CINQ QUESTIONS POSÉES À DAN SELIGMAN
Lundi, à trois jours du Pop Montréal, le grand manitou de l'événement, Dan Seligman, ne prévoyait même pas allumer son téléphone portable de la journée. "C'est le Yom Kippour, le Nouvel An juif. Je ne répondrai pas au cellulaire et je ne dois pas manger non plus!" Voir l'a donc contacté dimanche soir afin d'obtenir ses impressions sur le festival à venir.
Le Pop s'est souvent fait reprocher d'être trop anglophone, et mélanger les scènes anglophones et francophones à Montréal n'a rien évident. Avais-tu une stratégie pour t'attaquer au problème cette année?
"C'est certain que la scène francophone fait partie de la diversité musicale montréalaise que souhaite représenter le Pop. Notre but est de trouver les meilleurs groupes en ville, et ce, dans tous les styles musicaux possibles. Nous avons d'ailleurs engagé André Péloquin (CISM, Bang Bang), qui connaît très bien la scène francophone, pour nous assurer d'une certaine représentativité. Pour ce qui est du mélange des genres, nous nous sommes forcés pour programmer des artistes francophones avec des anglophones. Exemples: Le Husky avec Pony Up, Omnikrom avec Spank Rock, Atach Tatuq avec Dr Octagon."
En programmant des artistes internationaux à Montréal au début du mois de septembre, le Osheaga est venu directement jouer dans les plates-bandes du Pop. Quelle a été ta réaction?
"C'est bizarre, car au début, nous entendions toutes sortes de rumeurs à propos d'un nouveau festival musical. Il a fallu que nous appelions les producteurs (Greenland et Gillett) pour avoir l'heure juste. J'aurais aimé qu'ils nous en parlent avant, car c'est certain que leur événement affecte le nôtre. Je demeure fier du Pop, car il reste unique à Montréal. Mais nous avons obtenu une scène à Osheaga, et si ça se répète l'an prochain, nous ferons encore notre possible pour améliorer leur programmation."
Dans les faits, comment le Osheaga a affecté la programmation du Pop?
"Puisque nous sommes encore un jeune festival, ce n'est, financièrement, pas évident pour nous d'organiser de gros concerts au Métropolis ou au Spectrum. Les années passées, nous collaborions avec Greenland et Gillett pour les produire. Mais avec le Osheaga, disons que leur collaboration avec Pop n'était plus leur priorité, même s'ils nous ont donné un coup de main pour quelques spectacles."
La découverte "scène locale" à ne pas manquer lors du Pop?
"En tant que programmateur, c'est sans doute la question qui m'embête le plus! Tous les groupes au Pop sont à découvrir, mais si tu ne m'en demandes qu'un, je dirais Handsome Furs (le vendredi 6 à l'Ukrainian Federation, 5213, Hutchison). C'est le nouveau projet de Dan Boeckner, de Wolf Parade."
On sort un peu du sujet en terminant, mais GAMIQ ou MIMI?
"Suis-je obligé de répondre à cette question? Je les veux les deux ensemble, comme pour le Pop et le Osheaga!"
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ÉCHOS DES LOCAUX
La période d'inscriptions de la prochaine édition des Francouvertes bat son plein. Les participants doivent être âgés d'au moins 18 ans et composer leurs pièces en français. Les groupes qui ont déjà autoproduit un effort ou lancé un disque sur un label indépendant sont les bienvenus, à moins qu'ils aient vendu plus de 1000 copies de leur album. Vous avez jusqu'au 15 novembre pour soumettre votre candidature. Détails au www.francouvertes.com.
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MUSIQUE GRATIS
Mononc'Serge (www.mononc.com)
Rendez-vous sur le site de Mononc'Serge pour visionner le clip de la chanson Hitler Robert. On y voit Mononc déguisé en boucher, se servant d'un bloc de tofu en guise d'appât pour attirer une bande de hippies dans un abattoir. S'ensuit un joli massacre 100 % bio! Et comme Serge ne peut malheureusement pas réutiliser ses derniers figurants, le chanteur recherche un nouveau groupe de bénévoles pour participer au clip de Je chante pour les morons. Votre tâche sera simple: déambuler dans les rues de Montréal en arborant un joli chapeau blanc de forme conique… Le tournage a lieu au cours du mois d'octobre. Si le coeur vous en dit, contactez l'empereur en personne: [email protected].
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CONSEILS CONCERTS
Sexyboy, Uberko, aRTIST oF tHE yEAR et les Français de Watchaclan joueront le vendredi 6 octobre au Lion d'Or lors d'un showcase SOPREF (Pop Montréal).
Formé des cendres des Nonnes Flinguées, Jacquemort est le nouveau groupe de Thomas Augustin (membre de Malajube), qui y troque toutefois son clavier pour une basse. En concert le 7 au Quai des Brumes (Pop Montréal).
Jérémi Mourand lance son nouvel album, Vacher, le 10 au Divan Orange.
En nomination au Gala de l'ADISQ dans la catégorie Album country de l'année, Réal V. Benoît se produira en compagnie de Psychocaravane le 12 au Lion d'Or.
À l'instar des festivals CMJ, SXSW ou NXNE, le Pop Montréal offre un volet conférence, destiné aux artistes, en collaboration avec la Future of Music Coalition et la Schulich School of Music de l'Université McGill. Les sujets et l'horaire des ateliers, ainsi que la liste des conférenciers (dont Win Butler et David Byrne), sont disponibles au www.futureofmusic.org.
J’adore ce principe des francouvertes car ca permet de découvrir de nouveaux talents. Plusieurs groupes sont passés par là et sont maintenant au top de l’industrie. On a qu’à penser à Dobacaracol ou encore Karkwa pour ne nommer que ceux là. Alors go go go les futurs pops stars!! On ne fait que ca vous attendre.
Enfin, pour de véritables découvertes, c’est temps! Les inscriptions, se font présentement, pour la prochaine édition des : «Francouvertes»! Une opportunité, de faire valoir ses éclairs et tonnerres de génie, et tout cela en français!!! Pourquoi pas? On peut faire n’importe quelle style, de musique en français! Que ce soit : «du classique, du rap, du pop, du folk, du punk, et quoi encore… »? Les possibilités sont ouvertes, et les portes des sentiers battus, vont s’éclairer, à condition de participer! Je suis convaincu, qu’il y aura, toujours une belle relève, d’une génération à l’autre, qui aura à COEUR, de foncer, en démontrant, leur savoir faire, en français, s.v.p. Très belle initiative. Félicitations à tous…!!!
Toujours à l’affut de découvertes, sautillant aux rythmes de nouveaux de sons. Le débat sur tous ces évènements musicaux (Pop, FME, Osheaga, etc.) est bien vain… On en veut toujours plus. Tant et aussi longtemps que ça déménage et dérange, découvre et déstabilise!
Soit, personne ne saurait avoir, même en y mettant la plus mauvaise volonté possible, le monopole du mauvais goût. Mais il faut bien reconnaître que Mononc’Serge s’en accapare à lui seul une très grosse part. Il se croit possiblement un habile provocateur, roulant tout ce qu’il touche dans la fange avant de le servir à son public. On reste bouche bée devant une telle audace, non? En ce qui me concerne, pas tellement.
Par contre, là où je reste bouche bée, c’est à la pensée qu’il puisse y avoir un public pour ça. Même un tout petit public serait passablement déconcertant. Et plus ce public serait grand, plus cela serait inquiétant. À l’occasion, un artiste pourra s’échapper le temps d’un truc au goût un peu douteux. Cela arrive, mais on s’empresse de se reprendre et de faire rapidement oublier le faux pas.
Mais en ce qui concerne Mononc’Serge, on a depuis longtemps dépassé le banal goût douteux. Dans son cas, avec toute la gloriole dont on puisse s’enorgueillir à l’égard de pareil exploit, on s’enfonce lourdement le plus creux possible dans le mauvais goût le plus total. Je n’ose même pas décrire ses faits d’arme, un peu comme si je craignais de me souiller en le faisant. Allez plutôt jeter un coup sur son site et voyez par vous-même.
Au Québec, on fait souvent grand cas de la relève. Et on tombe à l’occasion sur de dignes futurs porteurs du flambeau. Heureusement, d’ailleurs, parce que s’il fallait ne tomber que sur des émules de Mononc’Serge, on aurait tout intérêt à prestement fermer boutique.
Le http://WWW.mononc.com, l’avez-vous vu? Excusez-moi, mais moi je dis: «Une niaiserie
absolue». La quintessence de son oeuvre est la vulgarité. Il faut avoir du front tout le tour de la tête pour ne pas être gêné de présenter à 36 ans, pareilles conneries et parfois même, cochonneries: un peu retardé, mononc’. La vague pipi, caca, fesse a déjà passé mais peut-être qu’il se dit qu’il pourrait avoir la chance, un jour, d’animer un
«Tout le monde en parle»! Persistez, on ne sait jamais.
J’espère que ce n’est pas sérieux et voici son histoire abracadabrante: influencé par la musique de «Kiss» et surtout par son bassiste, son idole, il se fait faire une opération pour se faire allonger la langue, comme lui. Il décide de rendre «Hommage à Kiss» et fait des adaptations en joual de leurs grands succès. Ainsi, « Detroy rock city » devient «Rigaud, ville de rock». Après, c’est le show d’adieu (pas étonnant). Pour se faire vivre, il participe à une «vue de cul» à cause de sa longue langue et pendant qu’il chante, il administre un cunilingus à «Pussy-Ann Jodoin»; il est appelé « The singing licker » because « he sings while he sucks ». Il reçoit «La Graine d’Or» au Gala des «Graines du cinéma porno». Mononc’ souffre du monôme: grossièreté. Au cours du tournage de «Quand les boules auront des dents», il se fait couper la langue par, tenez vos tuques, les dents qui poussent sur les seins de Gina la Vorace. Ne peut donc plus acter dans les films pornos. Trouvant «Kiss» trop INTELLECTUEL, il se retrouve dans d’autres groupes tels «Les Blaireaux» et «Les Plottes». Il connaît le BS et pour s’en sortir, il fonde le «Metallicock». Il fait aussi affaire avec le groupe «Les Rektums». Il sort un DVD et le titre en est «La Pâques satanique». Voici quelques titres de ses chansons: « Requiem pour la marde, Hitler Robert, Bacaisse, L’Académie du Massacre, Fourrer, Fini d’chier, Ça fait du bien d’sacrer, Les avaleurs de Bites ».et j’en passe! Et les paroles…
Je vous laisse le « plaisir » de les lire
Dans l’ère de transformation collective où on s’offusque sur des comportements ou encore des paroles qui ont toujours fait partie de notre société et d’où maintenant on retire le plaisir de poursuivre et créer un tollé à propos de tout et de rien, comment se fait-il que maintenant on crie à la vulgarité, le mauvais goût, etc. de Mononc’serge quand l’essence même de son travail a toujours été de choquer «pépère et mémère» et qu’on avait jusqu’à lors crier au génie de ce dernier?
Il est nécessaire de se rapeller que Mononc’serge est un peu victime de son propre jeu. La chanson «Je chante pour les morons» (qui n’est que le reflet d’une mésaventure de Mononc’serge où le québécois moyen lui a démontré avec brio son manque d’intelligence et de vocabulaires) en dit long sur la traversée qu’à emprunter Mononc’serge! C’est un peu comme si on demandait aux 3 Accords de se mettre à faire des textes politiquement engagé au lieu des textes vide de sens qu’ils nous servent tout comme les émissions pour enfants que nos chers parents qui connaissent et savent tout, gavent leur progéniture sans vergogne!
Malgré ses propos certes parfois irrévérencieux, vulgaire ou autres qualificatifs, Mononc’serge travaille fort pour que ces textes aient tout de même un sens et ne soit pas vulgaire que pour l’être! Il ne faut pas oublier aussi sa source d’inspiration qui provient beaucoup de l’individu type (j’irais jusqu’à dire québécois typique) et c’est probablement ça qui dérange le plus, c’est d’avoir l’air aussi cave à la face du monde en employant la vulgarisation de ses propos pour se faire.
Pourquoi pourrait-il en être ainsi pour la pléiade d’humoristes québécois et non pas pour les artisans de la chanson francophone? L’air d’harmonium et beau dommage est désormais résolue et nous devons faire avec notre temps!
Continuez de regarder les morts à la télé sans rien dire et vous offusquez pour des niaiseries!