Musique

Le Volume était au Maximum, Giselle Jamboree, Malcolm Bauld, Les Vulgaires Machins, Malajube, Colectivo, Sequence, La Descente du coude, Gadji Gadjo, Artist of the Year, Karlof Galovsky

SPÉCIAL RETOUR POP MONTRÉAL

La fin de semaine dernière, Montréal a prouvé deux choses. Premièrement, on n'en doutait guère, la scène musicale indépendante de la Métropole est suffisamment relevée et organisée pour tenir un festival digne d'intérêt où 250 groupes se produisent dans 30 salles de l'île. Deuxièmement, notre belle ville a démontré qu'elle contenait assez de jeunes mélomanes branchés pour remplir ces 30 salles et ainsi générer une effervescence cinq soirs d'affilée. Plutôt que de vous écrire un compte rendu éparpillé relatant les multiples concerts vus au cours du festival, je me concentrerai sur trois performances locales: une découverte, une surprise et une certitude.

DÉCOUVERTE: LE VOLUME ÉTAIT AU MAXIMUM, 1ER OCTOBRE, MISSY BAR

Formé en 1999, Le Volume était au Maximum avait jusqu'à maintenant échappé au radar de Scène locale. Il faut dire qu'avec seulement quatre concerts donnés en six ans, le quatuor rock montréalais s'était fait plutôt discret. Influencée par le punk-rock des Ramones et des Queers, la formation a présenté samedi les pièces de son troisième album, Radio Maximum, qui vient tout juste de paraître sur l'étiquette indépendante Paf! Disques. Maîtrisant parfaitement le rock simple à quatre accords, la troupe du chanteur Johnny Love compte sur des mélodies aussi punchées que singulières (Nadine va se marier, Tu es belle). Sans se prendre au sérieux, le groupe a accroché un sourire au visage de la foule grâce à son rock renforcé par le Farfisa de la claviériste Catherine Love-City. Seul bémol: en raison d'une mésentente entre le Missy Bar et le Pop Montréal, la formation est montée sur scène à 21 h alors que l'horaire indiquait 23 h.

SURPRISE: GISELLE JAMBOREE, 1ER OCTOBRE, Ô PATRO VYS

Honnêtement, on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre avec ce jamboree où la chanteuse des Hot Springs Giselle Webber se voyait entourée d'une jolie brochette d'invités dont Adam Brown, Malcolm Bauld, des membres de Malajube et des Hot Springs. A-t-on eu droit à une séance de gros rock? Absolument pas. La prestation de Giselle s'est déroulée dans l'intimité des guitares acoustiques qui différait grandement du répertoire auquel Webber nous a habitués. Dans ce nouveau contexte plus paisible, les spectateurs ont découvert toute la fragilité et l'émotion véhiculées par la voix de la chanteuse. Visiblement à l'aise et polyvalente, la jeune femme s'est même permis un rap aux influences orientales relevé par les claviers de Thomas Thompson (Malajube), les rythmes de So Called et le dynamisme de Séba. Interrogée à savoir si elle prévoyait donner suite à ce concert spécial et trop court, Giselle s'est avérée hésitante: "Peut-être… Une fois par année." Dommage.

CERTITUDE: MALCOLM BAULD, 2 OCTOBRE, DIVAN ORANGE

Malcolm Bauld accompagné de Louis Valiquette à la mandoline. Photo: Olivier Robillard Laveaux

Lors de la prestation de Malcolm Bauld dimanche, tous ont pu constater que le chanteur des Frenetics s'en sort aussi bien avec sa carrière solo qu'il s'en sortait avec son défunt groupe. Alternant entre le folk-punk et les passages plus rock qui ont fait la réputation des Frenetics, Bauld est de la trempe des Ted Leo et Greg MacPherson, qui découlent eux-mêmes du grand Joe Strummer. Parfois plus introspectif et tantôt énergique, Malcolm compose avec finesse et présente une grande sensibilité textuelle. Quelques musiciens sont venus le rejoindre sur scène dont Louis Valiquette (The Sainte Catherines) et Serge Nakauchi (Pawa up First). Malcolm remettra ça le 16 octobre à l'Escogriffe.

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ÉCHOS DES LOCAUX

Évidemment, on rencontre énormément d'acteurs de la scène locale dans les concerts du Pop Montréal. De ce lot, Guillaume Beauregard nous révélait que les Vulgaires Machins étaient bien en vie. La formation punk possède 25 nouvelles chansons en banque, et son quatrième disque devrait voir le jour en 2006. De son côté, l'homme derrière le label Dare-to-Care, Eli Bissonnette, nous apprenait que Malajube irait finalement se produire en France au début du mois de décembre. La troupe y donnera environ cinq concerts, dont une performance aux Bars en Transe, en marge des Transmusicales de Rennes. Le Compte complet sera alors lancé dans l'Hexagone par la nouvelle étiquette de Patricia Bonnetaud qui a longtemps travaillé en Europe avec Yelen (Tryo, La Rue Kétanou, Mass Hysteria). Le deuxième opus de Malajube sera lancé ici en février 2006.

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CONSEILS CONCERTS

Colectivo se produit le 6 octobre au Cabaret à 20 h 30.

Sequence (métal progressif) lance son album Plague Solstice Part 1 le 6 au Théâtre Plaza.

La Descente du coude participe à la série Live dans le garage aux Foufounes Électriques le 7.

Gadji Gadjo (musique klezmer et tzigane) sera au Divan Orange le 8.

Artist of the Year & Robertson participeront au Festival NuJazz le 8 au Main Hall.

Karlof Galovsky montera sur les planches du Va-et-Vient le 8. En plus de son répertoire, il présentera quelques pièces de son nouveau projet: Ma Blonde est une Chanteuse.

Les Moquettes Coquettes reçoivent Les Abdigradationnistes le 11 au Cabaret à 19 h 30.