Musique

Le Gala MIMI en cinq mots, Retour sur le Gala Montréal-Underground, Peter Boucher, Festival Fringe Pop, Demon’s Claws

LE GALA MIMI EN CINQ MOTS

REPRÉSENTATIF

Le seul mot qui vient en tête (peut-être avec "jouissif") lorsqu'on analyse la liste des gagnants de 2005:

The Arcade Fire (Album 2004, prix International et Meilleure réalisation, à l'équipe derrière l'album Funeral)

Malajube (Nova et Étoile montante)

Les Breastfeeders (Power et Bête de scène)

Loco Locass (Mots-dits et Chanson de l'année pour Libérez-nous des libéraux)

Les Trois Accords (Concert de l'année au Métropolis)

La Descente du Coude (Mini-album 2004)

Fred Fortin (Feng Shui)

Dobacaracol (Cosmopolitain)

Champion (St-Urbain)

Les Abdigradationnistes (Contenant)

Paul Cargnello (Fontaines)

ENDIABLÉ

Malajube, Chromeo, Champion et Sixtoo ont relevé le Gala grâce à leurs prestations éclatées alors que des mentions spéciales ont été décernées à Patrick Watson et aux Lesbians on Ecstasy, le premier pour ses hautes voltiges aux ambiances apaisantes et les deuxièmes pour avoir littéralement soulevé le public avec leur musique électronique agrémentée d'une vraie chorale (de lesbiennes?) pour l'occasion.

SUFFOCANT

Déménager cette année le Gala au cabaret La Tulipe était une erreur, même si l'organisateur Dan Webster visait une plus grande intimité. Avec l'attention que suscite notre scène indépendante, 2005 était probablement la meilleure année pour présenter l'événement au Spectrum. Plusieurs mélomanes se sont fait refouler à la porte, alors qu'à l'intérieur, la chaleur suffocante tout comme l'absence d'espace vital nuisaient au bon déroulement de la soirée. D'ailleurs, mis à part pour les Breastfeeders et pour Malajube, les remerciements, qui devaient se faire sous forme d'entrevue dans la salle, n'ont pas eu lieu. Dommage, les musiciens locaux ont perdu leur droit de parole dans leur propre gala.

NONCHALANCE

Bien qu'il soit un type charmant, je persiste à croire que Pascal Angelo Fioramore manque d'entrain pour retenir la concentration d'un public composé de fêtards. Un peu plus de dynamisme et de rythme rendrait l'animation du gala moins statique.

PLAISIR

Malgré les problèmes d'espace et d'animation, il était facile de s'amuser au Gala MIMI 2005. Oui, année après année, la cérémonie est à la bonne franquette (encore trop pour être télédiffusée), mais elle permet à quelques centaines d'artisans de la scène locale de festoyer sous un même toit. Le gala de l'an prochain risque d'ailleurs de nous surprendre encore davantage. Le MIMI fêtera son 10e anniversaire et Webster annonce déjà qu'il mettra tout en œuvre pour que la célébration ne passe pas inaperçue.

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RETOUR SUR LE GALA MONTRÉAL-UNDERGROUND

Tout comme Daniel Russo Garrido, le FP Crew a remporté trois prix lors du premier Gala Montréal-Underground.

Le rappeur Daniel Russo Garrido et le FP Crew sont ressortis grands gagnants du premier Gala Montréal-Underground, qui se déroulait le même soir que le Gala MIMI. Daniel est reparti chez lui avec trois trophées (Album francophone, Texte francophone et Artiste francophone de l'année), tout comme le FP Crew (Album anglophone, Artiste anglophone et Vidéoclip de l'année). La liste complète des gagnants se trouve au www.montreal-underground.com.

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ÉCHOS DES LOCAUX

-Peter Boucher, 1965-2005

Membre des Flokons Givrés et de Fail Safe, le batteur Peter Boucher est décédé le 9 mars dernier. Souffrant de problèmes de toxicomanie et de schizophrénie, Peter s'est enlevé la vie à Matane dans la misère et l'isolement. La musique était toute sa vie. Une triste histoire qui nous rappelle celle d'Alex Soria.

-Organisé par Pop Montréal, le Festival Fringe Pop tiendra sa deuxième édition du 9 au 19 juin 2005. Trente groupes sont recherchés pour participer à l'événement extérieur. Envoyez vos démos, votre bio et votre dossier de presse à Fringe Pop, 15, rue Mont-Royal Ouest, bureau 110, Montréal, H2T 2R9.

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CONSEILS CONCERTS

Les Goules lancent leur deuxième album, Memories, le 18 aux Foufounes électriques. Rappelons qu'avec des pièces comme Crabe, Ville et Kill, la formation rock déjantée de Québec a largement démontré son aptitude mélodique avec son premier disque éponyme paru en 2002.

-Également le 18 mars, une nouvelle Soirée Kaléidoscope se tiendra au Théâtre Corona. Gaïa, Kulcha Connection et DJ Miguel Graça se produiront sur scène alors que les spectateurs profiteront des vapeurs de narguilé, de séances de massage et de tatouage au henné.

Les Abdigradationnistes joueront au Cabaret le 21.

Les Moquettes Coquettes reçoivent Malajube le 23 à 19 h au Cabaret. Info: www.moquettescoquettes.com

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DISQUE LOCAL

Demon's Claws
Demon's Claws
(Dead Canary)

Respectant une esthétique 100 % lo-fi, les Demon's Claws vibrent au son sale d'un rock rétro et décadent. Croisement entre les Stooges, les Rolling Stones et l'univers du label Sympathy for the Record Industry, le quatuor montréalais incarne la défonce rock dans son expression la plus noble. On sent la rage et l'attitude "autodestruction-sans-lendemain", bien que les compositions profitent d'un talent mélodique accrocheur. Formé de Lester Del Ray, Mr No Breakfast, Pat Meteor et Skip Jensen, le groupe se produit le 18 mars au Café Chaos. 4/5