Retour Gala Mimi, Sang Frais 1998-2006, LIMM, Le Husky, Les 400 Lapins, La Goupille, Jérémi Mourand, Millimetrik
Musique

Retour Gala Mimi, Sang Frais 1998-2006, LIMM, Le Husky, Les 400 Lapins, La Goupille, Jérémi Mourand, Millimetrik

RETOUR GALA MIMI

Avec l’arrivée du Gala GAMIQ qui récompensait également les artistes indépendants montréalais en septembre dernier, une certaine controverse s’est installée en ville, ajoutant un peu de pression sur les épaules du MIMI, traditionnelle remise de prix scène locale jugée broche-à-foin, d’où la naissance du GAMIQ. En fait, l’équipe du MIMI s’était elle-même tiré dans le pied en reportant de mars à décembre son gala 2006, sautant presque une année complète de production (une question de commandite). En revanche, on nous promettait un événement spectaculaire afin de célébrer comme il se doit cette dixième édition du gala.

En arrivant au Spectrum dimanche dernier, l’on a constaté que les artisans de la scène indé s’étaient déplacés autant, si non plus, au MIMI qu’au GAMIQ. C’est donc en grand nombre qu’artistes et journalistes ont compris pourquoi l’événement traîne une réputation de tout croche. Habituel talon d’Achille de la cérémonie, l’animation de ce 10e MIMI fut une catastrophe. Non seulement il y eut des temps morts, mais dévoilé par les médias en grande pompe quelques jours avant le gala, l’animateur Dominique Lebeau (Cowboys Fringants) y a joué un rôle aussi ridicule que secondaire, ne nous servant que deux numéros: l’un sympathique et l’autre totalement hors contexte, alors qu’il jouait le stéréotype du Français (la baguette sous le bras). On a même eu droit à la millième diffusion du fameux coup de boule de Zidane. Le rapport avec la scène montréalaise? On le cherche encore. Sa coanimatrice Évelyne LaCoquine, une fille connue pour montrer ses boules lors des concerts alterno, s’en est pour sa part tirée avec l’intelligence qui a fait sa réputation. Et non, elle n’a pas révélé sa douce poitrine malgré les demandes de la foule.

L’autre déception de la soirée est provenue du manque d’importance accordée à ce dixième anniversaire. Le grand manitou du MIMI, Dan Webster, s’était pourtant servi de l’excuse pour repousser son gala, soutenant qu’il voulait prendre le temps de faire les choses en grand. Mais rien, nada, pas de court-métrage documentaire, pas de discours particulier, pas même de photos d’archives. C’est à n’y rien comprendre.

Parlant d’incompréhension, le fait d’avoir presque sauté une année s’est fait sentir dans certaines catégories, dont Chanson de l’année, où Malajube était en lice pour Jus de citron, extrait du Compte complet qui remonte à… 2004.

Mais le gala fut tout de même porteur de beaux moments, particulièrement lors des prestations, nettement supérieures à celles présentées lors du GAMIQ. En allant chercher Think About Life, Angela Desveaux, We Are Wolves, Call Me Poupée, Les Breastfeeders et Plaster, le MIMI a rassemblé des gros joueurs de la scène anglo et franco sur une même scène. Une représentativité qui s’est aussi ressentie tout au long de la soirée grâce à des présentations souvent bilingues.

À la sortie, certains se posaient la question: GAMIQ ou MIMI? Honnêtement, les deux événements ont connu leurs hauts et leurs bas, mais à sa première édition, le GAMIQ rivalise parfaitement avec le MIMI qui compte 10 ans d’expérience. Toujours de ces conversations de trottoir, une autre question émergea: était-ce le dernier Gala MIMI? Difficile à dire car, comme le racontait mon collègue journaliste Nicolas Tittley, le MIMI nous surprendra toujours. Chaque année, on se dit que la cérémonie ne peut pas être pire que la précédente et on a toujours tort.

The Adam Brown a remporté le prix Fountains (auteur-compositeur-interprète local ayant le plus de potentiel) lors du dernier Gala MIMI.
photo: Sébastien Charest

La liste complète des gagnants

– International: Patrick Watson

– Chanson de l’année: Wolf Parade (You Are a Runner and I Am My Father’s Son)

– Réalisation: Patrick Watson pour son album Close to Paradise

– Cosmopolitan: Afrodizz

– Nova (auteur-compositeur): Carl-Éric Hudon, Snailhouse et Darling Arms (triple égalité)

– Bourreau de tournée: Priestess

– Performance: Les Breastfeeders

– Prix Électro: 011

– Prix Rock: Besnard Lakes

– Fountains: The Adam Brown

– Étoile montante: Call Me Poupée

– St-Urbain: Ghislain Poirier

– Groupe de l’année: Wolf Parade

– Album de l’année: Trompe-l’oeil de Malajube

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SANG FRAIS 1998-2006

Dans un courriel envoyé la semaine dernière, la fondatrice de Sang frais, Louise Girard, annonçait officiellement la mort du fanzine dans sa version papier, alors que le sangfrais.com demeurera en ligne avec son calendrier des concerts métal donnés au Québec. "Ce n’est pas seulement une question d’argent si Sang frais ferme boutique, c’est aussi une question de feeling!!! Feeling dans le sens de stress, pression et obsession." Est-ce que Louise joindra les rangs du Bang Bang né d’une fusion entre les fanzines Motel / Bazooka et Rien à déclarer? Rien n’est confirmé. Espérons tout de même qu’elle reste dans le circuit métal montréalais qui lui doit une fière chandelle.

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CONSEILS CONCERTS

– La Ligue d’improvisation musicale de Montréal tient son troisième match de la saison le jeudi 7 décembre au Petit Campus.

Le Husky donnera son dernier concert avant l’enregistrement de son premier album, le 7 au Quai des Brumes.

Les 400 Lapins seront le 9 au Petit Campus.

La Goupille organise l’événement multidisciplinaire Re-Scrountch?! – Célébration de l’art trash (projections, performances, petit marché de Noël trash, bricolage). Jérémi Mourand y jouera entouré de plusieurs consoles Nintendo 8 bits mises à la disposition du public. Le 9 au Lambi.

Millimetrik, Bizarre Wilson et Electroluminescence transformeront le Divan Orange en laboratoire sonore le 13.