RETOUR FRANCOFOLIES
Breastfeeders, le vendredi 9 juin au Spectrum
Il y a environ trois mois, les Breastfeeders spécifiaient qu'ils lanceraient leur deuxième album peu de temps avant les FrancoFolies. Un gros concert serait alors organisé dans le cadre du festival afin de souligner la sortie du disque attendu du milieu rock montréalais.
Début avril, la programmation intérieure des Francos est dévoilée, et comme prévu, on annonce la tenue d'un concert des Breastfeeders le 9 juin au Spectrum à 19 h. Or, quelques jours plus tard, la formation rock repousse la sortie de son album au 15 août. Très fréquent sur la scène musicale, ce genre de retard s'avère rarement problématique, mais dans ce cas-ci, une certaine inquiétude s'est installée. Sans le battage médiatique entourant le lancement du nouveau Breastfeeders, le groupe pouvait-il remplir un Spectrum? Et ce, non pas à 22 h, mais bien à 19 h, heure où Johnny Maldoror boit son jus d'orange matinal?
Nous nous inquiétions pour rien. À la surprise des Breast eux-mêmes, le Spectrum affichait quasi complet et, pour être franc, ça faisait chaud au coeur de revoir la formation, discrète depuis qu'elle bosse justement sur son deuxième opus.
La machine rock roulait à merveille avec Fred Fortin à la batterie. Depuis déjà longtemps, le bleuet servait de batteur de réserve au groupe, mais cette fois, Fortin (aussi derrière la section rythmique de Galaxie 500) a enregistré les pistes de batterie du prochain disque et le groupe aura recours à ses services tant et aussi longtemps que le multi-instrumentiste le voudra. Il faisait bon entendre à nouveau les compositions des rockeurs qui ont tout de même profité du spectacle pour nous balancer quelques nouvelles pièces. On nous a même remis un maxi promo de deux titres: Tout va pour le mieux dans le pire des mondes (un rock plutôt agressif, je dirais même plus punk que mid-sixties) et Pousse-toi (une adaptation de Nice Try des Sinners, tout aussi décapante). Le prochain disque s'annonce beaucoup plus violent.
Nitrosonique, le vendredi 9 juin sur la scène Molson Dry
J'aime bien les gars de Nitrosonique. Avec leur présence scénique et leur attitude 100 % rock, ils livrent d'excellents concerts énergiques, comme celui de vendredi dernier. Mais pour se distinguer davantage sur la scène rock, leur chanteur-guitariste Rémi Letendre devra apprendre à laisser un peu les cris de côté pour raffiner ses mélodies. Dans le monde du rock garroché, on a malheureusement tendance à négliger l'importance d'un bon chanteur. Voilà entre autres pourquoi les Dirty Tricks se démarquent de leurs contemporains: agressif, leur rock est appuyé par la voix puissante de Jonathan Beauregard.
Éric Goulet lors du concert Temps de Chiens aux FrancoFolies. photo: Jean-François LeBlanc |
Temps de Chiens, le dimanche 11 juin au Club Soda
En début de deuxième partie du concert Temps de Chiens célébrant les 20 ans de carrière d'Éric Goulet, le héros du jour s'est étonné du plaisir qu'il éprouvait toujours à jouer des pièces si tristes. C'est qu'avant d'être tristes, les compositions d'Éric sont belles à nous faire dresser le poil sur les bras, qu'elles soient corrosives (L'Attaque, E-mail à Panama) ou douces (Tout autour, Manteau couleur d'ombre). Voilà pourquoi Mara Tremblay est venue sur scène à quelques reprises pour y jouer du violon et pour chanter La Ville en feu. Voilà aussi pourquoi Jean-François Fortier, Alex Jones, Yann Perreau et Vincent Vallières n'ont pas hésité à monter sur scène pour y interpréter une pièce des Chiens. Goulet et Nicolas Jouannaut ont également reçu la visite des deux saxophonistes de Possession Simple (Luc Lemire et André Désilets, le batteur Olivier Rénaldin ne pouvait y être) pour jouer Comme un cave et J'la veux. Au total, environ 26 pièces pour un trois heures d'émotion brute.
Pour plus de retours sur les FrancoFolies, rendez-vous sur notre blogue consacré aux FrancoFolies au www.voir.ca/francos.
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ÉCHOS DES LOCAUX
Le batteur de Prototypes n'a pas passé les douanes. Une question de visa, semble-t-il. C'est donc Alex "Nucléaire" Brassard des Psycho Riders qui, à la dernière minute, est venu le remplacer lors des concerts de Prototypes aux Francos. Alex prendra également part à la mini-tournée québécoise de Proto.
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MUSIQUE GRATIS
Go Sumo (www.myspace.com/gogosumo)
Découvert en première partie d'El Motor vendredi au St-Ciboire, Go Sumo donne dans un rock alterno anglophone autant influencé par les Strokes que par les Eels. J'ai craqué cette semaine pour leurs compositions efficaces et pour la voix rêveuse de leur chanteur. À découvrir.
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CONSEILS CONCERTS
– Outre les FrancoFolies, nous vous conseillons cette semaine de déambuler sur Saint-Laurent pour assister au Fringe Pop qui se déroulera au parc des Amériques (coin Rachel). Vous pourrez y voir Dollarama, Motus 3F et Gatineau le 15; Jacquemort, The Papercranes et The Besnard Lakes le 16; Bold Saber, Miracle Fortress et Think About Life le 17 et Harmony Trowbridge, Land of Talk et Patrick Watson le 18. Les concerts débutent à 18 h.
– Les Sainte-Catherines donneront leur 500e concert en carrière le 16 juin au Showcase (30, rue Sainte-Catherine Ouest) à 20 h avec None More Black et Fifth Hour Hero (pour tous).
– De retour de France, Le Nombre donne une de ses rares prestations montréalaises le 19 juin au Petit Campus.
Oui c’est bon les Dirty tricks, mais je ne vois pas en quoi ils se démarquent parmi la masse infinie de groupes de rock chantant en anglais. J’aime encore mieux un groupe un peu moins original comme Nitrosonique qui ne se prostitue pas en chantant dans la langue dominante.
Avez-vous vu la panoplie de choix ? Où donner de la tête, qui choisir, quel concert assiter?? Haaaa comme c’est diversifié à Montréal. Il y en a pour tout les goûts..et même plus.
Je veux profiter de cette article pour applaudir Jean-François Dubé. En 7 jours, ce fût le premier et le seul artiste que j’ai vu à prendre conscience du mandat des francofolies. BRAVO!!!
Il a chanté EXCLUSIVEMENT en français. Il a trouvé le moyen de faire un hommage à Bob Marley…grâce à une traduction française! Chapeau JF, t’as eu raison!
Pratiquement tous les artistes ont chanté une chanson, un extrait, un refrain ou mêmes seulement quelques mots en anglais. Sans compter que Marco Calliari n’a chanté que deux très courts extraits en français (de Serge Fiori et des Trois accords)…tous le reste était en Italien. (S’il suffit de dire quelques mots en français entre les morceaux et « d’être montréalais », je veux voir Simple Plan aux francos 2007!!!)
Il me semble que dix jours consacrés à notre belle langue ce n’est pas énorme. Est-ce si difficile de choisir, dans son répertoire ou celui d’un autre, une douzaine de chanson en français? Le reste de l’année, vous pouvez chantez dans la langue de votre choix… même en martien si ça vous tente!!!
M. Milot,
On ne parle pas ici de chanter en anglais ou en français, on parle des aptitudes mélodiques d’un chanteur. À ce chapitre, Jonathan Beauregard (Dirty Tricks) est nettement supérieur à Rémi Letendre (Nitrosonique). Et je ne dis pas ça par méchanceté. Si Rémi peut mieux doser sa voix (cris / mélodies), Nitro gagnera davantage en efficacité.
Si vous êtes un fan de rock et que vous ne connaissez pas Les Breastfeeders et Le Nombre il est grand temps d’ajouter leurs disques à votre collection. Ce sont non seulement des groupes qui font d’excellents albums mais véritablement des bêtes de scènes. Après les avoir vus fermer le spectacle de la St-Jean à Québec l’an dernier je suis littéralement tombé en amour avec le groupe. Les Breastfeeders, mené par leur « mascotte » dansante Johnny Maldoror qui est tout simplement en transe pendant le spectacle, font lever la foule à coup sur. Vous pourrez les voir à Trois-Rivière et à Québec au début de juillet, en espérant les revoir bientôt à Montréal. Mais leur prestation vaux quand même le déplacement.
Pour ce qui est de « Le Nombre » c’est un groupe tout simplement survolté qui met le feu à la scène. De l’énergie et du bon rock’n’roll à l’état pur son au programme lorsque vous allez voir Le Nombre. L’excellent chanteur Ludwig Wax est tout simplement dément sur scène et est accompagné de musique tout aussi incroyable. C’est vraiment un groupe à découvrir. Ne manquez pas le spectacle au « Petit Campus » avant qu’ils partent épater nos confrères en France.
À noter, vous pouvez entendre quelques chansons sur leurs site internet et ils chantent en français. Rendons-leur hommage!
Hahaha! Je trouve ça vraiment hilarant de voir notre chroniqueur de la scène locale répondre à M. Milot et son avis bien inoffensif.
De cette situation, je n’ai envie que de dire ceci. La musique est aussi unique que la personnalité de M. Robillard-Laveaux que M. Milot. Leurs compositeurs et interprètes font ce que bon leur semble puisqu’il essait de se découvrir pour ainsi s’afficher au grand public de leur couleur et de leur saveur. Seulement, il est clair que tous et chacun nous pourrions et, nous le fesons dans certains cas, leur prodigué de merveilleux conseils sur comment gèrer et présenter leur création! Certains le font par l’obtention d’un titre aussi prestigieux que «journaliste musicale» (mais détiennent-ils réellement la clef du succès?), que d’autres par pure passion de la musique en général.
Partant de ce concept, une opinion en reste une et on doit ainsi la respecter. Par exemple, moi je trouve que la chanteuse des ex-Navajo code talker est incroyable mais pour d’autres, elle ne fait que beugler et leur irriter les tympans.
Alors, ainsi soit-il que les guérillas sur les divergences d’opinion sur la culture musicale n’a pas lieu d’être et il y a lieu de respecter l’avis de tous un chacun pour son individualité que pour les artistes oeuvrant dans le domaine et qui doivent faire fi tout ces petits «joes connaissant» en puissance pour ensuite en départager le bien et le mal et de continuer à rouler leur bosse!
Continuer à vous exprimer librement tout en respectant votre prochain!!! Pour avancer, nous avons besoins de diversités!
Mon cher ORL,
Votre commentaire sur le chanteur de Nitrosonique est, sans aucun doute, un des commentaires les plus brusque que j’ai lu dans votre carrière que je respecte encore, soit dit en passant. Je crois qu’avant de juger le style d’un jeune chanteur qui débute a ses cris, il y aurait autre chose a dire de plus pertinent dans un journal.
Je n’adhère malheureusement pas a votre opinion qui sera lu par un grand nombre de personnes et par Rémi Letendre lui-même. Je suis certaine que ce groupe de rock francophone, tout comme le genre de lectrice que je suis, aurait préféré autre observation plus constructive. Dois-je ajouter que la délicatesse a bien meilleure goût. Ce genre de réplique se dit autour d’un verre et non dans un journal. Étrange que vous n’ayez-vous déja jamais parler de l’asphyxie chronique de Julien Mineau, chanteur du meilleur groupe de la décénie.
Il y en a du choix et pour tout les goûts. Ce que j’aime cette année c’est qu’en scène, on ne met pas juste l’accent sur les grosses têtes d’affiches populaires qui tournent et qui tournent à la radio. Les Wilfred, Annie Villeneuve et compagnie on les aime bien mais hélas on s’en lasse. Ca fait du bien des fois de renouer avec des artistes qui se sont éclipsés pour un temps et reviennent en force. Et que dire des p’tits nouveaux, ca fait toujours plaisir de découvrir de nouveaux talents
Enfin de l’action, de la vraie, dans les commentaires sur la page Scène Locale (moyenne 7 réponses par semaine). J’ai répondu à M. Milot pour deux raisons:
1- Il s’éloignait du débat en tombant dans le «français vs anglais». Un sujet 100X plus délicat que de critiquer les voix de Nitrosonique.
2-Je le connais personnellement (pas malade comme raison, mais un peu vraie)
By the way, je ne détiens ni la vérité incarnée, ni la clef du succès. On parle de musique ici, et les goûts ne se discutent pas. Vous trouvez que Julien Mineau chante mal? Vous avez le droit. C’est votre opinion.
Maintenant, si j’ose critiquer un brin Nitrosonique, c’est qu’à mon avis, le journalisme culturel s’est aseptisé au Québec. Ça manque de mordant. Mon commentaire, Nitro peut en faire ce qu’il veut. Il vise plus à aider qu’à nuire.
Ça vous fait réagir? Cool, laissez vos opinions sur cette page. Je vais les lire. Mais c’est la dernière fois que je réponds à des gens qui me trouvent brusque ou insipide. On est ici pour parler de musique, pas de vous, ni de moi.