UN COW-BOY À PARIS
*Pour faire une histoire courte, je me trouve présentement en France. Raison principale: tourisme. J'ai tout de même revêtu le chapeau du chroniqueur Scène locale samedi dernier. À la recherche de produits québécois, je me suis d'abord rendu chez quelques disquaires de Paris. Puis, en fin d'après-midi, j'ai participé à une émission "Spécial Montréal" sur les ondes de la radio indépendante Campus Paris 93,9 FM. Compte rendu.
Pas évident de trouver un album québécois dans la Ville lumière, à moins bien sûr que vous soyez à la recherche du dernier Corneille ou Garou. À Paris, les disques des Chiens ou de Fred Fortin peuvent toujours être commandés par le Web, mais aucune copie n'est en vente en magasin. En fouinant un peu, on trouve toutefois dans les bacs de la FNAC (équivalent d'Archambault) des copies de Funeral d'Arcade Fire (évidemment), mais aussi du Cours des jours de Dumas, de Misty Medley de Kiss Me Deadly, de La Grand-Messe des Cowboys Fringants et du Gros Mammouth Album turbo des Trois Accords. Ces derniers ont d'ailleurs écoulé 6000 copies du compact en sol français. Dans quelques semaines, Le Compte complet de Malajube s'ajoutera à cette liste, puisque le label Ladylafé lancera l'opus le 18 avril.
En revanche, les disquaires spécialisés offrent une vitrine aux artistes de la Belle Province. Situé à Bastille, Wave (36, rue Keller) se spécialise dans la scène électro et rock expérimentale. Les albums du label Constellation y sont en vente (tout comme à la FNAC), mais vous y trouverez également les parutions avant-gardistes d'Intr-Version.
À quelques pas de là, Born Bab a pignon sur la même rue. Son registre: le punk rock garage. Conséquence, les compacts du Nombre, de BBQ, des Sexareenos et des Séquelles font partie de l'inventaire. "Nous n'en avons pas toujours, mais généralement, un album du Nombre se vend rapidement, m'explique le commis. Les Breastfeeders? Ah non, connais pas."
Ce n'est peut-être pas le Pérou, mais les disquaires ont largement le dessus sur Campus Paris, qui possède environ trois albums montréalais: Arcade Fire, SoCalled et Ghislain Poirier (Beat as Politics). Par contre, Claire Despret, animatrice de l'émission Extra Balle où j'étais invité, m'a assuré de l'ouverture d'esprit de la station.
Alors voici le plan pour un jeune groupe qui souhaite atteindre Paris. Contactez des disquaires indépendants comme Wave, Born Bad ou Ground Zero. En discutant avec le proprio, vous pourrez toujours envoyer quelques CD afin qu'il les mette en vente. Approchez ensuite deux ou trois radios indépendantes comme Nova, Oui FM ou Campus Paris. Vous risquez de parler avec des directeurs musicaux réceptifs. Sans grands coûts, vous pourrez ainsi toucher au marché français qui, outre plusieurs groupes rap et formations de chanson festive manouche, ne compte pas énormément d'artistes marginaux s'exprimant dans la langue de Molière, selon un collègue parisien.
Vous reconnaissez la tactique? C'est la même qu'on conseille pour attaquer Montréal… CISM, Radio-Montréal, l'Oblique, Les Anges vagabonds.
ooo
CONSEILS CONCERTS
Avant de lancer son nouveau disque le 18 avril, Subb participera aux célébrations entourant le 12e anniversaire de Stomp Records. Le 18 février au Club Soda. |
– NulSiDécouvert (13 musiciens + 4 Mc) lance son premier album intitulé Yé où le hip hop? le 18 février à 21h, au 4362, boul. St-Laurent.
– L'étiquette montréalaise Stomp Records célèbre son 12e anniversaire le 18 au Club Soda. Les Planet Smashers, Subb et autres invités monteront sur scène.
– Vous avez manqué Malajube le soir de la St-Valentin? Le quatuor devenu quintette en concert remet ça le lundi 21. Toujours au La Tulipe.
– L'Omnium Rock tient sa finale montréalaise le 22, à 21h, au Café Campus. The Sins, Mackenzie 1st, Pete Möss et Seventh Sense tenteront de succéder aux gagnants de l'an passé, La Loi des Cactus.
– Après deux ans de Challenge Live, Spectra et Molson Dry changent la formule de leur vitrine "relève" et organisent Les Soirées Molson Dry au Club Soda. Quatre fois par saison, la salle rue St-Laurent coin Ste-Catherine sera prise d'assaut par une étiquette de disques qui y présentera gratuitement le concert d'une de ses étoiles, précédé par les performances de ses jeunes poulains. Le tout débute le 28 février, soir où Hugo Lapointe, Meesh et Les 400 Lapins porteront les couleurs de Diffusion YFB.
ooo
DISQUE LOCAL
Compilation CISM: 15 ans de marge
(Indépendant)
Ne courrez pas demander cette galette à votre disquaire. Pour mettre la main sur la deuxième compilation orchestrée par CISM depuis sa fondation, vous devrez vous rendre au concert qu'organise la station le vendredi 17 au CEPSUM, où la galette vous sera remise gratuitement. Livrant presque uniquement des pièces inédites, le disque couvre les multiples courants musicaux de l'actuelle scène montréalais. On craque particulièrement pour le refrain de la nouvelle pièce de Caféïne, la cérébralité punk très efficace de la Descente du Coude, l'énergie rock des Adam Brown, l'atmosphère planante de Trompe l'OEil, le mordant des Hot Springs, le country moderne de Yesterday's Ring, les références rap-folkloriques de Gatineau et le côté club-vulgaire d'Omnikrom. Une source de découvertes incontournable. Dommage qu'aucune copie ne soit réservée à la vente. 4/5
IL est vraiment dommage que la France, autant que le QUébec ne s’échangent pas autant leurs artistes, il est tout de même dommage de constater que ce ne sont que les albums les plus commerciaux (pas vraiment les meilleurs) qui se retrouvent dans les tablettes des disquaires Francais. Nous avons beaucoup plus à donner aux Francais que Les Trois Accords, Garou ou Corneille !! Pensons simplement aux Martiens, Marc Déry, Mononc’ Serge, Anonymus, Capitaine Révolte, Vulgaires Machins et j’en passe !!
Dommage…
S’il y a un groupe alternatif qui mérite d’être connu en France, c’est bien les Breastfeeders! Eux qui se commettent en spectacle depuis l’aube de ce millénaire et qui ne reculent devant rien (même la tempête ne les arrête pas!) pour offrir une performance qui tue, ils ne feraient qu’une bouchée de la scène chez nos cousins. N’oublions pas qu’ils ont déjà commencé à reluquer nos amis du sud, et ceux-ci les aiment, malgré qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils chantent, ils comprenent le langage du rock! C’est vraiment dommage que tant de bons artistes d’ici ne puissent franchir l’Atlantique. Si Le Nombre se vend bien, pourquoi pas les Breastfeerders, ce n’est que la suite logique non?
C’est franchement rafraichissant d’avoir une scène qui dégage autre chose que juste de la voix… enfin des compositions éclatées dans tous les styles. Au québec c’est le début de quelque chose de grand… Les ventes de produits québécois vont bon train malgré la régression des ventes mondiales…bon signe, les spectacle aussi vont bien… des groupes québecois se paient maintenant le centre Bell… vous imaginez…
Encore plus rafraichissant de voir nos artistes s’exporter… enfin d’autre chose de plus représentatif que juste des @#$%?%$##@ de chanteuse à voix…. et les français de s’y intéresser à cause d’une raison bien simple: la QUALITÉ…
Oui des Cowboys Fringants, des 3 Accords, mais aussi Malajube (vous avez entendu le nouvel album? vraiment de très grande qualité), des Pierre Lapointe, Dobacaracol et j’en passe…
Comme quoi des fois l’entêtement d’une génération à ne pas vouloir être comme la précedante donne parfois son lot de véritables petits bijoux!
Vive la musique créative et continuons d’encourager la qualité avant le nom, comme ça des tas d’autres se feront découvrir encore pour le bien de nos oreilles…
Pour avoir récement tenter d’aider des jeunes groupes de la relève en leur permettant de faire des spectacles à peu de frais, j’ai découvert un univers qui est loin d’être celui qu’on prétend être!
Pour se faire connaître ceux-ci doivent magouiller (parfois même au détriment de leur compagnie de disques, gérant ou leurs propres amis!!!!) ou encore pour reprendre les paroles de Loco Locass «à hauteur de gnômes, hauteur de braguette, sucer debout, c ça s’tenir drette!». Avez-vous besoin que je vous explique où je veux en venir avec cet extrait?
Donc, si ces derniers n’ont pas encore réussi à atteindre les rayonnages des boutiques françaises, c’est que peut-être qu’il existe encore des groupes et/ou artistes qui veulent faire les choses dans les règles de l’art (et ils se rendent sans doute compte que c’est pas évident!!!) ou bien ils se sont pas penché sur la bonne braguette comme la Mme Dion et son gérant (une histoire qui a bien tournée dans le cas de ce dernier!) ou autres «pontifes» du musihall québécois!
Qu’à cela ne tienne, êtes-vous surpris dans ces conditions de lire des nouvelles comme quoi le gala des Mimis prendrait le bord et où l’organisme de la SOPREF a dû diminué ses effectifs? Moi, non!
Je trouve ça déplorable qu’encore aujourd’hui l’on doit s’abaisser «à hauteur de gnômes» pour enfin se faire connaître de l’IN-DUS-TRIE et ainsi être exporté! Personnellement, ma vision de la scène locale à beaucoup changer et concrètement si chacun y mettait du sien et s’entraidait au lieu de se tirer dans le dos, l’industrie serait beaucoup plus saine!
Ainsi soit-il!
Le ska est toujours bien vivant à Montréal et c’est en grande partie grâce aux efforts de Stomp Records. Et quel merveilleuse idée de faire un Super Party pour fêter ca! Avec The Planet Smashers et Subb pour mettre un peu d’ambiance, c’était un succès garantie. Le Club Soda était plein a craquer et la foule en délire. Mais après la soirée une seule question me vient a l’esprit, Depuis quand on fait du stage diving dans un show ska? Je n’ai qu’a penser au spectacle de Toasters au Petit Campus le 26 janvier. Tout l’monde avait d’la place pour skanker et apprécier les groupes. Bonne Fête Stomp.
Scène locale cette semaine nous repasse l’article du 16 février, le concert du CIMS à La Tulipe du 17 février est chose du passé, la compilation gratuite loupée, quel producteur même indépendant refuse de vendre son dernier né, en refusant de faire de l’argent ou de contenter les fans consommateurs. Je vais faire un détour et tenter de séduire mon petit couple d’amis propriétaires sur la rue Mont-Royal du commerce indépendant « Les Anges Vagabonds », peut-être que derrière le comptoir, en y mettant de la Caféïne ou de la Descente du Coude comme argument, en vantant la marginalité et l’avenir prometteur de l’underground, je séduirai la marge et les limites de la distribution, qui sait la tentative sera peut-être positive!
Une question pourrait nous venir à l’esprit quand on constate la volonté des québecois de percer en France: C’est quoi le but au juste? Entre vous et moi, le motif c’est le cash.
On s’fera pas d’cachette: là-bas, la population est plus grande et le marché aussi. Comme on vise le marché de la francophonie, on se tourne vers la France pour son marché. On entend jamais parler de québecois francophones qui cherchent absoluement à percer ailleurs (le français est une langue parlée dans de nombreux autres pays) comme la Suisse, le Liban, l’Afrique noire, les Antilles, le Maghreb, la Belgique…
Il y a certe un intérêt majeur dans l’exportation du produit culturel québecois. Il faut comprendre que le français est une bien belle langue, mais si l’artiste de cette industrie ne se concentre que sur notre belle province, il risque de manger du Kraft Dinner sans viande toute la durée de sa carrière. Simple Plan, Avril Lavigne, Brian Adams n’ont pas ce problème, ils composent et chantent en anglais. Ils drainent donc une masse anglo (et les voisins chez l’Oncle Sam sont très nombreux). Mais pour le petit « wabo » francophone, il a intérêt à s’exporter.
Ça presse!
Imaginez Linda Lemay chanter au Québec seulement. Son sourire sera probablement moins radieux sur la page couverture du Lundi.
On sait que par le passé, des groupes ou interprètes d’ici ont pu faire carrière sans aller en France. De ce fait, ils ont fait grimper les ventes chez Catelli.
C’est donc une bonne chose que la France s’ouvre de plus en plus aux produits d’ici.
Ils verront ainsi que nous avons autre chose à présenter que du Garou, Natasha, Céline ou Linda.
Je crois fermement que ces deux continents y trouveront leurs intérêts dans cet échange.
Suite au concours, durant lequel on corrait la chance de gagner une paire de billets pour le spectacle des 15 ans de CISM, j’ai fait parti des chanceux. J’ai très bien aimé ma soirée, bien que je trouvais triste que chaque artiste ne pouvaient faire seulement qu’un petit nombre de chanson et aussi le son «loud» des guitares entrainaient très souvent la voie des chanteurs, dans le cas de Mara Tremblay cela à rendu la prestation plus ou moins bonne. Tout de même j’ai eu beaucoup de plaisir, surtout pendant les périodes de Super-Karaoké de MC Gilles. Le cd est excellent beaucoup de bon groupe que j’adore et j’ai apprécié que la chanson, de Caféine, Montréal y soit, car je l’ai chercher en magasin et elle n’est presque pas trouvable. Personnellement, je donne au show et au cd un 4,5/5.
À quoi bon donner la compilation CISM à ceux qui assistent au concert?? s’ils assistent au concert, c’est probablement parce qu’ils connaissent déjà la plupart des artistes émergents québécois.
Au lieu de ca, cette musique gagnerait à être connue au 4 coins du québec, dans les bacs des disquaires indépendants et bien plus!
Si ca continue, les artistes que l’on retrouvent sur la compilation seront obligés de graver le disque de quelqu’un qui est allé au concert pour pouvoir entendre sa propre chanson!
Mauvais plan de marketing.
Ca aurait pu être une compilation légendaire qui aurait vraiment renfloué CISM.
Et dire qu’en 90, je n’étais qu’un jeune universitaire à la recherche de nouveautés.
C’est au cours de cette décennie que j’ai découvert CISM… la radio-étudiante sur la montagne. J’étais loin de ma « radio » du secondaire ou du collège! Apprendre à lire des nouvelles, choisir les nouvelles, placotter avec Zalac, couvrir le coup d’état contre Aristide…
Et maintenant, une quinzaine d’années plus tard, v’là ‘tu pas que CISM à de nouveaux locaux, parraine plusieurs événements culturels, s’est mis sur la mappe des communications et s’autorise à promouvoir la méconnaissance. Non pas combattre le « populaire » mais partager le terrain avec le « populaire ».
Pour le gars de l’Abitibi que je suis, qui sait comment cela peut être fastidieux de construire un projet et de l’annoblir: je suis très fier du cheminement de ce projet qu’est CISM… La marge! Longue vie promotionnelle!
Je trouve dommage qu’il faille se battre pour faire connaître un nouvel artiste. N’est-il pas le mandat des médias et des magasins de disques de promouvoir la musique quand ils le peuvent ? Quand je pense qu’il faille passer par des indépendants pour obtenir un droit de se faire entendre… je trouve ça pathétique. On nous joue et rejoue souvent les mêmes titres, on nous informe souvent des mêmes artistes mais quand viens le temps de parler de quelqu’un de nouveau, ce n’est pas payant, pas vendeur, on le rejette et on nous informe que quand ça marchera, on en parlera… Oui mais là, cet artiste a besoin de se faire connaître et entendre pour que ça MARCHE. Vives le monopole et tant pis la relève. Soyez créatifs, la grande porte du show business est encore loin… Vous aider? Heuuuu… Avez-vous de l’argent .. ah oui, c’est vrai vous débutez… tant pis…
CISM est reconnu pour diffuser la musique émergente et les nombreux groupes qui se sont fait connaître ont tenu à souligner ce joyeux anniversaire. C’est ainsi que la distribution du méga spectacle était digne d’un show de la St-Jean ! Non, Paul Piché et Michel Rivard n’étaient pas du coup, mais on peut par contre citer les Cowboys Fringants, les Trois Accords et Malajube. Oui, oui, on parle ici du même groupe qui a fait fi gure d’une Chronique souterraine lors de la dernière session. D’ailleurs, ils commencent présentement à tourner aux radios commerciales, suite à la sortie de leur dernier opus. Il est également à noter que ces trois groupes reviennent également d’une tournée en France qui fut plutôt un succès.
Bon, vous vous dites d’ores et déjà que vous auriez voulu assister à ce spectacle, que bon dieu, ces trois artistes à eux seuls devaient bien remplir les 3500 places du CEPSUM, et bien non. Évidemment que ce spectacle a fait salle comble, mais CISM avait ajouter un peu de crémage sur leur gâteau. Ouais, ils se sont payer la traite. Ces trois prolifi ques groupes étaient avant tout précédés de Mara Tremblay, Vincent Vallières, WD-40, MC Gilles, Yann Perreault et Bungalow. Je vous avais prévenu plus haut que la distribution était digne d’un show de la St-Jean…
Alors, ce spectacle, était-il à la hauteur des attentes ? Tout dépend des points de vue. Malheureusement, on ne sait trop pourquoi, mais c’est avec les artistes suivants que l’on s’est aperçu que quelque chose clochait : le son ! En effet, le son du spectacle était tout simplement pourri. Rien à faire, peu importe l’artiste, on ne comprenait pas grand chose des paroles, à moins de les connaître évidemment. Ce n’était donc pas si pire pour les prestations des Trois Accords et des Cowboys, mais cela fut vraiment dommage pour les autres artistes.