GROOVY AARDVARK 1986-2005
La nouvelle est tombée il y a déjà un an: Groovy Aardvark tire sa révérence. Vraisemblablement, le dernier concert montréalais de la formation aura lieu ce samedi 6 août au Métropolis. Organisé dans le cadre des FrancoFolies, l'événement, qui durera trois heures, regroupera d'anciens membres de Groovy ainsi qu'une panoplie d'artistes invités (Yves Lambert, Lucien Francœur et Jacques Racine d'Aut'chose, Dobacaracol, des membres de GrimSkunk, de BARF, de Voivod, Shantal Arroyo et Joël Tremblay d'Overbass). Le bassiste/chanteur Vince Peake présentera son nouveau projet, Karma Doza, auquel participe également Vicky Martel (Vénus 3). Il va sans dire, une chaude soirée en perspective.
De son côté, la chronique Scène locale n'a jamais vécu sans Groovy Aardvark. Même qu'à la base, elle fut justement créée dans la foulée du mouvement musical amorcé par le groupe originaire de Longueuil et GrimSkunk. Bien sûr, limiter à ces deux formations les origines de la chronique – et même du terme "scène locale", que personne n'utilisait avant l'arrivée de cette page – serait réducteur; après tout, il y avait aussi les French B, Possession Simple, Overbass, Anonymus, Me Mom & Morgentaler et BARF. Reste que dans les annales, l'éclosion de Groovy et celle de GrimSkunk marquent la naissance d'une véritable communauté musicale montréalaise stable et en pleine effervescence: la scène locale.
Pour souligner l'événement, nous avons interviewé Vince Peake comme si nous étions en 1994, le 24 novembre 1994 plus précisément, jour du lancement d'Eater's Digest aux Foufounes Électriques. Voyage dans le temps.
L'ENVOL DU FOURMILIER
"Je suis fier, tu ne peux pas savoir! Pour nous, enregistrer un album relevait encore récemment de l'utopie. Ça coûte tellement cher! Ça a pris huit ans avant qu'on y arrive, mais cette fois c'est vrai. On a un disque distribué en magasin, une étiquette et de belles affiches couleur. Ça fait longtemps que ça tète, il était temps."
Sourire au visage, Vince Peake de Groovy Aardvark n'arrive pas encore à y croire. Après s'être produit aux Foufs à répétition, après avoir joué à deux reprises devant un Spectrum bondé lors des festivals Lundi Noir et après avoir vendu quelques milliers de cassettes démos, Groovy lance enfin son premier album: Eater's Digest. "On a commencé à travailler sur le compact en 1992. On l'a enregistré quatre fois avant d'être pleinement satisfait des chansons."
Si le lancement d'Eater's Digest réjouit le chanteur, l'émotion est la même pour les amateurs de rock québécois qui, depuis sept ans, s'échangent les démos de la formation. "On a vendu 2000 exemplaires de nos deux derniers démos. La majorité d'entre eux circulent au Québec, mais grâce au Réseau d'échange de cassettes démos international organisé par des fanzines de partout dans le monde, nous avons vendu des copies par la poste en Colombie et même au Bangladesh. Mais le problème avec les cassettes, c'est qu'à force de les copier et de les recopier, les gens perdent plus que de la qualité sonore. Ils perdent même des chansons. Un jour, j'ai reçu une lettre d'un type qui me félicitait pour mon démo de quatre tounes. Originellement, il y avait onze pièces sur cette cassette, il lui en manquait sept."
Mort au piratage. S'ils veulent entendre les nouvelles pièces de Groovy (dont l'excellente Y'a-tu kelkun?), les rockeurs n'auront d'autre choix que de se rendre en magasin pour acheter le compact paru sous étiquette YMX. "On a aussi discuté avec Sony et BMG, mais ils voulaient nous faire signer des contrats ridicules de sept albums en français, rigole Vince. Il y a même des motards des Rock Machine qui nous ont approchés pour injecter de l'argent dans Groovy Aardvark, mais ça ne nous intéressait pas."
Ce n'est donc pas l'argent sale qui amena Groovy sur la route du succès, mais bien l'acharnement. "On a débuté en pratiquant chez Émile (locaux situés au coin des rues Amherst et de La Gauchetière). Nous étions 15 groupes trash métal (dont Voivod) à pratiquer là-bas les vendredis soirs. Tous les groupes invitaient leurs copains, et tous bossaient fort pour arriver un jour avec un album. Aujourd'hui, la sortie d'Eater's Digest marque une étape importante pour le groupe. Espérons que tout se déroule pour le mieux."
NDLR: De 1994 à 2002, Groovy Aardvark lancera six albums dont le disque en concert Exit Stage Dive. Cette année, le quatuor a fait paraître Sévices rendus, une ultime compilation comprenant trois nouvelles pièces.
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CONSEILS CONCERTS
La Ligue d'Improvisation Hip Hop du Québec tient deux matchs hors concours dans la Zone Hip Hop Solo Mobile, le 6 août. Photo: Jean-François Pierre |
– À surveiller sur les scènes extérieures des FrancoFolies cette semaine: Masse Poésie (deuxième aux dernières Francouvertes) le 4 août, Ily Morgane le 5, Sans Pression le 5, Le Karlof Orchestra le 5, Les 400 Lapins le 6, Les Séquelles le 6 et Arseniq33 le 6.
– La Ligue d'Improvisation Hip Hop du Québec sera aussi des Francos et proposera deux matchs gratuits hors concours le samedi 6 août à 19 h et 21 h sur la scène Hip Hop Solo Mobile.
Il y a environt un an, le groupe Groovy Aardvark avait tiré sa révérence. C’est maintenant officiel c’est fini Groovy. Le dernier concert montréalais du groupe aura lieu le 6août au Métropolis dans le cadre des Francofolies. Plusieurs artistes invités seront du party d’adieu tel que les filles de Dobacaracol, des membres de GrimSkunk, de BARF et bien sur, d’anciens membres de Groovy. Ce sera le party le plus chaud de l’été à mon avis. Bien sur, j’ai mes places pour assister à ce concert tant attendu et qui risque d’être fort bien intéressant. Si vous êtes fans de Groovy Aardvark, je vous conseil d’assister à cette prestation à tout prix car sa risque d’être l’unique et dernière fois que vous pourrez les voir.
Voilà qui s’annonce comme tout un spectacle! Groovy Aardvark tire sa révérence de belle manière, mais il est quand même dommage que l’aventure prenne fin. On le constatera au terme de la solide performance que le groupe livrera samedi! J’aurai bien aimé voir notre fourmillier favori percer à l’étranger… Qu’à cela ne tienne, j’attendrai avec curiosité les futurs projets individuels des membres du groupe!
Ce qui m’amène à mettre un bémol sur le terme « scène locale ». S’il est vrai que ça a contribué à renforcir et promouvoir le talent local, ça a aussi un peu contribué à le marginaliser. Je vois encore bien des gens afficher une mine confondue quand je leur dis que Groovy Aardvark et Me, Mom and Morgentaler comptent parmi les cinq meilleurs groupes que j’ai vus en concert. « Tu veux dire parmi les bands locaux? » me demandent-ils. Non, cr…, En général, bon!!!
Tout ça pour dire, ne manquez pas cette ultime occasion de voir Groovy Aardvark live. À 20$, c’est une aubaine!!!
Il y a eu une scène locale à Montréal dès 77-78, avec des dizaines de groupes qui s’échangeait des musiciens, des locaux de répétition et des salles de concert. Il y avait aussi dès fanzines, des magasins de diques et des émissions de radio punk et alternatives dès ce moment. C’était l’époque des Chromosomes, 222, Widows, Young Adults, Electric Vomit, Ulterior Motive, les Dillema’s, Aliens, Pseuds, Lorne Ranger et j’en passe.
La scène s’est consolidée et solidifiée par la suite avec la naissance du hardcore montréalais (Fair Warning, S.C.U.M., Unruled, Asexuals, Genetic Control). La scène alternative montréalaise existait depuis un bon 10 ans avant la naissance de Groovy ou de Grim Skunk.
Votre révisionnisme historique est symptomatique d’une certaine catégorie de journalistes tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils font coincider la naissance de la scène montréalaise avec le moment ou eux-même en ont pris conscience. Cela démontre aussi une très grande paresse: ce n’est pas parce que des groupes ne vous ont jamais fait parvenir de communiqués de presse qu’ils n’ont pas existés. Faites vos recherches et vos devoirs car jusqu’à maintenant, vous êtes bien meilleur dans le rôle de laudateur servil de Malajube que dans celui d’historien de la scène locale.
En passant, Jenny Ross tenait une géniale chronique scène locale dans le Mirror alors que vous étiez encore en couche.
Pour plus d’information sur les premières années de la scène locale (77-87): http://www.youarethescene.com
D’influence éclectique, Le Karlof Orchestra séduit, dérange, fait sourire, provoque. C’est un impressionniste musical qui nous offre un portrait à multiples facettes de la société actuelle. Sa palette : l’ironie, l’humour, la dérision et l’autodérision, le sarcasme .. enrobés d’une poésie audacieuse.
Même son nom de scène, Karloff Galovsky, joue sur les mots et sur la sonorité des lettres Et il sait s’entourer : quelle belle gang de musiciens avec du talent à revendre et un amour contagieux de la scène.
Après avoir vu et entendu Karloff Orchestra sur scène pendant un trop bref moment, on s’en retourne à la maison avec une idée fixe : se procurer ses albums pour en apprécier toutes les nuances.
La musique québécoise a souvent été boudée par les jeunes mais heureusement qu’il y a des groupes qui sortent de l’ordinaire pour remédier à ça. Aujourd’hui le courant qu’a créé les Locco Loccas, Cowboys Fringants, Dumas et autres, est formidable pour la culture de notre pays. Par contre, ceci n’est pas unique, car si on retourne dans le milieu des années 80, on retrouvait aussi de jeunes groupes, qui par leur musique originale, arrivaient à cibler une génération dure à convaincre.
Groovy Aardvark est de ceux-là.
À leur début, cette bande de gars au look révolté, faisait vibrer les cordes sensibles des jeunes avec leur musique métal et pesante. Ils étaient même, avec Grimskunk et quelques autres, les seuls artisans de musique francophone qu’écoutait certains jeunes.
Pour les remercier de leur avoir donner un style musical propre à eux, cette même génération les a suivit durant près de 20 ans. Bien qu’aujourd’hui les goûts de plusieurs aient changés, la plupart savent reconnaître ce que Groovy Aardvark a fait pour la musique Québécoise.
La fin approche mais elle annonce un nouveau départ. On n’a beau nous dire que c’est terminé mais Groovy Aardvark existera toujours et fera partis de notre culture pour toujours.
On nous avait promis un spectacle de 3h, nous en avons eu un de près de 4h. Et quel spectacle!!!! La première partie nous a fait redécouvrir les débuts du groupe avec des chansons pratiquement toutes en anglais. Nous avons même eu droit à une reconstitution du groupe avec tous les membres originaux. La deuxième partie rassemblait les chansons plus connu du publique ainsi que les 3 nouvelles chansons qu’on retrouve sur le dernier album Sévices rendus. La collaboration de plusieurs artistes invités tout au long du spectacle a apporté une bonne dynamique au spectacle et a permis de faire passer les 4h de spectacle sans avoir de longueur. J’aurais aimé avoir plus de chansons avec les membres de Grim Skunk. Vu leur amitié de longue date, je m’attendais à plus de jams entre vieux copains mais peu importe, nous aurons l’occasion de les revoirs puisque Vincent Peake deviendra le bassiste du groupe. Ce spectacle nous a aussi permis de découvrir les nouvelles formations de chacuns des membres de Groovy. J’ai été très impressionnée par Karma Doza, un des nouveaux groupes de Vince Peake qui mets en vedette la chanteuse Vicky Martel de Vénus 3. Bien que son look détonne un peu du reste du groupe, sa voix elle s’y colle parfaitement. Vous entendrez certainement parler d’eux bientôt si vous êtes amateur du genre. Performence moins impressionnante de la part de Yves Lambert de la Bottine Souriante qui nous a massacré la chanson Boisson d’avril en oubliant les paroles et en chantant les mauvaises parties au mauvais moment, me faisant ainsi un peu décroché du spectacle et prendre conscience de mes pieds qui commençaient à trouver que 4h debout, c’est un peu long. Nous sommes sortis de ce spectacle complètement épuisés, sourds d’avoir passé la moitié du spectacle collés sur les speakers, mal au dos, mal aux genoux (on se fait vieux…) mais combien heureux d’avoir pu assister au dernier spectacle de Groovy à Montréal.
L’intensité et la prestance sur scène ont toujours été un élément primordial des spectacles de Groovy Aardvrak mais le 6 août dernier spectacle de Groovy en sol montréalais a été le couronnement de 19 ans du jouissance auditive pour ceux qui ont suivi ce grand groupe rock montréalais.
J’ai vu une 10ainne de spectacle de Groovy et je n’ai jamais vu une mauvaise performance mais ce spectacle d’adieu de 3 heures a été le couronnement de 19 ans de hits. Devant un métropolis bondé les membres actuels de groovy ainsi que les anciens et une 30ainne d’invité ont permis à tous ceux à qui ce groupe vont manquer de ne jamais les oubliés.
Groovy restera toujours vivant malgré tout !!!
Le 6 août 2005. Rappelons-nous seulement de cette date comme d’une soirée endiablée qui c’est déroulé a un rythme infernale. Un groupe légendaire, une foule gonflé a bloc, soixante-quinze invités spéciaux(!!!) et quatre heures de musique survoltée. Aucun doute que Groovy Aardvark a influencé plusieurs groupe et surtout montrer a tous qu’on peut chanter en français ET en anglais au Québec. Après 19 ans, on ne peut que s’attrister du départ d’un si bon groupe mais on peut se réjouir en écoutant leurs albums et ce remémorer ce 6 août.