On m'a posé la question à maintes reprises: Tu vas à Rouyn pour le FME ou tu restes à Montréal pour l'Osheaga? Sans l'ombre d'un doute, mon coeur a penché pour le Nord du Québec. En fait, il suffit d'avoir assisté au FME une seule année pour devenir accro de cette colonie de vacances pour rockeurs. Vécu de l'intérieur, le Festival des Musiques Émergentes en Abitibi-Témiscamingue se traduit par une trentaine de concerts donnés dans une petite ville envahie par une centaine de musiciens, une course de go-karts, des parties de pêche, des dîners dans un sous-sol d'église et des tours d'autobus jaune nous amenant au camp Flavrian (demeure des musiciens et journalistes) où chaque nuit se termine par un feu sur la plage et où chaque réfrigérateur renferme des ressources inépuisables de bière… Pour les artistes d'une scène où vivre de son art s'avère un combat quotidien, le FME a des allures de baume cicatrisant, d'antidépresseur naturel. Un remède qui soude les troupes et remonte le moral. L'Oshea quoi, vous dites?
Comme dans toute bonne colonie de vacances, à tout campeur tout honneur:
Médaille "Party sans lendemain": Patrick Watson
Après son concert de samedi au Paramount qui lui valut le prix Étoile Galaxie, Patrick a galéré toute la nuit. Il a chanté, lancé des bûches dans le feu, couru dans le lac à sept heures du mat' et a probablement serré plus de mains que le maire de Rouyn lors de sa dernière campagne électorale. Vers 10 h le lendemain, Watson, le visage pâle mais les yeux encore brillants, n'avait toujours pas fermé l'oeil. Il s'apprêtait à repartir pour Montréal afin de jouer le soir même à l'Osheaga.
Médaille "Dans tes dents": Hugo Mudie (Yesterday's Ring)
Passablement bourré lors du premier concert de Yesterday's Ring le vendredi au Cabaret, Hugo a fait monter un spectateur sur scène avant de prévenir la foule: "Là, je vais frencher ce gars-là! Y a-tu une personne que ça dérange icitte? Sérieux! Y a-tu des homophobes dans place, parce que je suis prêt à me battre!" Le silence fut, et le baiser suivit.
Médaille "Bonjour l'audace": jury du prix Télé-Québec
Membres du jury pour le prix Télé-Québec garantissant une participation à l'émission Belle et Bum, Andrée Pelletier (directrice du développement des programmes à Télé-Québec), Alain Auger (Taima) et Cédric Bouchu (Férarock) ont remis les honneurs à Bloodshot Bill. L'homme-orchestre ira donc crier, grogner, cracher et sortir la langue sur le plateau de Brathwaite. S'il te plaît, Normand, ne t'improvise pas percussionniste, guitariste, bassiste, claviériste ou choriste. Observe simplement l'animal.
Médaille "Rockeurs solidaires": Olivier Langevin / Vince Peake
Olivier Langevin dut négocier avec des cordes vocales chambranlantes tout au long du concert de Galaxie 500. Lors des passages plus criards, c'est le bassiste Vince Peake qui prenait le relais. En plein refrain de Tracteur, Olivier est allé appuyer son front contre l'épaule de Vince occupé à s'époumoner dans le micro. Contact touchant entre le guitare héros et le bassiste héros de la scène.
Médaille "Citation révélatrice": Martin Lamontagne (Karkwa)
"Le FME est le seul festival au Québec où, après son concert, un groupe se dépêche de ranger son matériel pour aller voir un autre show dans une autre salle. Ici, les musiciens ne veulent pas boire leur bière tranquilles dans leur loge. Ils veulent sortir et se mêler à la foule."
Médaille "Étoile du week-end": Fred Fortin
À 21 h 30 jeudi, Fred Fortin jouait de la batterie pour Nadj, une artiste rock française. À minuit, il tenait la basse pour Les Queues de Veaux. Le samedi à 21 h 30, il battait la mesure pour Floating Widget (Vince Peake chante et joue maintenant de la basse pour le combo stoner rock). Une heure plus tard, il martelait les mêmes tambours pour Galaxie 500. Environ 50 chansons jouées en quatre heures avec quatre groupes différents…
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ÉCHOS DES LOCAUX
Vous avez jusqu'au 16 septembre pour vous inscrire à la journée Ta musique, ton milieu, qui aura lieu le 23 septembre au Petit Medley de 13 h à 17 h. Tenue dans le cadre du projet Outiller la relève artistique montréalaise, cette séance d'information permettra aux musiciens de se familiariser avec la Loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma. Des représentants de la Guilde des musiciens et musiciennes, de la SOCAN, de la SODRAC, de la SPACQ et de l'Union des artistes participeront à la rencontre. Inscriptions: [email protected].
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MUSIQUE GRATIS
Les Castors Célestes (castorscelestes.com)
Formés il y a deux ans par la Québécoise Sylvie Royer et le Français Thierry Fortuit, Les Castors Célestes vous offrent d'écouter gratuitement leurs chansons aux accents jazz, russes et celtiques via leur site Internet. Le duo lance son deuxième disque, Le Poète, lors d'un concert, le 20 septembre, au Petit Campus.
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CONSEILS CONCERTS
– Le MIMI poursuit sa série de showcases le 14 aux Saints (30, rue Sainte-Catherine Ouest). Au menu: les quatre groupes en nomination dans la catégorie Montréal Rock, soit Dirty Tricks, Le Nombre, Psychotic 4 et Besnard Lakes.
– Le Va-et-Vient lance sa programmation automnale avec les concerts de Navet Confit le 15 et de Dany Placard le 16.
Moi qui pensait que Fred Fortin allait se la couler douce après avoir planter son décor… J’arrive a peine à imaginer comment un être humain peut donner 4 concerts différents avec 4 groupes différents dans la meme fin de semaine… Je savais déja que Fred était un musicien polyvalent, multi-intrumentiste et qu’il participait a quelques projets qui le tienne à coeur (comme Les Breastfeeders et Galaxie 500)…
Je leve donc mon chapeau a Fred Fortin et j’espere avoir le chance de l’entendre bientot (A voir tous les groupes qui font appelle a ses services, ca ne devrait pas tarder…)
Le festival de Rouyn est sans aucun doute spécial pour les fans autant que pour les musiciens mais je doute fort que ce soit la seule place où ces derniers se melent à la foule pour faire le party. J’ai déjà vu des rockeurs bien amochés se promener dans les différents festivals, que ce soit en Outaouais, à Québec ou à Montréal. Les bêtes de scènes sont aussi des bêtes tout court lorsque vient le temps de faire le party. Ils ont ca dans l’âme, en abitibi ou pas.
Quand on va à un festival, il faut s’attendre à tout ou presque… Que ce soit, les intempéries, les saoulards, et fêtards de tous acabits!!! Sans parler, des problèmes de sons, d’éclairages et quoi encore… Si on cherche, on trouvera! Ainsi, il y aura toujours, quelqu’un, à quelque part qui trouvera… le point noir, sur l’immaculé tableau, afin de pointer la faille!!! À tort ou à raison, là n’est même pas la question! Car, il faut bien l’admettre, la perfection n’est pas encore de ce monde! Dommage, n’est ce pas? Par contre, combien existe-t-il, d’individus contents et pourquoi pas heureux, de leur festivités? Cela, on ne le saura jamais! Et pourtant, c’est ce qui se doit d’être appelé, la majorité silencieuse! Malheureusement, c’est là que le bas blesse, on ne les entend guère! Et, bien sûr, on retient toujours le mauvais côté… quitte à en rajouter? Ne serait-ce pour, se donner, une vision d’inquisiteur, à l’abri de tout soupçon? Il serait peut-être facile, d’établir des parallèles, des comparaisons, avec d’autres festivals, du passé? Et de visionner, les reportages? Justement, ce serait trop facile…
Je ne pensais jamais avoir à écrire sur cette chronique, ayant dans la cinquantaine et n’ayant plus d’adolescente à la maison, et trouvant que tous ces nouveaux groupes, pour moi, en tout cas, c’est de l’inconnu absolu…Mais voilà que vous m’en donnez l’occasion, M.Olivier Robillard Laveaux, et ma foi, je vous en remercie.
Je sais que M.Richard Martineau n’aime pas que ses « fans » se répondent par le truchement de sa chronique mais, dites-vous bien que je n’en prendrai pas l’habitude…C’était trop tentant et il y a une partie qui vous concerne aussi…
Je ne veux pas être prétentieuse, mais, drôle de hasard…Je ne sais pas si ce cher Hugo Mudie ( Yesterday’s Ring) à qui vous avez décerné la médaille « Dans tes dents » avait lu le « Voir » sur Internet, mais j’en suis une pour avoir dit que d’abord, j’accepte les homos très bien mais que « FRENCHER EN PUBLIC » ne se faisait pas pour PERSONNE, pas plus pour les hétéros que les homos. C’est un acte privé et ceux qui le font, je les taxe d’exibitionistes, et de mal éduqués. On le SAIT que des gens s’aiment ou s’amusent, mais, boswel, on n’est pas obligé d’avoir VOS intimités dans nos faces! Embrassez-vous sur la bouche, si vous voulez, c’est correct. Mais la langue sortie? J’ai lu quelque part que le french kiss = permettre à l’autre d’entrer autre chose, plus bas. Gardez donc ça pour les préliminaires!
Je dis: »Grossier Hugo » et ne va pas pleurer comme de quoi tu es incompris. « JE T’ACCEPTE, MON AMI ! » Le comprendras-tu, là?
Et pour vous, M.Robillard Laveaux: j’aurais aimé savoir comment vous avez trouvé son spectacle? Était-ce une bonne performance? Y a-t-il eu beaucoup d’applaudissement à son geste? Et le fait qu’il soit ‘bourré’ semble-t-il avoir dérangé quelques fans dans la salle?Aurai-je une réponse?
Par contre je ne l’appuie pas du tout.Le festival Osheaga etais incroyable avec des bands locaux comme ont dits et de la musique incroyable.Par contre c’est sur que les artistes ne sont pas aussi génereux et sympa comme en Abitibi mais il y a de bien meilleur groupe comme the Stills,Islands,Wolf Parade etc… .Chacun son style bien sur