LE SALON DE LA MUSIQUE INDÉPENDANTE DE MONTRÉAL
Foire du disque et ultime point de rencontre pour tous ceux qui oeuvrent dans les dédales de la scène locale, le Salon de la Musique Indépendante de Montréal (SMIM) se déroule cette fin de semaine au Café Campus. Monopolisant les deux étages du bar de la rue Prince-Arthur, l'événement présentera à la fois des showcases et des conférences, en plus de meubler le parterre du Campus de kiosques aux couleurs de CIBL, CISM, Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, SOPREF-Local Distribution, SOCAN, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collectif la Goupille, Zoom sur la relève, CHOQ FM, Gaïa Disk Records et autres entités importantes du milieu émergent. Reste à voir si MySpace y aura sa table…
Animé par la Moquette Coquette Évelyne Morin ainsi que par moi-même, le volet conférences portera sur des questions relatives à la relève. Le samedi à 13 h, la discussion baptisée Un succès, pour emporter s'il vous plaît servira à expliquer la notion de succès au sein de la culture émergente. Comment le jauger? À 14 h, nous nous attarderons à ce boum des festivals connu en 2005 et 2006. Sont-ils trop nombreux ou une simple preuve de la vitalité du milieu? Finalement, nous plongerons, le dimanche à 14 h, dans l'inévitable débat entourant le futur de la musique: la disparition du CD au profit d'Internet et des téléchargements de fichiers numériques.
Côté concerts, le public assistera à plus de 20 prestations d'artistes de la relève. Le samedi dès 17 h, Deeply Confused, Le Capharnaüm, Uberko, The Coloured Lights, Plight, Rockets Away!, Les Melons, Les Prostiputes, Camionnette, The Alley Dukes, Jesus and the Headliners et Les Vautours monteront tour à tour sur scène. Le lendemain à 16 h, Mètatuk, Castors Célestes, Martin Khouzam, Chambre, Ian Kelly, SAS-31, Tricot Machine et L'Assemblée feront de même. Ce volet se terminera à 20 h 30 par la projection du film What Is Indie? du réalisateur Dave Cool et par le spectacle de Malcolm Bauld (ex-meneur des Frenetics).
En plus d'être admise gratuitement, chaque personne présente au SMIM recevra un sac promotionnel rempli de flyers, de fanzines et de disques, dont la compilation SMIM. Les portes du Campus ouvriront à 10 h les 25 et 26 novembre.
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ÉCHOS DES LOCAUX
– Éric Goulet se trouve en France depuis le début du mois pour y enregistrer le deuxième disque de Monsieur Mono. Le musicien profite d'un stage au Studio des Variétés, où il bosse sur son prochain disque solo grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec. Le leader des Chiens se produira d'ailleurs à Paris les 27 et 28 novembre.
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MUSIQUE GRATIS
Rockets Away! (www.myspace.com/rocketsaway)
Formé il y a un an par le bassiste de Ripcordz, Alex Gauthier, Rockets Away! compte sur plusieurs musiciens expérimentés de la scène locale: le guitariste René Garcia (The Brains), le bassiste Ryan Stick (ex-Judgemental) et le batteur Marc-André Pilon (Ordures Ioniques). Fidèle à ses racines punk, Rockets Away! se réclame des Clash, Social Distorsion, Husker Dü, Rancid et Buzzcocks. En concert dans le cadre du SMIM le 25 novembre au Café Campus à 20 h et le 2 décembre à l'Escogriffe avec Flow 14 et Machinegun Dolly (Ottawa).
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CONSEILS CONCERTS
Eric Panic joue le 25 novembre au Lambi avec Map et Les Houlala. |
– La formation punk commercial Twenty2 lance son nouvel album Defective le 23 novembre à l'Hémisphère Gauche.
– Mené par le rappeur Séba, Gatineau se produira le 23 au Zoobizarre.
– Grosse soirée rock en perspective au National avec Priestess et Le Nombre le 24.
– Dans le cadre de leur série Révèle la Relève, Les Francouvertes présentent les concerts de deux artistes prometteuses, Sylvie Laliberté et Nathalie Lessard, le 24 à la maison de la culture Maisonneuve.
– Manouche transportera ses ambiances festives au Corona le 25.
– Dans la foulée du lancement de son tout dernier disque, Le combat est au jardin, Eric Panic jouera avec Map et Les Houlala le 25 au Lambi.
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DISQUE LOCAL
Gyroscope
Bûche
(Where are my records? / WAM)
Forte de nombreuses critiques élogieuses soulignant la pertinence de ses parutions indépendantes, la formation instrumentale Gyroscope récidive avec Bûche, son deuxième album complet. Naviguant en eaux post-rock, le quatuor peut autant jouer de finesse lors de passages enveloppants qu'il peut vous balancer des riffs rock dignes de Sonic Youth (Le Tunnel). Une batterie rapide et groovante, une basse ronde et berçante, une guitare aussi atmosphérique que mordante et des claviers inspirés mélodiquement; pas de doute, nous sommes en présence de quatre virtuoses, quatre improvisateurs capables d'une chimie franchement efficace s'abreuvant à divers courants (trip-hop, jazz, progressif psychédélique, post-rock, rock indé). En concert-lancement le 30 novembre au Missy Bar à 20 h. Entrée gratuite. 4/5
J’aime bien les petits groupes du genre Manouche: une équipe de musiciens dynamiques. J’aime particulièrement le violon et je trouve que Zoé, la violoniste, joue terriblement bien. Elle me fait penser à la violoniste de Théodore Fontaine.
J’ai entendu entre les branches que le spectacle de Manouche au Théâtre Corona sera leur dernier à Montréal en 2006. Une mise en scène améliorée avec nouveaux éclairages et des pièces inédites. Bref, c’est à ne pas manquer. À noter que Manouche était en nomination à l’ADISQ avec son album St-Urbain Café…mais rien de vaut l’expérience de les voir sur scène!
Pour tous ceux et celles qui aiment connaître, le parallèle de l’Autre Musique : voilà la meilleure occasion! Enfin, une manière de découvrir, des mal aimés, et trop souvent, pas assez entendus! Des artistes talentueux, qui manquent d’appuis, d’agent, d’argent ou qui, sont en dehors de credo, d’une sonorité dite : «popularicos-commerciaux», donc en dehors des stand arts. Et pourtant, plusieurs vaut le déplacement : «Tricot Machine, Évelyne Morin et Le Capharnaüm» pour ne nommer que ceux là! Au moins, reconnaissons l’initiative du : «SMIM», d’avoir eu l’audace d’encourager, et de donner la possibilité, d’avoir l’Autre Relève? Félicitations à toute l’équipe!
Je suis allé visiter le SMIM samedi et je dois féliciter tous les artisans de ce projet! C’était très convivial et super bien organisé. Par contre, je n’y ai pas appris grand chose, mais j’ai constaté qu’il y avait beaucoup plus de passionnés de musique qu’on pense et que ceux-ci ne tiennent pas tant à s’afficher! L’indépendance est un mode de vie et les passionnés se retrouvent toujours…c’est ma conclusion après quelques heures de discussion!
J’ai aussi constaté les façons de pensées ‘extrêmes’ autour de ce milieu: il y a ceux qui prônent l’indépendance, la gratuité musicale (internet…) et la musique POUR la musique…à l’autre extrême, il y a ceux qui disent que tout se paye, doit être ultra structuré et professionnel. Moi, je suis partagé: ces deux extrêmes peuvent cohabiter j’en suis sûr! Il y a un milieu et les extrêmes ne font que faire bouger le milieu, le faire se renouveler…
Les vrais amateurs de musique vont toujours vouloir acheter les disques d’artistes qu’ils veulent encourager…les vrais amateurs de musique accepteront toujours d’aller dans un festival présentant des artistes non-établies pour les découvertes qu’ils y feront et les vrais passionnés de musique accepteront toujours de faire un concert en ne recevant que le souper pour cachet…vive la musique!!