LE FIJM SUR LA PISTE DES FRANCOS
Avec l'intérêt qu'il accorde aux Afrodizz, Druzkovka, Jean-François Groulx, Michel Berthiaume, Yannick Rieu, Jean Félix Mailloux, Plaster, SoCalled, Gadji-Gadjo, Julie Lamontagne, Elektrik Bones, [iks], Bell Orchestre, Alex Bellegarde, Magneto, Bombolessé, Ensemble SuperMusique et Manouche, le Festival International de Jazz de Montréal suit la piste des FrancoFolies et donne une vitrine de choix aux musiciens jazz et world de la province. Il suffira aux néophytes de déambuler aux abords de la Place des Arts pour découvrir de nombreux secrets bien gardés lors des multiples concerts extérieurs gratuits. Contrairement aux Off-Francos qui n'ont plus leur raison d'être depuis deux ans, l'Off-Jazz (nettement mieux organisé) persiste tout de même, encadrant des artistes qui se produiront sans doute au FIJM au cours des prochaines années (Les Projectionnistes, le Trio Derome Guilbeault Tanguay, Jean-Nicolas Trottier Big Band, le Mile-End Jazz Quartet). Bonne fête, jazz! Horaires: www.montrealjazzfest.com et www.lofffestivaldejazz.com
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LES LUNDIS BLEU AU PETIT CAMPUS
Bleu et son équipe de production ZenArt mettent sur pied Fenêtre sur la Musique à Tendance Indépendante 2006, une série de concerts présentés les lundis du mois de juillet (et le premier du mois d'août) au Petit Campus. Si Bleu participera aux six soirées, la formation pop francophone se joindra à plusieurs groupes locaux prometteurs comme Série B, Le Husky, Navet Confit / Carl-Éric Hudon, Jü, Télémaque, Harvee et Les Chimères. 3 Gars su'l Sofa et Peppertree accompagneront Bleu le 3 juillet.
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TERMINOLOGIE???
Avec cette Fenêtre sur la Musique à Tendance Indépendante, le futur Festival de Musique Effervescente de Montréal (je vous en reparle sous peu) et cette sortie de Navet Confit contre les termes relève et émergent (l'artiste les trouve péjoratifs, faux et rabaissants), une nouvelle guerre lexicale semble poindre sur la scène… indépendante. Enculage de mouches ou véritable débat? Exprimez-vous sur la présente page.
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ÉCHOS DES LOCAUX
– Le disquaire indépendant Fréquences et le café Le Zaricot organisent un nouveau festival musical à Saint-Hyacinthe. Baptisé Consonance, l'événement s'emparera du Zaricot les dimanches 30 juillet, 6, 13 et 20 août. Avec la participation des Mononc' Serge, Le Volume était au maximum, Malajube, Philippe B, Les Dales Hawerchuk, Karkwa, Les Breastfeeders et Galaxie 500, cette première édition s'annonce particulièrement alléchante. Au total, 25 groupes de la scène convergeront vers Saint-Hyacinthe. Les laissez-passer pour les quatre jours sont en vente au coût de 90 $. Voilà qui peut paraître cher, mais faites le calcul, on parle d'un maigre 3,60 $ par formation… www.festivalconsonance.com
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MUSIQUE GRATIS
Cynique romantique? Le Husky joue le 29 juin au Quai des Brumes avec Navet Confit. graphisme: Marie-Christine Bélanger |
Le Husky (www.myspace.com/lehusky)
Issu de cette nouvelle vague pop francophone vitaminée "faite maison", Le Husky s'est fait remarquer grâce à l'appui des radios indépendantes. Celles-ci ont craqué pour sa voix mélancolique, un brin aigre mais fort accrocheuse, entendue sur la pièce Mourir comme un chien, qui ressemblerait à du Malajube empreint de désespoir. La comparaison avec les Jubes s'arrête ici; les titres Zombies et Dans l'bois ont plus en commun avec la fibre psychédélique éclatée d'un Navet Confit. De la "chanson moderne pour cyniques romantiques", explique Le Husky. En concert avec Navet le 29 juin au Quai des Brumes et le 10 juillet, au Petit Campus, avec Bleu.
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CONSEILS CONCERTS
– De retour d'une tournée européenne, la formation Issue Sixteen croise la cérébralité du post-rock aux cris quasi larmoyants du punk emo. La troupe lance son troisième album complet, …And Staring at Her Hands Ophélia Said, le 29 juin à l'Escogriffe avec Brian Seeger.
– Groupe électro, Dandi Wind se produit le 29 au Zoobizarre avec Born Bad et Gilbert Switzer d'Halifax.
– Après avoir joué à New York et au NXNE de Toronto, Kill the Lights montera sur les planches du Lambi le 29 en compagnie de Creature.
– Les St-Sipoplette interpréteront leur country de routiers au Divan Orange le 1er juillet.
– Concert rockabilly le 2 à l'Hémisphère Gauche avec The Brains, The Creepshow (Toronto) et Hellbound Hepcats.
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DISQUE LOCAL
Druzkovka
Au Piano Rouge
(Indépendant / LOCAL)
En cette période de grâce pour les formations rock, pop et électro locales, le style festif a perdu du galon, et les Chango Family et Polémil Bazar attirent moins l'attention qu'il y a trois ans. Pour plusieurs mélomanes, les termes swing et manouche comportent même une connotation péjorative. Mais à force de faire la sourde oreille, l'on risque de passer à côté de groupes émérites comme Druzkovka, qui trouve racine dans les musiques issues de l'Europe de l'Est, mais aussi dans le jazz, le tango et les chauds rythmes cubains. Majoritairement instrumentale, la formation compte quatre virtuoses, musiciens de formation, dont le violoniste Frédéric Lambert qui participera au prochain Arcade Fire (de quoi détruire vos préjugés, hein?). Sans jouer les puristes, Druzkovka prouve toute sa polyvalence sur ce premier disque. Sur scène, le quatuor s'approprie même Lithium de Nirvana. En concert gratuit au FIJM le 30 juin sur la scène du Carrefour General Motors à 18 h 30. 3.5/5
Peu importe le nom qu’on donne à la musique aux groupes et artistes invités à Consonance, il est intéressant de voir que ces artistes dont nous parle Voir viennent faire un tour à Saint-Hyacinthe. J’ai parfois l’impression qu’on considère ma ville comme étant trop proche de Montréal pour daigner y présenter des spectacles.
Mais il est vrai que les commanditaires dont le siège social se trouve à Montréal ne sont pas intéressés à produire des spectacles en région. Il est aussi vrai que les deux commanditaires (seuls ou principaux?) sont maskoutains et sont relativement jeunes. D’autres entreprises de la région n’osent prendre de chance avec des artistes non populaires. Pourtant, ces artistes ignorés actuellement reviendront peut-être jouer aux Beaux Mardis de Casimir, au parc Casimir Dessaules, où se produira Dobacaracol le 4 juillet prochain.
La musique n’est pas faite pour être catégorisé mais bien pour être écouté. Pour moi, les termes relève et émergent n’ont rien de péjoratifs, pour moi c’est tout simplement des synonymes de nouveaux visages au sein de la scene locale. C’est seulement une façon pour les journalistes de classifier les nouveaux groupes qui apportent une bonne bouffée d’air frais dans le paysage musical québécois.
Venant d’un groupe dont le nom se retrouve sur toutes les lèvres ces temps-ci (navets confits), j’ai de la misère a comprendre cette réaction. L’important c’est de se faire connaitre pour pouvoir rejoindre le plus de personne et leur faire découvrir notre musique non?
Pendant des années, les groupes dit émergent ou de la relève n’ont bénéficié que de tres peu de couverture médiatique et maintenant qu’on commence a en parler, on va se mettre a se chicaner sur les termes à utiliser?
Consonence… un festival francophone qui mets en vedette les groupes québécois « indie » les plus acclamés, nécessairement un spectacle, dans la veine du Osheaga, qui va lever fort, malgré son pirx quelque peu dispendieux. Mais l’allignement des groupes est convaincante, Mononc’ Serge, Karkwa, Malajube, Breastfeeders et les Dales Hawerchuck, de bons groupes qui savent faire lever une foule adéquatement, surtout Mononc’ Serge qui impressionne de spectacles en spectacle, il est littéralement une bête de scène incomparable au Québec ! Tandis qu’il y a le groupe le plus envoûtant du Québec (Karkwa), d’autre part il y a le groupe le plus dynamique et vif du Québec (Malajube). 4 jours littéralement alléchants et tantant malgré le coût !
Je pense qu’on parle ici d’un faux débat. Quoique je ne connais pas le fond de la pensée de Navet Confit et ce qui trouve péjoratif dans les mots émergent et relève. Mais personnellement moi c’est le mot commercial qui me sonne péjoratif car je trouve cette musique tellement peu intéressante et je suis incapable de l’écouter… C’est beaucoup plus important de parler de musique que de terminologie.
Surtout avec tous ces événements qui s’en viennent et qui va rendent l’été beaucoup plus pétillant!!! Avec Osheaga qui va être le gros festival de l’été avec une belle réunion de musiciens bien connus c’est à ne pas manquer! Le Zaricot qui organise Consonance c’est génial d’oser en région car c’est pas toujours facile d’attirer beaucoup de monde, mais avec ces noms-là il s’assure une réussite et tant pis pour ceux qui ne savent pas se qu’ils manquent. Et pour ceux qui ne peuvent sortir de montréal et qui ont peu de moyen financier il y a le FMTI! Pour 20$ on a la chance de voir 13 bands répartis sur 6 lundis et de faire des découvertes car il nous présente une programmation variée et remplis de belles promesses. Bon été musical!
Soupir… Cela m’émerveillera toujours de voir ce que certains, eux-mêmes vêtus des habits de l’empereur de la fable (déambulant en fait nu sans s’en rendre compte), pourront tout bonnement dire. Voici donc un artiste, qui a choisi de s’appeler Navet Confit, et dont je ne doute aucunement du talent par ailleurs, qui apparemment s’offusque de la terminologie « relève » et « émergent ». À son avis, et c’est son droit le plus strict de penser ainsi, ces termes seraient « péjoratifs, faux et rabaissants ». Rien de moins.
Soit. Mais que penser alors d’une appellation telle que Navet Confit? En ce qui vous concerne, je ne sais pas mais, pour plusieurs certainement, je doute qu’un tel nom ait une connotation tellement positive… Parce qu’en matière de nom d’artiste valorisant, on a déjà vu mieux! Pour ma part, je crois que je serais bien davantage préoccupé par le fait de porter un nom que beaucoup pourraient estimer plutôt dévalorisant que par le fait d’être qualifié de relève ou d’émergent. Mais ça, c’est moi. Chacun ses préoccupations, n’est-ce pas?
Je veux bien comprendre ces maux des mots car avec le terme relève, le succès n’est pas absolu, mais d’estime, plus souvent soutenu par les critiques averties et autres initiés. Ça rassure les frileux de la culture de désigner un artiste de la relève, synonyme de champ gauche, d’outsiders en quelque sorte, des prochains next. Avec cette dénomination, les bonzes des mass media ont une excuse pour ne pas écouter, cautionner, soutenir – c est risqué, car c’est de la relève… »c est pas pour nous – on vise gros, et eux sont marginaux »
Pour moi, le vrai débat est de savoir quand ces talents émergeants ne sont plus dans la releve…. on se donne la (mal)chance de se considerer éternellement en devenir… ( t es pas
pire pour un nouveau…) et n arrivent jamais ainsi au but de la reconnaissance
inconditionnelle. Une étiquette longue à porter lorsqu’ on sait que ce qui est vraiment hors champ – c est nos mass media – peu a l’écoute des nouveaux courants – endossant fébrilement le statu quo, pourtant c est leur role de donner l heure juste et pas juste l’heure.