones trouvent notre scène trop conservatrice et ont en horreur nos succès populaires (Les Cowboys Fringants, Les Trois Accords). Bref, à Montréal, les anglos ne se laissent habituellement pas séduire par nos groupes francos. Ironiquement, c'est pourtant ce qui s'est produit le 14 février dernier.
Ce soir-là, Malajube, une jeune formation s'exprimant uniquement dans la langue de Molière, a réussi à remplir le Café Campus de francophones, mais aussi de musiciens et de producteurs anglophones attirés par le solide engouement entourant la formation rock explosive.
Effet pervers des buzz médiatiques ardents, les attentes envers Malajube atteignaient des sommets. À peine deux mois après la sortie de son premier album Le Compte complet, le quatuor allait-il convaincre assez de curieux pour mettre le feu au gros Campus? Mais surtout, avec seulement 23 minutes de musique sur compact, comment le groupe arriverait-il à nous soulever tout en évitant le coït interrompu que représente une prestation de 40 minutes?
Une heure et quart après être monté sur scène, Malajube termina la soirée avec un bulletin regorgeant de A+. Oui, le volume du guitariste Julien Mineau frôlait l'assourdissement, mais en le combinant au jeu de claviers de Thomas Augustin, Malajube a su développer une synergie sonique aussi puissante que précise. Ainsi galvanisé, le répertoire du groupe se trouva de surcroît renforcé par de nombreuses compositions inédites accrocheuses et par de nouveaux arrangements rock et lourds. Une fois de plus, l'attitude imprévisible de Malajube et les interactions entre les guitares et les claviers rappelèrent les Unicorns. Mais réglons une fois pour toutes la question: Malajube a prouvé ce soir-là qu'il surclassait largement les défuntes licornes. Particulièrement sur scène, où, beaucoup trop nonchalants, les Unicorns n'arrivaient guère à maintenir le rythme. Capable d'une constance épatante, Malajube s'impose par ses ambiances coups-de-poing et ses mélodies au sevrage impossible.
Après avoir vu la candeur d'Arcade Fire en concert à la citadelle de l'Armée du Salut l'automne dernier, nous nous disions tout bas: "Dieu seul sait jusqu'où ce groupe se rendra." En sortant du Campus le 14 février, ce même sentiment de consécration nous passe par la tête. S'il peut encaisser la pression (autre effet secondaire d'un buzz médiatique), Malajube pourra se rendre foutrement loin. Mais ça, ne le dites surtout pas à nos amis du Spin et du New York Times. S'ils n'avaient pas ignoré la scène francophone lors de leur séjour à Montréal, peut-être auraient-ils été parmi ces spectateurs anglos qui ont connu leur premier coup de foudre musical francophone le jour de la Saint-Valentin…
LES ÉCHOS DES LOCAUX
Sur une note plus triste, la séparation du groupe The Frenetics était officialisée cette semaine. Quelques mois seulement après la sortie de l'excellent disque Grey Veins to the Parking Lot, le chanteur Malcolm Bauld prépare déjà un album solo.
ooo
MUSIQUE GRATIS
Gwenwed (www.gwenwed.com)
La formation rock francophone vous propose bien sûr des mp3 de son dernier disque Le Bleu métallique, mais vous offre également son tout nouveau vidéoclip pour la pièce 8 mm. S'il y avait une justice en ce bas monde, ce clip tournerait à MusiquePlus, et 8 mm dominerait les palmarès des radios commerciales de la province.
ooo
CONSEILS CONCERTS
La formation folk-indie-rock Poorfolk en concert le 25 février à la Casa del Popolo. |
– Le festival Montréal en lumière présente une panoplie de concerts lors de sa grande Nuit blanche qui se déroulera entre le 26 et 27 février. Nous vous conseillons de visiter le Spectrum (20 h: Tomas Jensen, 21 h: Dobacaracol, 22 h: Coral Egan, 23 h: Vincent Vallières, 24 h: Fred Fortin, 1 h: Malajube et 2 h: Controller.Controller), la Fonderie Darling (Mossa, Steve Beaupré, Mike Shannon, Deadbeat et Jay Hunsberger) et le Lion d'Or (21 h: Soleil Tsigane, 22 h 30: Manouche, 24 h: Blues Gitans et 1 h 30: Gadji-Gadjo).
– The Saint Catherines, La Descente du Coude, The Expectorated Sequence et Fifth Hour Hero le 25 au Café Chaos.
– La formation folk-indie-rock Poorfolk (www.whitewhale.ca) se produira le 25 à la Casa del Popolo avec Animal Town.
Il faut profiter, au moins une fois dans sa vie, de la nuit blanche que nous offre le festival Montréal en Lumière. L’ambiance est différente que celle du jour, mais il y a une espèce de camaraderie qui s’installe. Comme si tout le monde devenait complice de cet évènement! Les gens se saluent, se parlent, je vous le dit je n’aurais jamais envisagé ce genre de chose et pourtant il y a encore des choses qui me surprennent! Des spectacles qui promettent cette année et un esprit de fête qui sera encore au rendez-vous. J’espère que les gens seront nombreux lors de cette belle fête de la nuit!
Vous croyez que je me suis trompé de section….et non, je veux vous parler de musique.
En effet le MBA vous invite dans le cadre du festival Montréal en Lumière, samedi soir de 20hre à 22hre30 à un:
« Voyage musical inspiré de l’Égypte en compagnie de Suzy Tremblay de ses musiciens et de danseurs«
Cela sera certainement enchanteur et magnifique!
J’ai eu l’occasion d’entendre Suzy Tremblay sans musiciens et c’était absolument fabuleux, féerique, sa voix nous transportant dans un autre univers, hors des entiers battus.
Avec des musiciens oh là là.
C’est à voir et Entendre!
Condition: Être ouvert à vivre une expérience d’une originalité et et d’une unicité innoubliable!
The Frenetics était mais n’est plus: Comme pour plusieurs ce moment dans la vie d’un groupe est inévitable, pour permettre aux individus de prendre une voie nouvelle, une voie qui leur permettra de vivre de nouvelles choses, et qui sait, peut-être reviendront-ils ensemble pour nous servir un 2ième album de groupe par la suite mais avec l’influence de leurs diverses expérience. Reste à voir.
Free Gwenwed: Un autre groupe qui a compris que la musique sur internet est un outil de promotion très important et non pas seulement un outils pour réduire leurs profits. C’est vrai que lorsque nous sommes boudés par le milieu commercial musical, ces la seule chance d’espérer percer. Bonne chance, et merci pour ces cadeaux, pour les autres, profitez-en donc pour aller visiter le site.
Nuit blanche: L’occasion idéale pour profiter de bon spectacles dans un univers de carnaval régional. En effet, ces soirées sont l’occasion de revivre nos « trips » de jeunesse lorsqu’on voulais toujours faire des nuits blanches seulement que pour pouvoir dire qu’on y était arrivé et ce dans une ambiance chaude malgré les froides nuits de février.
Des nuits blanches au « Black Bottom »avec des musiciens noirs prodigieux,parfois membres
de bands célèbres,venus jammer pour vrai après leur concert en salle,j’ai du en vivre des centaines au début des années soixante.
Tous ces voyages au bout de la nuit,moins dangereux que celui de Céline,mais aussi
riches en apprentissages me hantent encore.
Et cette ivresse légère,à l’aube, au soleil levant,qui vous fait dormir debout,
les yeux grand ouverts devant le rêve éveillé à l’horizon,comment l’oublier?
Le jazz m’a fait découvrir des affinités étonnantes entre le jazz et la musique traditionnelle québécoise.Le « scat singing » de Louis Armstrong n’est pas très éloigné de la turlute de Madame Bolduc.
Cette musique fit pousser en moi des racines culturelles qui s’étendent aujourd’hui vers toutes les musiques du monde. Et ça continue.Comme vous demain,en fin de semaine,quand j’irai au jam dans mon bar de quartier,ce sera pour écouter,apprendre, me vider des idées mauvaises.
Encore une fois je retournerai en arrière,aux alentours de mes vingt ans,votre âge,les kids!
Ne vous étonnez donc pas si je vous fréquente assidument sur « la scène locale ».
au propre comme au figuré.Il faut le redire,aujourd’hui plus que jamais:sans musique la vie serait un enfer.
La musique partout maintenant,même à la guerre;sans quoi nous serons tous morts
demain.
J’ai longuement pensé à boycotter ce Festival cette année, en raison de l’Hydro-Québec. Mais en bout de ligne, je trouvais que ça ne valait pas la peine, trop de gens allaient se présenter de toute façon. Et de plus, la programmation était bonne, les activités diversifiées. La musique offerte cette année s’adresse à un public de tous les âges et pour les mélomanes avertis de tous les goûts possibles et imaginables.
Cependant, lorsque l’on regarde la dernière année de la société d’État, il n’y a pas vraiment de quoi se péter les bretelles. Deux hausses successives de notre compte d’électricité. De nombreuses pannes au cours de l’année. Et comme si ceci n’était pas suffisant en soi, voilà que le PDG de l’Hydro, « monsieur » André Caillé se met à suggérer l’abolition des tarifs préférentiels d’électricité pour les québécois pour leur faire payer le même prix que les américains, et voilà que l’on peut entrer à LG2 et Manic 5 comme on le ferait chez IGA ou Provigo.
Disons que le Montréal en Lumière et tous les spectacles gratuits offerts, incluant les spectacles de musique énumérés ci-haut arrive à point pour l’Hydro. Sans qu’on l’ait voulu, ce festival cette année s’annonce, avec toutes les controverses, comme une opération de relations publiques de la première importance.
C’est vraiment dommage comme nouvelle.J’ai eu des beaux souvenirs de leurs prestations
en concert. Ce groupe donnait toujours une performance énergique. Je vaie surtout
m’ennuyer de ces mélodies intenses Ils se donnaient tant physiquement en concert. De plus, le dernier album était si bon et il marquait toute une évolution dans les compositions comparées a leur album précedent. J’ai bien hate d’entendre le futur album solo de Malcolm Bauld.Il me reste encore un peu d’espoir.