RUFFNECK ET BBT
Depuis 2002, l'étiquette BBT Wreck-Hurdz occupe une bonne part du marché hip-hop québécois. Avec des artistes comme Buzzy Bwoy, Chub-E, Shoddy et Verb sous son aile, l'étiquette a d'ailleurs reçu le prix du Label de l'année lors du premier Gala Montréal-Underground. Le M.C., cofondateur du label et producteur Ruffneck répond à nos questions.
Avec très peu de moyens, ton étiquette est devenue en peu de temps l'une des plus productives de la scène rap montréalaise. Comment expliques-tu cette ascension?
"Lorsque j'ai décidé de fonder BBT avec Verb, nous nous sommes entourés d'une équipe solide sur qui nous pouvions compter pour bien mener la business. Nous avons recruté des gens pour faire la promo et quelques M.C. qui ont vite trouvé leur place dans le projet. La productivité de ces derniers nous aide grandement. Aujourd'hui, je travaille à temps plein pour le label."
Avec les textes de Shoddy et de Buzzy Bwoy qui a vendu 4000 exemplaires de son dernier disque, plusieurs associent BBT au mouvement gangsta rap américain. Ont-ils raison?
"C'est vrai que Shoddy et Buzzy Bwoy ont des textes plus durs, mais BBT n'a aucunement le mandat d'être gangsta. Je laisse la liberté de parole aux artistes. Par contre, nous écoutons beaucoup de rap américain, et nos standards de qualité s'en trouvent influencés. Si je travaille un beat et que je rougis en le comparant à un beat américain, je le jette à la poubelle."
Lors du premier Gala Montréal-Underground, deux altercations sont survenues entre rappeurs. Dénonces-tu ces événements qui ont entaché légèrement la soirée?
"Premièrement, je ne crois pas qu'il faille associer ces batailles au milieu hip-hop. Deux personnes qui ne s'aiment pas la face, ça peut aussi bien arriver sur la scène rock, punk ou métal. Par contre, je dénonce le lieu où les incidents se sont déroulés. J'espère que les répercussions sur le Gala seront minimes, mais je crois que les accrochages font partie de la vie. Le problème, c'est que plusieurs se serviront de l'événement pour associer le hip-hop aux gangs de rue. Il n'y a pas de guerre sur la scène rap montréalaise. Ça pourrait arriver, mais la majorité de la communauté hip-hop sait très bien qu'il faut tenir le rap loin de la violence."
Ruffneck, Buzzy Bwoy et Chub-E seront en concert avec le Parisien Oxmo Puccino le 26 mars au Spectrum. BBT vient également de lancer un mixtape téléchargeable gratuitement au www.brodah.ca.
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LES FRANCOUVERTES
Après cinq semaines d'activités aux Francouvertes, l'auteur-compositeur-interprète Damien Robitaille domine le palmarès. Photo: Michel Pinault |
Après cinq semaines d'activités aux Francouvertes, le palmarès des finalistes se lit comme suit: 1-Damien Robitaille; 2-Masse-Poésie; 3-ÜMANZ; 4-Caniche Hara-Kiri; 5-Alexandre Belliard; 6-Duo Impromptu. Mathématiquement parlant, les trois premiers groupes sont assurés d'une place en demi-finale puisque les préliminaires se terminent le 28 au Lion d'Or avec Les Voisins d'en Dessous, Les Chimères et Télémaque. C'est d'ailleurs lundi soir que les juges feront l'annonce des six finalistes officiels.
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ÉCHOS DES LOCAUX
-En plus de lancer un album solo, de travailler sur le prochain opus des Chiens et de réaliser le nouveau Yann Perreau et le dernier Jean-François Fortier, Éric Goulet a trouvé le temps de monter Les Ringos. Groupe hommage aux Beatles complété par Jean-François Fortier, par le batteur des Chiens Marc Chartrain et par André Papanicolaou (guitariste qui accompagne Goulet sur scène lorsqu'il porte le chapeau de Monsieur Mono), le quatuor donnera un concert le 25 mars à L'Escogriffe.
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MUSIQUE GRATIS
-Les Trompe-l'œil (www.lestrompeloeil.com)
Il y a quelques semaines, Scène locale vous présentait en grande pompe le mini-album des Trompe-l'oeil. La curiosité envers le groupe rock planant s'est ainsi accentuée, forçant ce dernier à se munir d'un site Internet. Et puisque le tirage du EP était limité, vous pouvez télécharger gratuitement les cinq chansons qu'il contient. Laissez-vous séduire.
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CONSEILS CONCERTS
-Le magazine métal Sang Frais soulignera la sortie de sa 16e parution le 26 à l'Hémisphère Gauche. Urban Aliens, No Pressure et Shades of Dusk seront présents.
-CKUT (90,3 FM) tiendra un concert-bénéfice le 28 à la Sala Rossa. Patrick Watson, Paul Cargnello et Elizabeth Anka Vajagic y participeront.
-Le Va-et-Vient célèbre son 6e anniversaire le 30 avec le groupe Affrodizz.
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DISQUE LOCAL
Satellite of June
The Incident
(R.A.T. Records)
Le punk emo des Sunny Day Real Estate, Get Up Kids et Jimmy Eat World a donné naissance à une meute de jeunes groupes musclés aux mélodies dramatiques. Au Québec, Satellite of June domine le bal et lançait il y a quelques mois le maxi The Incident. Si le disque de cinq pièces ne se démarque pas par son originalité, il a le mérite d'offrir une mouture qui évite les multiples clichés pop commerciaux souvent associés au style. Même qu'avec Monologue, Satellite of June signe une pièce corrosive et parsemée de piano qui fait preuve d'un talent d'écriture accrocheur. En concert le 26 mars à La Shop (2090, rue Moreau, local 102) à 20 h. 3.5/5
Petite pub pour le Va-et-Vient…
Si vous ne connaissez pas le Va-et-Vient, c’est l’occasion de le découvrir.
Un resto-bar-spectacle, intime, chaleureux, où on mange des plats succulents, voilà un endroit à visiter. Situé dans Saint-Henri, c’est aussi une occasion de redécouvrir le quartier du Marché Atwater et du canal Lachine.
Le Va-et-Vient permet aux artistes indépendants de se faire connaître, toujours dans une ambiance de fête. J’ai vu quelques spectacles là-bas et je peux vous garantir que c’est une valeur sure!
Bon spectacle !
Il est rendu loin le temps où la rue Notre-Dame Ouest regorgeait de vitrines sales placardées de vieux journaux avec les pancartes à louer . Il y avait bien sûr ce Théatre Corona qui était en train de tomber en ruine et qui était considéré come un nid à feu . Il y avait ce Marché Atwater qui vieillissait mal et ce superbe canal de Lachine véritable égout à ciel ouvert . Il y avait ces usines abandonnées .Ne parlons pas de ces mauvais garçons de la célèbre famille et de tous ces coupe-gorges que l’on nommait Old Chum . On disait à la blague que si tu te présentais à cet établissement on te fouillait et si tu n’avait pas d’arme sur toi on t’en louait une .
Les temps ont passé , l’eau du canal est devenue plus limpide et on y fait maintenant du bateau et il y a même une mini croisière . Les usines sont devenues des lofts que seuls les très fortunés peuvent se permettre . Les vitrines sales sont devenues des boutiques d’antiquaires et le Marché Atwater saura combler les désirs des plus raffinés .
Puis il y a eu la renaissance de la vie culturelle . Le Va-et-Vient célèbre son sixième anniversaire et contribue à attirer dans le quartier une clientèle qui peut bénéficier de bons spectacles et de bonne bouffe . N’oublions pas qu’à quelques pas le Théatre Corona est réouvert .
Bon peuple n’ayez plus peur de venir dans le Sud-Ouest .
Quelle horreur ce pub, je n’ai vraiment pas aimé du tout!
Tout d’abord, le stationnement dans le quartier Saint-Henri est un vrai supplice et j’ai trouvé les gens fréquentant le quartier assez louches.
Revenons en à ce fameux bar « le va et viens » qui est pour moi bien trop bruillant, très mal insonorisè et surtout beaucoup trop petit à mon goût.
Quant au spectacle de ce jour la, je l’ai trouvé très moyen et ce n’était vraiment pas mon style.
Côté nourriture, honnêtement ne m’en parlé pas car on ne peut pas appeler ca de la nourriture car à moins que l’on aime la junk food, ce n’était vraiment pas bon!!!
En conclusion, un quartier insécure, un spectacle et une nourriture médiocre et surtout une ambiance bien trot glauque pour moi!!!!
Je trouve fantastique que de plus en plus on revient aux sorties live.
70-80 était l’époque du chansonnier dans la brasserie où on avait le spag pas cher le mercredi soir.
Par la suite c’était l’époque où le disque prévalait sur tout et c’était le concours du meilleur mix.
Nous y revoilà au live alors que de plus en plus de restos, pubs, bars, etc. nous offrent l’opportunité de savourer le plaisir de voir quelqu’un qu’on entend et de pouvoir partager les émotions du moment. Je pense que cette mode qui est revenue n’a pas fini de faire sa place et tant mieux pour les artistes qui ont la chance de performer devant leurs groupies et de purs étrangers intéressés.
Je souhaite profondément que cette mode est là pour rester! On était il n’y a pas si longtemps dans l’engrenage des Méga-ci et Méga-ça et je trouve qu’on revient au simple et chaleureux,… tant mieux. Bien sûr, comme n’importe quoi, ça dépend des goûts!
Longue vies à toutes ces petites places qui essaient de revivre, survivre ou tout simplement vivre.