SPÉCIAL RENTRÉE
Plutôt précoce, la rentrée automnale "scène émergente" 2006 débuta dès l'arrivée du mois d'août avec le lancement du Xavier Caféïne, du nouveau Vulgaires Machins et du deuxième disque des Breastfeeders, mais la saison garde encore quelques surprises dans son sac de feuilles mortes en plastique orange.
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LE GAMIQ
Plus que deux semaines avant la première édition du GAMIQ, le dimanche 17 septembre au Spectrum. Le gala supplantera-il le MIMI? Nous verrons bien, mais disons que l'équipe derrière le GAMIQ semble franchement plus organisée. Voici les infos obtenues jusqu'à maintenant. Nom du trophée remis aux gagnants: le panache d'or. Groupes en prestations: Les Dales Hawerchuk, Omnikrom, André, Robopop, La Descente du Coude, Dany Placard, Afrodizz, Unexpect et Les Prostiputes. Animateurs: le collectif hip-hop Atach Tatuq. Le house band: Catherine Love-City aux claviers, Marie-Pierre Fournier à la basse et Fred Fortin à la batterie, sous la direction de Sunny Duval. Récipiendaire du prix hommage: Denis "Piggy" D'Amour. Et pour les gagnants, vous pouvez voter en ligne (bangbangtemort.com) pour vos artistes préférés jusqu'au samedi 9 septembre.
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LES GEORGES LENINGRAD
En concert le 21 septembre au National, Les Georges Leningrad lancent leur album Sangue Puro le 12 septembre. photo: Shawn Brackbill |
Pure coïncidence ou lien de cause à effet, Les Georges Leningrad ont quitté l'étiquette Alien 8 pour joindre les rangs de Dare To Care peu de temps après que leur gérant, Alex Lemieux, fut engagé par DTC pour assurer sa promotion. Remarquez qu'on ne se plaint de rien, puisque l'étiquette lance ce mardi le troisième disque de la formation. Baptisée Sangue Puro, la galette contient "dix pièces de (sang) pur rock pétrochimique", dixit le clan des Georges. Le groupe se produira le 21 septembre au National.
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NUMÉRO
En moins d'un an, le duo électro pop Numéro s'est bâti un bassin de fans imposant grâce à sa page MySpace où il diffuse ses bombes dansantes comme Chewing Gum Fraise (avec Omnikrom), Star Model et Lâche ton style. Après leur cybersuccès, ces trois titres seront immortalisés sur disque compact avec la parution du premier album de Numéro en novembre. Si des représentants des étiquettes Audiogram et Saboteur (Champion, Leo Cruz) furent aperçus aux concerts de Numéro, Saboteur aurait remporté la mise. Une annonce officielle serait faite cette semaine.
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GRIMSKUNK
Groupe phare de la scène locale au cours des années 90, GrimSkunk a perdu des plumes avec son dernier disque studio, Seventh Wave, n'obtenant jamais le succès espéré avec sa formule rock moderne. Quatre ans plus tard, la formation tourne la page et lancera Fires Under the Road le 31 octobre. Enregistré en août par Garth Richardson (Rage Against the Machine) dans un studio à Gibsons en Colombie-Britannique, l'album sera le premier de GrimSkunk depuis qu'il compte sur les services de Vince Peake à la basse et aux choeurs. Rencontré lors du FME (je vous reviens sur le festival la semaine prochaine), Vince avait des étoiles dans les yeux. "Tu vas voir, le résultat est malade. Ça me fout la chair de poule juste à y penser. Ça ressemble plus à du vieux GrimSkunk qu'à Seventh Wave, mais il n'y a pas de ska ou de reggae. Juste du bon rock heavy et psychédélique."
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AUTRES ALBUMS DE L'AUTOMNE
Unexpect, In a Flesh, The Ends Records (22 août)
Orchestrol Parade, Version Arcade 5, indépendant (3 septembre)
Harvee, Sink or Swim, indépendant (5 septembre)
Les Frères Cheminaud, Hommes des Tavernes, RIF (12 septembre)
Map, Repose en paix, Slam Disques (19 septembre)
Télémaque, Tu l'auras voulu (maxi), indépendant (concert/lancement le 21 septembre au Quai des Brumes)
WD-40, St-Panache, indépendant, (26 septembre)
Le Volume Était au Maximum, Les filles de l'espace (réédition), PAF! Disques (septembre)
Discord of a Forgotten Sketch, titre à déterminer, New Romance For Kids (lancement/concert le 6 octobre au Divan Orange)
Jérémi Mourand, Vacher, indépendant (10 octobre)
Sas-31, Invertébré, indépenant (10 octobre)
Les Big Mamas, Big Mamas, L-A be (17 octobre)
Pawa Up First, Introducing new details, Dare to Care (7 novembre)
Akuma, titre à déterminer, indépendant (novembre)
Gatineau, L'intégral (maxi) (novembre)
Les Frères Goyette, Minimiser les dégâts, indépendant (novembre)
Autume Picture, titre à déterminer, Hill Billy Stew Records (novembre)
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CONSEILS CONCERTS
Les Gutter Demons et les Cockroaches assureront la première partie de Three Blue Teardrops (Chicago) au Petit Campus le 7 septembre.
La Galère effectue sa rentrée montréalaise le 8 au Lion d'Or.
Le Volume Était au Maximum envahit le Petit Campus le vendredi 8 (avec La Descente du Coude, The Dirty Tricks, Les Prostiputes et The Creeps) et le samedi 9 (avec Plastic Lite, The Call Up, Robopop et Les Temps liquides).
Manu Militari joue avec Booba (France) le 8 au Club Soda.
Yesterday's Ring partageront la scène avec Les Shirley le 10 au Quai des Brumes.
Quand je lis « Scène locale », quand défilent tous ces noms de nouveaux groupes émergeant de je ne sais où, quand des spectacles sont annoncés et que je n’ai aucun repère, je me sens vieux et dépassé, il y aura des lancements de plusieurs disques cet automne, des shows dans des petites salles intimes, je perd la Map, je reste bouche B devant les Akuma, Télémaque, Sas-31 et les Jérémi Mourand, c’est mourant comme je suis perdu, alors j’anticipe la nouvelle émission à la SRC animée par René Simard « L’Heure de Gloire », pour qu’enfin certains d’entr’eux sortent de l’ombre et m’éclaire sur la voie de la relève, plusieurs sont appelés, mais peu seront élus, c’est la politique du milieu. Quand on voit la montée accidentelle et inexpliquable d’un band de Drummondville qui chante en « soy hawainne » et autres absurdités, c’est normal d’autres huitres s’ouvrent et on découvrira des perles, c’est à prévoir. Bonne chance à tous.
J’essais de rationnaliser en pensant que les gens concernés qui lisent les noms, titres de disques et lieux de spectacles inscrits ici savent de quoi il en retourne.
A mes yeux, c’est une langue étrangère. Cela me donne légèrement le vertige, car je ne vois aucun point de repère.
Il devrait y avoir une réelle tribune médiatique télévisée pour éclairer ces zones d’ombres ( que dis-je ! ces champs tout entiers de noirceur ) dans lesquelles fourmillent tant bien que mal la relève musicale. Nous savons qu’ils sont quelque part là-dedans,à s’activer loin des projecteurs,mais nous ne savons pas qui ils sont ni se qu’ils font.
Et les choses étant ce qu’elles sont, la personne qui s’achetera un billet de spectacle parmi cette liste ira vers ce qui lui est connu, a moins qu’elle n’ait une sacrée dose d’audace.
Bien sûr,il y a des émissions de radio ou de télévision communautaires,qui essaient de promouvoir leurs produits locaux. Belle tentative vouée a l’échec,puisque souvent ces émissions dilettantes sont plus obscures et encore moins écoutées que les groupes qu’elles essaient de faire connaître. ( P.S. Ce printemps, j’ai passé une heure de franche rigolade a écouter les inepties d’un poste communautaire montréalais. Tout ça pour entendre une entrevue avec l’actrice principale d’Un dimanche à Kigali. Un chroniqueur,nerveux et
malhabile,nous parlait du chocolat. Il nous expliquait sérieusement que celui-ci se divisait en 4 parties, soit le »noir,le blanc,le brun et…le brun moins foncé » ! Il était plein de sagesse dans ses propos,allant jusqu’à nous dire « Savez-vous que le chocolat ne se mange pas qu’à Pâques ? » et l’animateur,l’air surpris,lui répondit « Ah oui ?! » J’étais morte de rire ).
Je sais qu’il y a beaucoup de solutions pour faire connaître les talents de la relève, mais que peu d’entre elles sont réalisables (car non lucratives sur le moment).
N’empêche qu’il faudrait faire un effort dans ce sens car ces artistes méritent qu’on s’intéresse a eux.
Soit que la relève n’ait pas, bien souvent, une très haute opinion d’elle-même, soit que l’auto-dévalorisation soit la marque de commerce de la scène dite émergente. Avec des noms d’artiste tels que Mouffette sinistre, mais en version anglaise avec GrimSkunk (sans doute beaucoup plus accrocheur) ou encore Vulgaires Machins (le bon goût incontestable), on voit aisément le bel effort déployé dans le but évident de plaire… Non?
Et n’oublions pas la cohue pour trouver la perle passée inaperçue des autres. Comme, par exemple, Les Prostiputes (une merveille), les Cockroaches (charmantes petites bestioles), The Creeps (vraiment exquis), ou Les Gutter Demons (un attrait indéniable). Et plusieurs autres dont je vous épargnerai la fastidieuse nomenclature, vous laissant plutôt le délicat plaisir de les découvrir par vous-même. Et dire qu’une des figures de proue du mouvement trouvait à redire, il n’y a pas longtemps encore, si vous vous en rappelez, que les termes « relève » et « émergent » n’étaient pas tellement valorisants. Vous avez oublié qui? Mais, Navet Confit lui-même, voyons! Vivement, le retour d’Aznavour…